Derniers Avis : Le gamin au vélo - Page 5

Ce qui me fascinera toujours dans le cinéma des frères Dardenne, c'est la violence infligé par leurs premiers rôles. Thomas Doret est à la fois fabuleux et plein de bon sens. Il représente quelque chose de grand, son univers est tellement commun et encré dans le réel. A l'image d'Arta Dobroshi dans le silence de Lorna, on prend une vraie claque morale. Le film remet en question sans pour autant dénoncé, c'est aux spectateurs de choisir leur camp. Ce genre de cinéma ne va pas dans le fantasque, ce contente, et c'est déjà pas mal, de la folie humaine. Il est difficile de juger les seconds rôles tant le "gamin" prend de l'ampleur. Cécile de France tient son rend. Et avoir un Olivier Gourmet pour servir la café, seul les Dardenne peuvent se le permettre.

Bravo Messieurs comme souvent c'est subtil et brut à la fois, c'est la vie sans compromis de certains. Juste leur vie.

Sans histoire , ennuyeux , l'acteur joue trés trés mal

Un enfant délaissé par ses parents, rencontre dans sa pension, une femme qui peut l'héberger de temps en temps.
Le film est pratiquement un documentaire sur le pourquoi de la violence et du besoin de maternité.
On bascule dans la réalité, plus que dans un documentaire, parce que toute la finesse psychologique de la réalisation et le jeu des acteurs, nous immerge dans leur monde. Il faut d'ailleurs souligner l'incroyable performance du jeune garçon et des toujours bons Cécile de France et Jérémie Renier. Quelques bonnes images valent souvent plus qu'un long discours. Ce qui frappe, c'est l'incroyable réalisme, non larmoyant du gamin au vélo.

Ce film est creux comme pas possible ! Les acteurs (en dehors de Cécile de France) sont nullissimes et pas crédibles pour un sou (en particulier l'affreux gamin auquel on ne peut vraiment pas s'attacher!); les personnages (outre donc le fait d'être mal interprétés) sont creux, sans relief ni profondeur, comme l'ensemble du film; le scénario est bâclé (avec une fin qui n'a de bien que d'enfin arriver!), la musique plus que pauvre (un seul début de morceau repris en boucle!)... bref, on s'ennuie à mourir - même pas envie de rire de cette médiocrité! triiiiiiiste!

Quelle déception, je ne vois pas ce que les critiques ont pu lui trouver! Est ce le fait que le film exploite l'histoire d'un gamin sans véritable parent qui s'accroche à une coiffeuse (Cécile de France) pour le "sauver" de sa vie misérable? Même pas, car le film semble tellement long que l'on arrive même plus à discerner l'histoire de ce vagabond. De plus, le jeune acteur est INSUPPORTABLE, constamment à la recherche de son père, on a envie de le secouer et de lui dire une bonne fois pour toute que son père se fout de lui. Ou de lui donner une bonne claque. Ce personnage n'a vraiment pas été recherché ; le petit garçon qui s'obstine à trouver son père, et cela ne nous inspire même pas un minimum de compassion, seulement de l'énervement.

Ce qui est formidable avec Cannes, c'est que cela présente un extraordinaire raccourci de la diversité du cinéma. Ainsi, pouvoir voir en une semaine "Midnight in Paris", "The Tree of Life" et "Le Gamin au vélo" suffit à effacer des mois de jachère cinématographique et à réveiller un critique endormi. En effet, quoi de plus différent que la virtuosité plastique, sensorielle et chorégraphique de Terrence Malick, et la simplicité narrative des frères Dardenne ? Et pourtant, dans un cas comme dans l'autre, l'émotion peut surgir à partir d'un rien, et le spectateur se sent grandi de ce qu'il voit.
On retrouve dans ce "Gamin au vélo" de nombreux ingrédients présents dans les oeuvres précédentes des deux frères : le lien douloureux et inassumé de la filiation, un héros en perpétuel mouvement lancé dans une quête obstinée, le conflit entre une jeunesse perdue et une société où règne l'exploitation, le tout dans ce style naturaliste qui est la marque de fabrique des deux plus célèbres réalisateurs belges. Pourtant, ce film présente aussi des différences avec ses pédécesseurs, particuiièrement dans la tonalité. Déjà, du fait de la présence à l'écran dans toutes les scènes du jeune Thomas Dovet, le film a été presque entièrement tourné de jour, qui plus est l'été, ce qui donne une luminosité inhabituelle.

Mais ce changement de tonalité n'est pas que pictural : il s'applique aussi au récit. Même si la cité où vivait Cyril n'est pas le pays des Bisounours, il y a moins de noirceur que dans les films précédents, et notamment de franches crapules, à l'exception peut-être du petit caïd avec ses coups pitoyables. Les éducateurs font leur boulot, dépassés par l'obstination du gamin, de nombreux personnages repoussent ses demandes entêtantes, comme le gardien, le garagiste ou le garçon de café (joué par Olivier Gourmet), mais tous manifestent finalement plutôt un peu d'impatience agacée. Le père (Jérémy Renier) semble surtout manquer de la volonté qui fait la force de son fils, et à l'image de tant de personnages des frères Dardenne, il est surtout dépassé par une vie qui va trop vite pour lui.

