Les Neiges du Kilimandjaro
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347 critiques spectateurs

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ninilechat
ninilechat

76 abonnés 564 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 20 novembre 2011
On aime Robert Guédiguian pour sa morale désuète, pour son idéalisme coco dépassé, pour la lumière de l'Estaque où l'on pense que la misère sera moins pénible au soleil, et son petit peuple; les couples sont stables, les familles sont unies, on sait être heureux d'une après midi à la plage et d'un petit rosé sous une pergola, c'est comme cela qu'ils supportent la dureté de l'existence ouvrière; bien que son oeuvre soit inégale, tombant parfois dans le cucuconcon, et que son meilleur film ne soit pas du tout son genre, ce superbe Promeneur du Champ de Mars....

Là, accrochez vous, c'est du Guédiguian au cube. L'Huma va applaudir des mains et des pieds, mais aussi la Croix, tant les bons sentiments dégoulinent. Faut avoir le coeur bien accroché pour supporter toute cette guimauve, mais en même temps, on marche: la magie Guédiguian joue à plein...

Marius et Jeanette, à moins que ce ne soient Robert et Ariane..... non, c'est Michel (Jean-Pierre Darroussin) et Marie-Claire (Ariane Ascaride) mènent donc une vie paisible, la soeur de Marie Claire, Denise (oui, il y a encore des films où les héroïnes s'appellent Denise.... Marilyne Canto) a épousé Raoul, l'ami d'enfance de Michel (Gérard Meylan, évidemment). Michel est licencié après un tirage au sort, validé par le CGT, à un âge où il a peu de chance de retrouver du travail. Délégué syndical, il aurait pu s'abstraire du tirage mais non, les passe-droits c'est pas son genre. Bon, il s'occupera un peu plus des trois petits enfants, quant à Marie Claire, elle est aide ménagère pour des personnes agées. Tout cela pour dire qu'ils ne roulent pas sur l'or, mais ils sont propriétaires de leur maison avec terrasse vue sur la mer, et ils ont presque honte de se sentir bourgeois..... Voyez, on est loin, loin, loin du Fouquets.

Pour leur trente ans de mariage, la famille et les potes de la CGT organisent une grand fête, eu cours de laquelle on leur offre des billets pour un séjour en Tanzanie, et l'argent qui va avec. Quelques jours après la fête, les deux couples sont sauvagement attaqués, brutalisés et dépouillés, billets, argent, cartes de crédit. A cause d'une BD qui a été prise également, Michel va très rapidement se rendre compte qu'un de ses agresseurs est Christophe (Grégoire Leprince Ringuet) un des jeunes ouvriers licencié en même temps que lui et qui participait à la fête, et le dénoncer. Alors que Denise, qui a été très traumatisée par l'agression et peine à s'en remettre et Raoul s'en félicitent et lui souhaitent un max de prison, tout comme les enfants du couple, nos deux saint laïques vont commencer à déprimer, surtout lorsqu'ils comprennent que Christophe avait la charge de ses deux petits frères, la mère vivant sa vie de mec en mec. Pour Michel, c'est aussi la remise en cause de tout ce qui a été sa vie, son engagement syndical; Christophe lui a craché à la figure qu'il n'avait fait que pactiser avec le patronat. Il croyait se dévouer pour les autres, et voilà qu'il passe pour un nanti? Ce tirage au sort, n'était ce pas une bêtise, la solution de facilité? Il aurait fallu lancer une grêve, poursuivre la lutte. Oui, c'est un monde de certitude qui s'écroule.

Voilà le point de départ d'une histoire dans laquelle les esprits modernes et ricaneurs auront du mal à rentrer. Mais, en même temps, elle montre très justement l'évolution de la classe ouvrière, entre les anciens avec leurs valeurs fortes de travail et de solidarité, et les jeunes déstructurés qui savent que, de toutes façons, du travail, il n'y en a plus. Michel, il date du temps de Duvivier: les congés payés, les beaux dimanche au bord de l'eau, dans le trémolo des p'tits zoizeaux... Christophe, c'est: ma pomme d'abord, moi, me syndiquer, ça va pas la tête? Raoul symbolise bien tous ceux qui font le grand écart entre la carte de la CGT et le vote FN, parce que l'insécurité, c'est plus possible.... Quant aux enfants, ils ne comprennent pas l'idéalisme et les scrupules de leurs parents.

