Derniers Avis : 17 filles - Page 11

Je suis allé voir ce film en pensant aller voir une sorte de la vie au ranch, que j'avais beaucoup aimé, c'est à dire voir des adolescentes vivre en communauté, et faire des trucs de filles, être espiègles, se disputer des mecs etc.
Alors il y a un peu de ça, mais de loin pas que.
J'ai trouvé le début du film assez fabuleux, (et même le film dans son ensemble en fait), on part d'une fille, qui est un peu la meneuse d'un groupe qui tombe enceinte, elle est perturbée, ne sait pas quoi faire, et puis on assiste à quelque chose, que je trouve magnifique, c'est à dire l'acception de ce bébé, pour espérer vivre une vie meilleur, et pousser les autres jeunes filles à instrumentaliser leur sexe pas pour avoir du plaisir, mais simplement pour procréer, pour l'utopie de vivre tous ensemble, pour refuser la vie de merde proposée.
Forcément les adultes ne comprennent pas, mais le film n'accuse personne, et j'aime ça. Les adultes sont des adultes, ils ont de l'expérience, ils savent que la vie est dure et surtout pour les filles mères, ils ne cherchent pas à comprendre.
Et j'aime aussi cette sorte de féminisme, qui considérerait à dire, ok mon corps m'appartient, je pourrai avorter, mais non je décide d'enfanter, ce qui est quand même le rôle d'une femelle dans une espèce, porter la vie. Comme si ce féminisme retrouvait enfin de racines naturelles. Et je trouve le geste très fort.
Après j'avais un peu peur au début d'un film pro life (genre à la Twilight 4), mais non pas du tout, vu qu'elles décident d'avoir un bébé pour avoir un bébé, c'est un choix qu'elles font à 16-17 ans.
Alors je suis le premier à dire, sans doute parce que je suis déjà un vieux con, qu'à 17 ans avoir un gamin c'est inconscient, mais leur projet, totalement utopique me parle, il donne une bouffée d'air frais.
Et le film va bien plus loin, même s'il ne détaille pas la personnalité des 17 filles, et se concentre juste sur la meneuse, il montre ces filles, leur craintes, et si mon bébé avait un problème, que vont dire mes parents etc. Et elles restent des gamines :"oh vas y tu me copies".
J'ai trouvé le film extrêmement bien dialogué (sauf une réplique : "vas y tu ne peux pas comprendre", la réplique ultra cliché de l'adolescent), arrivant à être juste, sans tomber dans la caricature. Mais mieux encore, le film propose des actrices qui sont merveilleuses alors qu'elles doivent toutes être des actrices amateurs.
Et il se dégage une liberté folle, on a seize ans, on est belle, on peut faire ce que l'on veut, on peut espérer.
Après la fin sur le coup m'avait un peu déçu, mais en y réfléchissant, j'aime ce retour à la réalité, cette amertume qu'elle comporte, les désillusions, c'est bien beau de rêver, mais après on se réveille, et ça fait mal.
Je trouve que même en dehors de la meneuse, il y a des rôles intéressant, la Florence, ou la Clémentine par exemple.
Je pense que c'est un film, vraiment libre qui s'intéresse à son sujet, sans forcément juger ces jeunes filles, et c'est très bien comme ça.
Et le film ose filmer la ville de Lorient, ces quartiers pas forcément très beaux, c'est rare de voir un film français filmer ses quartiers. Même si le film se passe surtout à la plage ou dans des chambres.
En tous cas pendant quelques minutes, j'ai compris le désir de maternité, l'espoir que ça changerait tout, dans un monde sans homme…

Le scénario, a priori original, montre vite ses limites. La technique des soeurs Coulin est au point, les images sont plutôt belles et les jeunes comédiennes toutes adorables et jolies. Alors quoi? Le film ne s'éloigne jamais des mini problèmes de jeunes adolescentes de 16 ans, les mêmes sans doute partout en France et dans beaucoup de pays développés. Le spectateur sombre rapidement dans un profond ennui avec la succession de scènes qui font ressembler ce film à un exercice de fin d'année de l'école du cinéma: la scène d'école, la scène de piscine, la scène d'engueulade avec les parents, la scène de soirée dansante la nuit...On est davantage dans "La boum chez les pauvres" que dans un Ken Loach breton ou une illustration de l'oeuvre d'Annie Ernaux. Pour autant, les jeunes filles sont mignonnes et Lorient est très bien filmé.

Un scénario incroyable! Qui l'eut crut?! Une espèce de mini secte qui veut changer le monde... Un petit gout du cercle des poètes disparus et on se laisse emporter... notamment par les actrices... Mais je ne suis toujours pas fan de cette mise en scène française où l'on croirait regarder un reportage télé sans la voix off...

