Le film a au moins le mérite d'avoir été tourné. Maintenant, par rapport au livre, la fracture est latente. Le montage n'est pas mauvais en soit, mais insuffisament précis pour qu'on puisse rentré dans l'univers du film comme celui du roman. De plus, le jeu d'acteur, sans être mauvais, est trop théatrale pour être réaliste. Ce qui manque dans ce film, c'est la parcelle d'humanité que les personnages tentent de cacher au parti. Big Brother is watching you, certes, mais nous on ne regarde pas ce film. Le livre est sincèrement 10000 fois meilleur.
Un film très intéressant sur le fond, où le réalisateur nous plonge au coeur d'une société au régime totalitaire mené d'une poigne de fer par "Big Brother", où les libertés tel que penser ou bien encore avoir des sentiments sont strictement interdites. Mais c'est au niveau de la forme que le film est assez plombant, il traîne en longueur et l'ambiance très froide est assez déprimante. Je déconseille fortement ce film au paranoïaque et dépressif, c'est un coup pour aller se jeter d'un pont.
L'adaptation cinématographique d'une œuvre littéraire est toujours une entreprise délicate. J'ai dans un premier temps lu le livre, avant de découvrir le film. Selon moi, le problème est que ce dernier colle beaucoup trop au bouquin. Il n'y a aucune adaptation personnelle, ce n'est qu'un "copier-coller". Du coup, celui qui a déjà lu le livre ne trouvera aucun intérêt puisque le film ne reprend que les moments clé avec une précision toujours moins intéressante. Si l'on rajoute à cela un jeu d'acteurs peu convaincant et une mise en scène très pauvre, la déception est grande. Mais une question se pose: Est ceux qui n'ont pas lus le livre? Là est le "gros problème". Le film est muet sur ce qui fait la richesse du livre à savoir le fonctionnement de cet Etat totalitaire. La "double pensée n'est pas abordée", le métier du héros est peu expliquée...etc. Finalement, la personne qui n'a pas lu le livre ne comprendra que peu de choses sur le pourquoi du comment!
Bref, ceux qui ont lus le livre pourront toujours voir le film par curiosité, les autres lisez le livre sinon vous passerez a coté de tout l'intérêt de cette œuvre qui n'est que légèrement abordé au travers du film.
Ce film est décevant, j'ai lu le roman de George Orwell qui est formidable. L'atmosphère est difficile à comprendre. L'histoire est reprise, mais oublie certains points. Il y a un sérieux manque de précision, au final on ne comprend pas l'interêt, il faut avoir lu le roman pour comprendre certaines scènes. Bref, lisez ce chef oeuvre et restez en là !
L'année 1984 aura été forcément significative pour le chef d'œuvre d'Orwell. C'est en effet à ce symbolique moment-là qu'Hollywood décida de la mise en chantier de sa seconde adaptation au cinéma, en confiant la si délicate tâche à Michael Radford. Trente années écoulées depuis permettent de mieux mesurer l'échec cinglant de cette entreprise. "1984" est un long-métrage ayant très mal vieilli, rempli de longueurs et de procédés douteux. A l'instar de ce que Orson Welles avait fait pour "Le Procès" de Kafka, Radford a ici voulu appliquer les principes orwelliens un peu trop à la lettre ; placé sous le sceau de la froideur excessive, à l'image du jeu de John Hurt. Cette surcharge racoleuse dans le dernier tiers du film à mille lieues de la subtilité que dégageait le roman. Prions pour qu'une autre adaptation vienne réparer ce ratage.
Ce fut une coïncidence historique et culturelle, mais il n'y aurait peut-être pas eu de meilleure année que 1984 pour réaliser 1984. En cette fin de Guerre froide (l'appellation vient justement d'Orwell), le climat politique mondial avait cette instabilité particulière laissant présager un renouveau, mais où la peur d'un régime oppressif avait encore des racines profondes. Dans le monde de l'art aussi, le classicisme de John Hurt et Richard Burton touchait à sa fin, et cesserait bientôt de pouvoir servir le genre glaçant des dystopies noires à la Brazil - la rupture est assez bien illustrée par la BO (litigieuse) d'Eurythmics, raccord dans l'ambiance mais stylistiquement beaucoup trop new age pour du Orwell.
Musique et roman constituent deux éléments d'une trinité qui entoure cette rencontre étrange de deux époques : le troisième, c'est l'image. Deakins apporte un faux noir et blanc qui complète le puzzle morne composé par le journaliste, inscrivant en faux l'austérité formelle du film. 1984 n'a rien d'épatant mais tout ce qui le neutralise, l'anonymise et l'affadit est voulu : bientôt le monde ne sera plus ouvert au souvenir d'une époque symbolisée par des bruits de pas et des ombres de longs manteaux gris dans des recoins froids. Bientôt le monde aura oublié ce que c'est que la terreur d'un enfer idéologique.