Mine de rien, c'est bien un tableau désenchanté de notre époque que nous peint Guédigian. Comme les "pauvres gens " de Victor Hugo qui, dit il, l'inspira, Michel et Mari Claire font évidemment le bon choix -le choix chrétien, mon cher Robert! de choisir la solidarité à la place de la haine. Qui, en 2011, est capable de les suivre? Sans commentaires.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 19 novembre 2011
Je n'avais jamais vu de films de Robert Guédiguian, et je ne savais pas quoi en penser. Avec "Les Neiges du Kilimandjaro", il livre en tout cas un drame social à la fois complexe et limpide, lucide et paradoxalement optimiste (on peut trouver la fin un peu trop pleine de bons sentiments, à vous de voir). Guédiguian a le mérite de s'intéresser à chacun de ses personnages, qui mettent tous en valeur un aspect de la situation qu'il décrit : le délégué syndical licencié, son épouse un peu idiote mais généreuse, son meilleur ami également cégétiste, la femme de ce dernier, un jeune soudeur licencié tombant dans le vol, la mère de ce jeune homme, ses deux petits frères... Guédiguian filme Marseille et ses personnages un peu comme Ken Loach et Mike Leigh filment les couches populaires et moyennes des banlieues anglaises, et c'est assurément ce qui manque au cinéma social français (on pourrait passer des heures à comparer ce film au dernier navet de Philippe Lioret). Très bon film.
PhilippeToile
PhilippeToile

48 abonnés 740 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 novembre 2011
Guédiguian fait du Guédiguian comme on l’aime avec ce mélange de tendresse, de naïveté et d’engagement de gauche à l’ancienne. Qui mieux que lui sait peindre ces milieux ouvriers pleins de générosité et de solidarité sans tomber dans la caricature militante ? Le couple Darroussin-Ascaride fonctionne à merveille et transmet avec finesse les fêlures d’un bonheur programmé lorsqu’un jeune vient les braquer et les voler. Il en ressort une fable sociale sur justice et pardon qui nous émeut malgré l’énormité de l’utopie humaniste.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 29 novembre 2011
Au début, je me suis dis que j’allais encore me colleter un film sur les prolos de Marseille, genre MARIUS ET JEANNETTE. Bon c’est le cas ! Sauf que là, on assiste à une analyse sociologique pas inintéressante : pourquoi le prolo s’en prend-il aux autres prolos pour survivre ? Pourquoi pas aux vrais riches ? La question ne date pas d’aujourd’hui… En pré-retraite après s’être fait viré de son usine, un syndicaliste pur et gentil est victime d’un braquage. Cet événement le mène à faire le point sur ses convictions et son entourage. Il doute. De ses négociations passées. De son embourgeoisement. Ses propres enfants sont devenus les réacs bourgeois qu’il a dénoncés et honnis. À la fin, la bonne décision est prise : la morale prolétaire est encore récupérable !
DestroyGunner
DestroyGunner

24 abonnés 891 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 3 décembre 2011
GUEGUIDIAN et ses acteurs fétiches sont à nouveau touché par la grâce dans ce film plein d'humanité et dont le réalisme social est à la mode marseillaise, pleine de ces saveurs populaires, marines et ensoleillées. Sans manièrisme ni empathie facile mais une réflexion empreinte de nostalgie, à l'heure des bilans de quinquas dont le monde a été transformé mais qui retrouvent malgré tout des repères en s'appuyant sur des valeurs morales intangibles. Magnifique.
diehard5
diehard5

44 abonnés 482 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 11 décembre 2011
Tout a été dit ou presque sur la merveilleuse complicité qui existe entre Robert Guédiguian et ses comédiens. Elle forme l'essentiel du plaisir que l'on prend à voir ses films. Caracolons donc gaiement sur un scénario toujours aussi mal ficelé et attendons la suite (avec les mêmes acteurs, les mêmes décors, etc.).
tuco-ramirez
tuco-ramirez