Au final, l’impression est en demi-teintes et pourrait être résumée dans une promesse pas complètement tenue. Delphine et Muriel Coulin suivent avec empathie et tendresse le gynécée adolescent – les jeunes interprètes toutes plus jolies les unes que les autres ont toute une présence incontestable à l’écran. Filmées à la fois en groupe mais aussi dans la solitude de leur chambre, sorte de cellule protectrice à l’écart du monde des parents, les lycéennes échafaudent de manière réfléchie et intelligente leur curieux projet jusqu’à provoquer la stupeur de leur entourage, ce qui donne prétexte à une scène croustillante de réunion de profs où chacun(e) y va de son avis.

 l’actif du film, outre son casting, il faut mettre la qualité de la photo, de la lumière et des cadres. La caméra serre au plus près visages et ventres en plein épanouissement des jeunes filles, mais elle capte tout aussi bien la géométrie rectiligne et déshumanisée de la ville portuaire avec les motifs récurrents de la ligne brisée. La ville bretonne détruite durant la Seconde guerre mondiale, puis reconstruite sans inventivité, devient le miroir et le réceptacle de la vacuité existentielle des adolescentes, même si elles ne la perçoivent ou la verbalisent pas forcément. Néanmoins, 17 filles évite judicieusement l’écueil psychologique, se refusant à identifier ou expliciter les motifs des agissements des lycéennes, si tant est d’ailleurs qu’ils existent.

Le film se déroule dès lors comme l’exposition détaillée des étapes du dessein collectif, qui soude autant les adolescentes qu’il les isole. Mais en décollant de plus en plus du réel le programme du groupe et en ne lui associant aucun enjeu politique, 17 filles finit par s’ensabler dans les plages de la ville, territoire attitré des retrouvailles et des fêtes nocturnes, faute de parvenir à dépasser le strict périmètre de la vie quotidienne des mères en devenir. Du coup, le projet fou s’aplatit comme une crêpe pour se réduire à un caprice, voire un délire, d’ados irresponsables – la consommation de tabac, de cannabis et d’alcool plaide hélas pour cette option.

S’il existe sans conteste un regard et un talent à filmer chez les sœurs Coulin, il est moins probant qu’elles soient en mesure de tenir la distance, comme si elles se retrouvaient empêtrées d’un scénario inapte à se développer, occasionnant des séquences agréables (la leçon de conduite, notamment), mais inutiles au récit qui s’éparpille peu à peu. Bien sûr, l’ombre tutélaire de Sofia Coppola (Virgin Suicides) plane mais on pense aussi à Naissance des pieuvres de Céline Sciamma qui offrait un traitement plus singulier. Ici, on frôle parfois la facilité dans la répétition paresseuse de plans esthétisants, témoignant encore une fois d’une certaine qualité formelle de l’ensemble.

Immaturité, rêve d'un monde meilleur, des actrices que l'on reverra à l'écran...un cocktail sympa !

Un film beau et essentiel sur le désir narcissique d avoir un enfant ! Une magnifique leçon donnée aux femmes adultes !! Des très belles actrices et une realisation réussie très géométrique ! À voir absolument ! Un pur moment de grâce

Le très beau Angèle et Tony avait obtenu le prix Michel d’Ornano du premier film en 2010. Cette année, c’est ce premier film de deux sœurs, Delphine et Muriel Coulin, qui a été récompensé. Tourné entièrement à Lorient leur ville d’origine. Le moins que l’on puisse dire en sortant de la projection est que l’on n’a vraiment pas envie d’aller vivre là-bas ! Malgré tout, elles nous montrent leur ville sous un angle original, la rendant presque belle. A la sortie, le film fait aussi bonne impression. Par contre deux jours après je l’ai presque complètement oublié. Le sujet est pourtant assez fort et avait défrayé la chronique aux États-Unis en 2008. Transposé en France,..
La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/

Ce premier long métrage des soeurs Cousin était présenté à Cannes 2011 dans la sélection de la Semaine de la Critique. Le scénario de ce film est directement inspiré d'un fait réel : une épidémie de grossesse chez des adolescentes dans un lycée de Gloucester, dans le Massachusetts. Elles ont transposé l'histoire dans leur ville d'origine, Lorient : lorsqu'une copine tombe enceinte accidentellement, 17 adolescentes de 16 à 17 ans décident de tomber enceintes volontairement. Là, il faut dire qu'il y a un truc qui défie les lois de la probabilité et celles de la nature humaine : 5 filles qui "couchent" le même soir tombent enceintes, 5 filles sur ... 5 ! On peut pas dire mais la bretonne est particulièrement féconde. La suite montre les problèmes conflictuels avec les parents (thème récurrent à Cannes 2011 !), ainsi que la façon dont réagissent les responsables du collège. Un film qui se laisse voir mais ne laisse pas un souvenir impérissable.

