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Un visiteur
3,0
Publiée le 19 novembre 2011
Impossible de ne pas penser au feuilleton "plus belle la vie" même si je n'en ai jamais vu que quelques extraits (pardon aux aficionados si je me trompe). Ca n'est pas du Mitterrand, ni du Bernard Thibault, c'est une lutte des classes édulcorée mais bon.... ça se regarde, et c'est bien filmé.
Est-ce que les critiques qui ont encensé ce film, ont déjà regardé un téléfilm sur france3 ? Parcequ'entre nous c'est moins cher et c'est à peu près la même chose. On a donc l'ancienne génération : les gentils, qu'on a agressé mais qui sont des gens biens, avec des principes, des valeurs et puis en face on a les jeunes qui sont des excités inconscients sans foie ni loi, ou des petits cons égoïstes et pourris gâtés. Et puis bien sûre on a les pov petits n'enfants pris dans le tumulte de ce monde cruel. Pitiéééé ! Mais je crois que le pire dans tout ça, c'est qu'on doit supporter Daroussin nous imiter l'accent marseillais (de manière assez lamentable je dois dire), le temps d'un barbecue et puis l'oublier soudainement, pour le reprendre pendant un autre barbecue. Bref, tout ça ne dénonce pas grand chose d'après moi : le chômage et la pauvreté ça rend malheureux mais l'argent ça ne rend pas forcément heureux : ce qui compte c'est tendre la main à son prochain... Un téléfilm de France3 je vous dis !
Ce film est immoral ; ce pauvre Darroussin , à l' air constamment paumé , envoie en prison un jeune homme laissant seuls les 2 petits fréres dont il s ' occupe ; notre héros paumé est pris de remords ; pour soulager sa conscience et se faire plaisir - en pré retraite , on s' ennuie forcément n' est ce pas ? - il décide de prendre sous son toit les 2 petits fréres jusqu'à ce que le grand sorte de ses quelques années de prison . Le tout sur fond sirupeux ( l' Estaque -terrasse sur la mer -sardines grillées -pastis ) de lutte ouvriére et de fossé des générations .
Je n'avais jamais vu de films de Robert Guédiguian, et je ne savais pas quoi en penser. Avec "Les Neiges du Kilimandjaro", il livre en tout cas un drame social à la fois complexe et limpide, lucide et paradoxalement optimiste (on peut trouver la fin un peu trop pleine de bons sentiments, à vous de voir). Guédiguian a le mérite de s'intéresser à chacun de ses personnages, qui mettent tous en valeur un aspect de la situation qu'il décrit : le délégué syndical licencié, son épouse un peu idiote mais généreuse, son meilleur ami également cégétiste, la femme de ce dernier, un jeune soudeur licencié tombant dans le vol, la mère de ce jeune homme, ses deux petits frères... Guédiguian filme Marseille et ses personnages un peu comme Ken Loach et Mike Leigh filment les couches populaires et moyennes des banlieues anglaises, et c'est assurément ce qui manque au cinéma social français (on pourrait passer des heures à comparer ce film au dernier navet de Philippe Lioret). Très bon film.
Je dois avouer que pendant la projection, j'ai trouvé que Robert Guédiguian exagérait: une succession que dis-je, une dégoulinade de bons sentiments!!!
Au point que de temps à autres, je trouvais que TOUT SONNAIT FAUX !!!
Et puis, j'ai vu la fidélité de Guédiguian à l'histoire du combat ouvrier.
Il montre avec justesse, l'évolution de notre société, après les 30 glorieuses.
Le fossé qui s'est creusé avec les jeunes générations:
- C'est avec leur travail et la solidarité qu'ils ont basculé, du côté des nantis. - Le travail ne fournit à de nombreux jeunes qu'une "survie" au jour le jour et le chômage peut les amener vers la révolte ou la délinquance...
Malgré toute son humanité, Daroussin ne peut communiquer avec le jeune et difficilement avec les siens.
Et puis, il y a, un bel hommage à son couple.... Il y a un regard intéressant sur le monde ouvrier et le combat syndical.
En accord total avec le post de patrickbraganti. Quel plaisir de retrouver cet univers familier de guediguian, ses acteurs, ses valeurs qui touchent . Il faut croire à la bonté humaine
Guédiguian est un conteur qui narre des histoires farfelues, ancrée dans une réalité crédible jusqu'à ce que les ficelles sortent du bois. Ce couple de quinqua trop gentils est attendrissant, leur amour existant encore après tant d'années mais leurs actions irréelles condamnent la fin du films à de la pure fiction. La lutte, le non-manichéisme du début étaient bien plus convainquant. PS : Les acteurs sont géniaux, mais l'on s'en doutait avant d'entrer dans la salle.
J'y ai cru... un temps, cru qu'il nous disait : "quand on est face à la violence de la réalité violente, on se rend compte que ce n'est pas si simple d'avoir des idées de gauche..." mais finalement, non, il ne dit pas ça... il est naïf... les Cahiers parlent d'une utopie... voilà une jolie conclusion, plutôt que de naïveté, parlons d'utopie !