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le clunisois
9 abonnés
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5,0
Publiée le 11 février 2012
Guédiguian nous refait le coup du conte social, presque 15 ans après « Marius et Jeannette ». Et ça marche aussi bien ! On rentre tellement vite en empathie avec les personnages de ce film humaniste et politique qu’on a la larme à l’œil en les quittant.
Un très beau film qui nous montre que l'Amour Universel est la plus belle chose à développer en nous. Vous n'entendrez plus les Neiges du Kilimandjaro de la même façon ... Bravo !
Je suis stupéfait de tant de bonnes critiques pour un si mauvais film. Au début on veut y croire mais très vite on se rend compte que tout sonne faux dans cette mièvrerie. Qq exemples : L’appartement des gosses ouvert à tous vents, la femme (Ariane Ascaride) de Michel, interprété par un Darroussin en petite forme, s’y introduit comme si c’était chez elle, et ces deux gosses qui sont livrés à eux mêmes, où sont les services sociaux ?, et qui n’en veulent pas du tout à ce couple qui a envoyé leur jeune père en prison, ce même père qui crache sa haine sur ce pauvre Michel, lui rit au nez et le traite comme une merde de sois-disant bourgeois qui va profiter de sa retraite, de plus, ce jeune homme que l’on retrouve au commissariat et au tribunal ne donne pas du tout l’impression de quelqu’un qui va passer, au minimum, trois ans de sa vie en prison (et non 15 ans). Si je suis la logique du scénario, il faudrait avoir de la compassion pour ce petit merdeux ? mais des types comme ça il y en a à la pelle et qui détroussent les vieilles dames par dessus le marché (c’est plus facile). Je suis désolé mais Tout dans ce film est mauvais, Tout sonne faux, du scénario qui tient sur un fil et auquel on ne croit pas un instant, en passant par les acteurs, à commencer par un (très mauvais) Darroussin qui par exemple prend (très mal) l’accent marseillais le temps de deux ou trois répliques et qui le perd aussitôt, et son meilleur ami de 20 ans (tout aussi mauvais) qui d’un seul coup devient son ennemi parce qu’il a des remords, et redevient son ami de 20 ans quand il va prendre en charge les deux gosses du jeune père. Jusqu’aux quelques scènes, accompagnées d’une musique ridicule (je ne parle pas du tube de Pascal Danel), et qui auraient mieux fait de s’en passer. Je ne parle même pas de la scène où le commissaire, qui n’a pas du tout la tête d’un commissaire, va prêter sa matraque à Michel et lui proposer d’entrer dans la cellule de son jeune voleur pour le tabasser ! Bref c’est la fête au village, et tout le monde applaudit.
Quatre étoiles quand bien même ce dénouement irréaliste mais de vraies choses sont dites dans ce film avec une sensibilité et une lucidité qui m'ont touché. La trajectoire et la conscience de ce couple de quinquas syndicalistes se trouvent chamboulées . Leur système de valeur est mis à rude épreuve après avoir été braqués et quand ils découvre l'identité de leur agresseur. Après la révolte, première réaction normale, ils veulent comprendre pourquoi, seconde réaction moins "reptilienne" et donc plus humaine . Il suffit de deux ou trois scènes à Guediguian pour nous dépeindre le basculement d'un monde qui n'est plus (celui des quinquas) dans celui qui existe réellement , un monde où solidarité et fraternité sont devenus obscènes ou tout simplement inconnus pour ceux auxquels ils s'adressent. La force de ce film c'est de nous poser cette question fondamentale au travers d'une histoire toute simple jouée comme d'habitude à la perfection par Darroussin et A Ascaride. Oui ce film est humaniste car il porte un message d'espoir : celui de pouvoir à notre niveau changer le monde tel qu'il est devenu.
Guédiguian en se plaçant comme le chef de file du cinéma social en France en est tellement aveuglé qu'il en oublie le cinéma. Que de clichés et de caricatures, que d'idées bien pensantes mais au final trop éloignés de la réalité... La vie n'est ni noir ni blanche et le manichéïsme manque clairement de clairvoyance ; ce film est digne d'une propagande de gauche. Plus de nuances sur certains personnages (notamment les jeunes agresseurs et celui de Ariane Ascaride) aurait ajouté plus de vraisemblance et n'aurait que plus de puissance au message. La subtilité de "Marius et Jeannette" ou de "Marie-jo et ses deux amours" est bien loin...