Conscient ou non de cette peur glauque en voie de disparition, 1984 fait revivre le roman, et le remet même involontairement au goût du jour. Car si grand soin a été pris de le tourner aux lieux et aux dates exacts imaginés par l'auteur, c'est la coïncidence qui confirme que son histoire était visionnaire. En effet, quoique particulièrement cauchemardesque, le 1984 d'Orwell avait raison sur un point important : l'Homme n'avait pas encore connu l'âge d'or de sa fascination pour le contrôle total sur autrui.
Un des films d'anticipation les plus déprimant qui puisse exister. Son réalisme est accentué par une image crue, sale, froide, terne... Le rythme est très lent, presque mort. Tout ceci est voulu mais n'empêche pas le spectateur de s'ennuyer. Le plus important de ce film est bien sur le message de fond. Cette vision du monde sous un régime totalitaire, pire qu'une prison, est terrifiante. La guerre omniprésente et la manipulation de l'information sont le quotidien de cet enfer où même la liberté de penser est un crime. Quand on sait que ce film est devenu une quasi réalité dans certains pays, ça fait froid dans le dos. Fait penser à "Saw" et "Matrix" par moments. Déconseillé aux dépressifs. (Moyen)
Peut-être la plus célèbre dystopie de l'histoire du cinéma avec "Metropolis". Dès les premières minutes, le message est limpide : "que c'est vilain le stalinisme, et un peu aussi quand même le nazisme !". Enumérer à la Prévert les éléments à charge contre l'URSS serait trop long : le culte de la personnalité, les plans quinquennaux, la référence à la révolution, le paquet mis sur les industries lourdes... Mais l'anticipation n'est pas absente, on pourrait même dire que George Orwell est un visionnaire : les "télécrans", la guerre nucléaire, ... Bref, c'est super riche, bien plus riche en tout cas que les dystopies suivantes comme Brazil, Dark City, Minority Report etc, qui déçoivent toujours par leur côté superficiel. Seulement, l'adaptation du roman d'Orwell n'est pas très bien faite. En effet, il y a à la fois un manque de pédagogie (avec le film seul on ne comprend rien à la géopolitique de 1984, ou du moins uniquement les grandes lignes). Mais aussi un manque d'esthétisme et d'intérêt. C'est supra moche et c'est méga chiant à partir de la moitié du film. On ne se croirait pas dans le futur, même un futur de 1984. On s'endort à partir du moment où les deux se font choper, connement d'ailleurs. En ce sens, je préfère les autres dystopies.
le livre est un chef d'oeuvre le film est mauvais tres tres mauvais a aucun moment on ne ressent l'ambiance du livre on s'ennuie ferme le casting est rate a mon gout a part peut etre O'Brien (richard burton) et le film fait l'impasse sur de nombreux passage clef du livre en bref un film decevant au possible si vous voulez vraiment decouvrir 1984 lisez le livre mais oubliez le film...
1984 n'est pas à proprement parlé mauvais ni raté mais ce film ne m'a pas happé comme ce fut le cas du roman d'Orwell ; j'étais vraiment possédé par le roman alors que le film m'a laissé assez indifférent, je le trouve même lent. Peut-être l'aurais-je davantage apprécié si je n'avais pas lui le livre mais de l'avoir lu permet une meilleure compréhension du film. 1984 m'a déçu et je le regrette. On préféra de loin le Brazil de Gilliam fortement inspiré de 1984.
Bonne adaptation, mème si elle n'a pas toute sa profondeur et toute ses qualités. Hurt incarne à merveille Winston Smith, Burton et Hamilton sont aussi excellent. Pour que ce soit un chef d'oeuvre il aurait juste fallu une heure en plus.
Quel producteur n'aurait pas rêvé à l'époque de signer l'adaptation de ce film pile l'année dépeinte dans le roman original. Les anglais se sont donc chargés de l'affaire et il en résulte une version bien polie, avec de très bons acteurs, une grande sobriété de la mise en scène et forcément quelques choix qui peuvent déconcerter. Au final, mon impression, c'est que le film respecte trop le matériel d'origine pour y insuffler un souffle nouveau et du coup, on se retrouve devant une version presque anachronique alors qu'il est largement possible d'en faire une version moderne bien plus subversive. On reste trop dans le respect du roman quand ce qui compte le plus, c'est sa philosophie, ce qu'il dépeint et dénonce. C'est parfois extrêmement brillant, les acteurs sont exceptionnels, les décors et les costumes sont très réussis, certaines scènes sont d'une belle puissance et nous remue les tripes, les méninges et le coeur mais c'est aussi un film trop intello qui rate son sujet à force de vouloir coller à son support. Intéressant tout de même et quelques pistes de réflexion indispensable qui permettent d'envisager notre société moderne avec un autre regard. D'autres critiques sur