Et puis il y a le personnage solaire de Samantha, percutée par Cyril qui s'agrippe à elle dans la salle d'attente du cabinet médical où il s'est réfugié, poursuivi par ses éducateurs. On ne sait finalement pas pourquoi elle s'attache à ce gamin pourtant si ingrat, et ce mystère illustre la force du cinéma des Dardenne : pas de longues explications psychologiques pour justifier les personnages, qu'ils soient négatif (le père) ou positif (Samantha), la force des scènes issue de leur simplicité suffit.

Il est assez inhabituel pour les deux frères de faire appel à une star, revenant juste d'Hollywood après avoir tourné avec Eastwood. Mais la plus célèbre actrice belge, qui a dû réapprendre son accent, s'est fondue avec facilité dans la Méthode Dardenne. Elle attendait cette proposition depuis longtemps : "J'adore leur façon de filmer la réalité, la société. Et puis les frères, c'est la Belgique ! Je trouvent qu'ils filment avec une infinie subtilité notre pays." Face à elle, Thomas Doret évoque le Jean-Pierre Léaud des "400 Coups" , par son air entêté et sa diction péremptoire.

Pour la première fois, les Dardenne introduisent de la musique dans leur film, pour marquer l'ouverture de chaque nouveau chapitre. Cette scansion musicale renforce l'aspect de conte de cette histoire, où le caïd jouerait le rôle d'un ogre rabougri et Samantha celui de la fée. Peut-être moins puissant que "Rosetta" ou "Le Fils", "Le Gamin au vélo" se voit néanmoins avec bonheur, à la fois pour le plaisir renouvelé d'un cinéma intelligent et honnête, et pour la découverte d'un optimisme rare chez ses réalisateurs.
http://www.critiquesclunysiennes.com/

Après la belle interprétation de Annamaria Vartolomei dans « Little Princess », voici Thomas Doret sous l’orchestration des frères Dardenne. Autant le dire de suite, je ne suis pas fan des frangins, j’apprécie leurs films mais je les oublie assez vite. Je leur reconnais une grande maîtrise et dans la mise en scène et dans leur direction d’acteurs. Et ce petit Thomas Doret impressionne par sa spontanéité et par sa violence intérieure, sa détermination aveugle et buté pour retrouver son père et sa maladresse parfois ingrate d’être aimé par sa tutrice : Cécile de France. Laquelle avait un léger accent belge. Elle aussi bien dirigée, presque effacée par rapport à Thomas Doret. Normal, c’est lui qui « porte » l’affiche. Maintenant, côté scénario, c’est un peu comme la Belgique, on en a vite fait le tour... à vélo.

Bon film, très touchant et a la fois très cruel qui met mal à l'aise parfois mais j'ai quand même beaucoup aimé cette très belle histoire.

Comme toujours chez les frères Dardenne, la réalisation est sèche et dépourvue de toute affèterie superflue. Ce qui n'empêche pas de capter de beaux moments d'émotion, bien au contraire. L'histoire de ce jeune garçon au caractère difficile et influençable, rejeté par son propre père, et qui trouve refuge chez une jeune femme qui accepte de lui servir de famille d'accueil, est très touchante. Le jeune Thomas Doret est très bien et Cécile de France joue juste. Un bon film, aux personnages authentiques et plein de sensibilité brute.

Les "Dardennes" font un cinéma profondément humain de mon point de vue.
Attention pas humaniste!! Mais humain avec tout ce que les hommes ont de bons et de moins bon en eux !!
Ils font ainsi ressortir dans cette histoire simple tout les aspects de la nature humaine: les plus lâches et les plus bas instinct que l'on a au fond de nous mais aussi des sentiments nobles et profondément altruiste.
Cécile de France obtient à l'occasion de ce film son plus grand rôle ( et de loin!).

Saisissant de suivre ce gamin au fil d'un film bien écrit mais surtout très bien réalisé sans exagérer le trait, le tout est réaliste et l'on a l'impression de vivre côte à côte avec ce gamin toujours plus saisissant. Les acteurs sont tous épatants.

Une histoire boulversante portée avec talent à l'écran par les frères Dardennne.On ne peux se prendre que d'affection pour ce gamin au vélo, perdu et à la recherche d'un amour paternel qui semble s''éteindre à chaque approche.D'autre part, la photo lumineuse et étincelante du film apporte une grande bouffée d’oxygène et évite ainsi le mélodrame facile et prétentieux.

On se demande comment Cécile de France peut s'attacher et modifier sa vie pour un gamin aussi teigneux , comme on se demande aussi comment Jeremie Régnier peut être un père aussi inapte, Les rapports parentaux sont réécrits et rendus " audibles" quand ils sont nettement inappropriés par 2 frangins qui s'y connaissent en fraternité de sang , de coeur et d'esprit.

Très beau film ! On ne peux se prendre que de pitié pour ce garçon ( très bien interprété par le petit Thomas Doret) dont le père ( Jérémie Rénier) l'as abandonné et ne veux plus le voir !
Heureusement il fait la connaissance de Samantha une gentille coiffeuse, qui va se prendre énormément d'affection pour lui, (Cécile de France interprète son rôle à merveille !)
Mais le temps d'adaptation va être long !
C'est vraiment un très joli film qui est a voir au moins une fois !