Après le catastrophique L’armée du crime, Robert Guédiguian revient à ses premières amours et à ce qu’il fait le mieux : le film social marseillais. Si Les neiges du Kilimandjaro n’atteint pas la qualité et l’émotion de Marius et Jeannette, il en reste tout de même agréable. Mais sans rien de bien surprenant non plus. C’est fait très simplement, peut être trop. Ca commence bien mais très vite... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/
Avec ces Neiges du Kilimandjaro, Robert Guédiguian renouvelle le cinéma populaire qu'il ne fait pas rimer avec populiste. En un véritable tour de prestidigitation,sur une histoire plutôt simple au départ et qu'on craint presque de voir sombrer dans le pathos du cinéma politique, il capture notre attention par la brutale scène du vol à main armée et ne nous lache plus jusqu'à la fin. Les scènes drôles ne sont pas poisseuses comme du Dany Boon et l'humour ne doit rien à l'école Canal , tout est dans la finesse et la subtilité. Les acteurs sont tous formidables, y-compris certains seconds rôles dans des scènes toutes pétillantes d'intelligence et parfois cruelles de vérité. Ce film est un véritable chef-d'oeuvre plein d'émotion.
LE GRAND PARDON. Toujours du coté de l'Estaque, Guedigan et ses complices reviennent pour un drame social. Les Anglais ont Ken Loach, nous c'est un Marseillais qui s'en occupe. Et comme le dit si bien Pascal Danel: dans son délire il lui revient, la fille qu'il aimait, ils s'en allaient main dans la main, il la revoit quand elle riait.
On ne va pas reprocher à Robert Guédiguian de s'intéresser aux "gens qui n'ont pas la parole" (comme les décrit le réalisateur) ni à sa chère Marseille. En revanche, on regrettera autant de larmes et de longueurs. La fin achève de ne pas nous convaincre malheureusement. Pas mauvais mais de loin pas le film le plus mémorable de Guédiguian.
R. Guédiguian nous livre un film très touchant au soleil de l'Estaque (lorgnant sur de lointaines neiges), empreint d'un utopie certes mais réactivateur de valeurs de solidarité en déperdition, pétri de valeurs humanistes sans débordement naïf et plein d'une simplicité bienveillante qui ne tombe ni dans l'angélisme ni dans la niaiserie. L'histoire est agréable à suivre: enfin un film posé, centré sur le jeu des acteurs et doté de dialogues magnifiques. Il y a la joie, la douceur, la paix mais aussi la nuit, la peur, le doute, les évitements, l'acrimonie. Quelques airs nostalgiques bien placés, pas envahissants, donnent une certaine force au film. On peut regretter que le personnage de Christophe (Grégoire Leprince-Ringuet) apparaisse trop tôt et qu'il émane de cet acteur une image trop gentille et apaisée plutôt qu'une figure plus dure et angoissée. Le jeu Anaïs Demoustier n'est vraiment pas terrible (mais elle n'a qu'un petit rôle), alors que celui d'Ariane Ascaride époustoufle (encore une fois) de justesse. Avec JP Darroussin (surprenant sur la fin), elle forme un duo qui fonctionne bien (ils se retrouvent sur un terrain plus lumineux que dans Lady Jane). Gérard Meylan, un fidèle, reste moyen. Ces cinquantenaires d'extraction modeste sont devenus, un peu malgré eux, des bourgeois, mais ils en sont lucides et ont su garder des valeurs de partage, d'amitié fidèle, de résistance et d'entraide alors que leurs enfants, élevés pourtant par eux, sont d'une génération marquée par la précarité, les désillusions et, du coup -parce que l'esprit des anciens a été abandonné- par l'égocentrisme, le matérialisme et le chacun pour soi. Sans trop de lourdeur ni de manichéisme, ce divertissement réussit savamment à faire ressentir cette dichotomie dramatique, gagnant ainsi une dimension politique (a-religieuse). Bien sûr, il ne faut pas exiger le réalisme à tout prix. Guédiguian évite soigneusement l'étalage de bons sentiments. Le constat se révèle tout autant amer que porteur d'espoirs, grâce aux liens du cœur, au besoin de compréhension et par une générosité qui sait faire place à la solidarité. Un bon cru, sans prétention, qui navigue entre gravité et aspiration à la légèreté, pas spécialement crédible mais particulièrement vibrant.
Décidément, le cinéma français a décidé de nous surprendre cette année et les excellents films hexagonaux se bousculent au portillon. Il serait dommage que celui-ci reste à la porte, car il est à la fois ancré dans le réel et particulièrement émouvant. Servi par des acteurs magnifiques de sincérité, ce film ne mérite pas d'être "écrasé" par la déferlante de "Intouchables"... même si ce dernier film est lui aussi ancré dans le réel. On est loin du cinéma américain complètement ancré dans le divertissement pour adolescents et de plus en plus nul...
Je n'étais pas certain d'apprécier ce film qui me paraissais trop moraliste , et bien pas du tout les acteurs donnent à l'ensemble une aura formidable et on pourrait presque comprendre les motivations de chacun . Le film est tout en pudeur et en retenu et vous laisse cette belle impression à la fin , que la vie est belle malgré ses éraflures .En route pour les Césars ...
Un beau film, humain, profond, réaliste, sur le monde ouvrier en crise et le choc des générations. Émouvant, très bien joué, sans temps mort. A voir absolument.