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Un visiteur
3,5
Publiée le 9 janvier 2012
Bon film français, avec son lot de comédiens sympathiques... Une histoire sur les différences entre les pauvres et les riches, sur fond de trame chaleureuse...
Ce regarde bien et on se laisse prendre à la vie dans le sud....
D'un côté la fin des illusions syndicalistes, la montée en puissance de la précarité, une génération (darroussin, ascaride...) qui a du mal à comprendre la nouvelle génération ( bons jeunes acteurs : grégoire leprince-ringuet...) Mais de l'autre, toujours l'espoir, la bonté et surtout l'empathie ! Même message qu'avec Intouchables : des notes d'espoir dans la nuit !
Ecellent sujet, les acteurs sont superbes et justes, une histoire d'aujourd'hui et demain; qui fait reflechir sur la solidarité et l'amour des êtres humains. Certains pourront penser que c'est utopique, moi je pense que ce film doit faire réflechir.
Encore une déception après "l'armée du crime". R. Guédiguian pourrait être un peu le Ken Loach français mais les bonnes intentions ne font pas le talent. Certes, la réflexion de départ - la précarité et la délinquance interrogent sur l'efficacité et la pertinence du combat ouvrier et syndical - est intéressante et actuelle mais à trop vouloir montrer de points de vue, Guédiguian ne fait que les effleurer, non sans éviter certains clichés. Pour connaître le sujet par ma profession, je n'ai pas trouvé le voleur crédible du tout (le gentil frère qui cède à la violence avec une critique politique, je n'ai jamais vu...). Enfin, comme pour "l'armée du crime", la mise en scène est bien peu haletante. Lenteurs, scènes superfétatoires, en voulant renforcer le naturalisme, ne font que noyer l'intrigue et le propos. D'autant plus décevant que ce réalisateur me laisse l'impression de pouvoir en attendre beaucoup mieux.
Quel plaisir de retrouver l'univers de Guédiguian, ses thèmes favoris et sa petite troupe d'acteurs, avec une mention spéciale à Ariane Ascaride, magnifique. Un film sensible, d'une grande justesse (malgré quelques dialogues-discours un peu trop appuyés), un film humaniste qui met en avant des valeurs chères au réalisateur : l'amitié, la solidarité, la générosité, le courage... Un film joyeux et émouvant, juste et sincère... Un pur plaisir!
Dans ce film on voit la toute puissance de la CGT qui fait la pluie et le beau temps dans le port de Marseille. Toi tu as le droit de travailler , toi non! Le réalisateur sans doute pour ne pas vexer ceux qui l'ont aidé à faire ce film, veut nous montrer tout au long du film que ce syndicat est humain proche de ses ouailles. Hormis ce point "grossier" on passe un bon moment
Du cinéma social typique de Guédiguian, qui fait réfléchir sur les conséquences de l'essoufflement des luttes sociales. Dommage que le jeu des acteurs soit inégal et qu'il y ait des incohérences dans l'histoire (mais ne faut-il pas la voir comme un conte?)
Un film idéologiquement et émotionnellement engagé, servi par un Daroussin très juste et une Ariane Ascaride touchante et rayonnante. Ça remue et ça fait du bien !
En abordant le social, le fait divers, les relations familiales et amicales, Robert Guédiguian réussit à magnifier admirablement ce brassage complexe où les pièges étaient pourtant nombreux. Sans manichéisme ni sensiblerie, les événements auxquels sont confrontés les protagonistes principaux nous émeuvent. Le tissage établi entre chaque intervenant (et ils sont nombreux) se révèle éminemment pertinent, équilibré et sincère. Rien n’est cousu de fil blanc et les convictions de tout un chacun, de quelque ordre que ce soit, face à un événement exceptionnel, bousculent et déstabilisent. Et cela donne un grand film. Un très grand film. Sur l’année écoulée, Jean-Pierre Darroussin et Karole Rocher auront de quoi largement agrémenter leur CV respectif. Dans un rôle où on ne l’attendait pas, Grégoire Leprince-Ringuet surprend agréablement et réussit à faire oublier ses insupportables minauderies chez Tavernier. Incontestablement un des meilleurs films de l’année.
Un très beau moment de cinéma. Un bon scénario, des personnages tout en finesse, une excellente interprétation de l’ensemble des acteurs, les ambiguïtés et contradictions des personnages amènent à se poser bien des questions, cela sollicite habilement la réflexion des spectateurs. A ne pas manquer, ce film mérite son succès.
Le propos politique du film est extrêmement intéressant. D'une part il évoque le fossé immense entre la génération des baby boomers et celle des jeunes d'une vingtaine d'années. La première a tout eu sur le plan matériel et a également connu la gauche populaire véritable et un engagement politique profond. La seconde n'a connu que l'individualisme et la difficulté à trouver un emploi et s'insérer dans la vie sociale. D'autre part le film montre comment le discours pernicieux qui consiste à monter les plus pauvre, non pas contre les plus riches, mais contre les classes petitement moyennes, comment donc ce discours a été efficacement diffusé et comment il a remarquablement atteint son but. Tout cela aurait pu être passionnant, révoltant, aurait pu amener à une prise de conscience. Mais hélas tel un bon steak noyé sous une mare de sauce, le sirop de l'angélisme et des bons sentiments nappe tout le film, l'édulcore, le sucre. Faire comme si ces syndicalistes avaient toujours été exemplaires, comme si ces couples n'avaient jamais connu d'anicroche, comme si ces soixantenaires n'avaient jamais été égoïstes ou violents, tue le message qui aurait du être central. Dommage.
Un film « social » de plus, diront certains en cette année bien fournie sur la question. « Les Neiges du Kilimandjaro » est pourtant sans doute le plus beau d'entre eux, réalisé par un Robert Guédiguian plus humaniste et sensible que jamais. Cela pourrait pourtant être ridicule, digne d'un téléfilm médiocre, mais le réalisateur de « Marius et Jeannette » déploie un tel talent pour livrer des personnages attachants, les placer dans des situations fortes et les faire évoluer avec beaucoup de crédibilité que cela ne l'est jamais. Au contraire, on s'étonne presque de prendre autant d'intérêt à suivre ce « drame du quotidien », où les certitudes et les convictions sont bousculés par un événement que nos héros n'auraient pas imaginé un seul instant. Guédiguian se passe bien pour autant de juger qui que ce soit, préférant mettre en avant l'extrême pauvreté des banlieues et les conditions de vie désastreuses pour justifier les actes de certains, sans les excuser pour autant. On aurait d'ailleurs aimé encore plus de nuances concernant le personnage de Christophe, m'enfin, pour une fois que Grégoire Leprince-Ringuet livre une prestation potable, on ne va pas trop se plaindre... Etonnant en tout cas de voir une oeuvre traiter avec autant de justesse et d'intelligence de sujets aussi variés que notre société, le syndicalisme, l'espoir et l'humanisme : elle est surtout la confirmation que Robert Guédiguian est l'un de nos grands réalisateurs français actuels.