138 abonnés 1 644 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 12 décembre 2012
Michel et Marie Claire vivent heureux à Marseille entourés de leurs enfants et de leurs amis. La perte d’emploi de Michel, syndicaliste épris de justice sociale, n’affecte que très peu la vie du vieux couple. Jusqu’au jour où deux hommes armés font irruption chez eux et les dévalisent avec violence et humiliation. Bouleversés, ils se retrouvent confrontés ensuite au braqueur arrêtés par les flics. Par ricochet, ce jeune braqueur va les amener à réfléchir à leur propre positionnement humaniste. A réfléchir aussi à l’évolution de leurs idéaux depuis 30 ans, à leur aisance financière et à la manière de rester toujours investi envers les victimes de la société.
Guédiguian fait du cinéma populaire son cheval de bataille. Il nous montre avec justesse le trajet humaniste d’un couple de quinquagénaire militant actif et humaniste. La chronique sociale pleine de bonté et de générosité apporte un souffle positif. Cependant le film flirte aussi trop souvent avec un utopisme et une naïveté débordants. Trop de bons sentiments selon moi et l’excuse permanente et bien pensante de toutes les dérives individuelles. Le message : « tout le monde est excusable au vu de son trajet de vie et les responsabilités sont partagées » ; ce message est tout de même à la limite du supportable surtout lorsque des enfants en sont les victimes finales. Dans ce film, seules les victimes (Michel et Marie Claire) portent la responsabilité de toutes les conséquences du braquage.
A retenir pour le côté populaire agréable et le fort message humaniste.
SuperMadara
SuperMadara

90 abonnés 935 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 5 décembre 2012
Un conte social beaucoup trop appuyé, de bons acteurs mais un propos social trop souligné et même énervant pour vraiment être apprécié. Dans un Marseille social et agréable, le scénario raconte le licenciement d'un représentant syndical proche de la retraite et qui, avec sa femme, va subir un braquage a main armée qui va tout remettre en question, une intrigue capable de beaux moments mais qui propose une morale assez douteuse, et souvent tellement appuyé et candide qu'elle devient assez vite irritante et utopique. Habitués du cinéma de Guédiguian, Jean-Pierre Darroussin et Ariane Ascaride forme un couple mélancolique et charmant, alors que les jeunes comme Grégoire Leprince-Ringuet (totalement inexpressif et ennuyeux...), Anais Demoustier ou encore une scène amusante de Pierre Niney marque le conflit de génération. Amateur de la grande Marseille, Robert Guédiguian filme sa ville avec un regard tendre et social mais il appuie son propos avec un lot de scènes et de dialogues inutiles ou vraiment utopique, il est souvent a côté de la plaque.
Un drame social trop appuyé, trop lourd et utopique dans son propos, mais avec de bons acteurs.
VILLE.G
VILLE.G

55 abonnés 681 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 décembre 2011
Tendre, un peu triste et plein d'espoir à la foi. C'est un film fort (comme les autres de lui que j'ai déjà vu) avec des acteurs émouvants et très crédibles. Ils en font un excellent moment dont on se souvient toujours avec un peu d'émotion.
Franck L
Franck L

47 abonnés 1 171 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 6 juillet 2012
Ca se laisse regarder mais cela fait un peu trop téléfilm à mon goût, que ce soit au niveau du scénario que de la réalisation...
Biertan64
Biertan64

51 abonnés 1 442 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 3 novembre 2020
Guédiguian a certainement voulu faire un film à fond social, de la scène de licenciement en ouverture aux difficultés de la vie, mais pour du social il faut Vincent Lindon en tête d'affiche...Ici rien n'est crédible: l'histoire dans son ensemble spoiler: (les petits frères abandonnés par leur mère, par les services sociaux? Vraiment? Leur adoption par les victimes de leur ainé, vraiment?
) , la morale, la culpabilité. Seul, peut être, l'amour de trente ans de ce couple interprété par Jean-Pierre Darroussin et Ariane Ascaride est bien retranscrit à l'écran.
Deux belles chansons, des acteurs sympathiques mais le reste sonne faux.
Meslin Franck
Meslin Franck

4 abonnés 6 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 4 décembre 2011
Un très bon moment et une belle leçon de morale...
Les acteurs sont, comme d'habitude, excellents.
cath1952
cath1952

1 abonné 15 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 7 décembre 2011
Tendre sur l es luttes, la famille, l'amitié. Beaucoup d'émotions et de joie. À voir!
Le meilleur film de Ghedighian
SANcHICHI1
SANcHICHI1

1 abonné 13 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 6 décembre 2012
Beaucoup beaucoup aimé! encore des gens pour faire ce genre de film. merci!
berangere SALIGNAT
berangere SALIGNAT

1 abonné 1 critique Suivre son activité

4,5
Publiée le 30 août 2021
Une réflexion très forte, un film qui évoque la mentalité, la force d'excuser pour laisser une chance à ce jeune homme perdu, et ne pas condamner les petits frères , un exemple de couple, j'espère qu'il y en en encore d'aussi soudés.
Des interprètes fabuleux, bref un film qui m'a bouleversé de vérité et d'émotion.
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