Certains plans sont beaucoup trop long, un manque d'action très important ... Les grossesses ne sont pas assez mise en avant.

Un joli film, qui nous raconte une histoire touchante.

Les personnages sont néanmoins parfois très caricaturaux (je pense au personnel du lycée particulièrement), ainsi que certaines scènes (le blockhaus transformé en night-club à l'américaine sur la côte lorientaise c'est un tout petit peu trop à mon avis). Le personnage principal (Camille) sonne très juste, ainsi que ceux de son frère et de sa mère. J'ai néanmoins trouvé que dans la globalité les personnages adolescents faisaient un peu trop enfants de bonnes familles dans leur apparence comme dans leur expression alors que l'histoire semble toucher un quartier un peu populaire ou mixte de Lorient.

Le film questionne sur l'aspiration de ces filles à devenir mère : la grossesse étant vue par elles comme un moyen d'émancipation, comme un moyen de transgresser les règles sociales en revendiquant ce pouvoir qu'elles ont sur leur corps. Alors que traditionnellement la maternité serait plutôt une contrainte sociale, un passage obligé pour s'établir en tant que femme dans la société (réussir ses études, avoir un boulot fonder une famille...).

Pour finir, la pub dans les film ça m'agace... Et encore plus quand c'est pour des multinationales qui me font gerber (une boisson noirâtre et un clown gras). Et encore plus quand c'est pas du tout discret.

Voilà, un film avec des qualités et des défaut. Un film original et beau. A voir donc.

( Sarlat 2011 )
Pas grand choses à dire. C'est pas bon, c'est raté. C'est nul.
On met 3/4 d'heure pour " rentrer " dans ce " flim " qui n'est pour moi qu'un divertissement genre vieux téléfilm américain.

Film français de base, avec ses clichés, ses acteurs au jeu inégal et une réalisation banale et lente. Néanmoins, ce film à le mérite de ce laisser regarder sans trop de mal. L'histoire est sympathique, et les filles sont attachantes, même si leur caractère et leurs réactions font qu'on a une profonde envie de leur balancer une claque dans la face toutes les cinq minutes. Bref, je vois pas trop ce qu'il y a à dire de plus dessus si ce n'est que ça comblera joliment, et avec fraicheur, un dimanche après-midi pluvieux.

On reste un peu sur sa faim, la presse annonçait à peu être un peu surestimé ce film...
Je l'ai trouvé sympatique, je ne me suis pas vraiment ennuyée, mais j'ai trouvé que le sujet n'était pas assez creusé dans le sens qu'on ne perçoit pas vraiment l'ambiance malsaine qui pèse sur l'histoire...
Autre point négatif, j'aurai peu être apprécié que le film ne tourne pas forcément autour du seul point de vue des filles, mais aussi de leur parents, ou mêmes des pères, qui sont quasiment absents !
Tout de même de belles photos, une belle bande originale, et le film représente quand même assez bien l'insouciance que certains adolescents ont encore sur ce que représente une grossesse...

Je n'ai déjà vue en téléfilm, peut être que le film est mieux?! Si quelqu'un l'a vue, qu'il me fasse signe, merci !

C’est toujours un peu louche ces films qui obtiennent des prix dont on n’a jamais entendu parler. Le prix Michel d’Ornano, ça sent bon le terroir et ça projette immédiatement le lauréat dans la catégorie peu enviable des films de province.

Et, de fait, le film se passe en province. Il relate un fait divers étonnant qui a vu 17 filles de 16 ans décider de tomber enceintes toutes au même moment, pour tromper l’ennui de leur petite vie sans histoire à Lorient. Se croyant libres et entrainées par l’effet de groupe, elles rêvent de fonder une gynécocratie adolescente, une sorte de communauté hippie où toutes ces mères-filles vivraient et élèveraient leur enfants ensemble.

L’idée est amusante et donne lieu à un film gentillet plein de bons sentiments et de grands clichés sur l’idéalisme teinté de bêtise qui caractérise l’âge adolescent. Malheureusement, quand un film commence par la mention « inspiré de faits réels », c’est toujours un peu dangereux car il est rarement inspiré par grand-chose d’autre.

C’est justement le problème principal des deux réalisatrices qui ne parviennent jamais à transcender le fait divers qu’elles racontent. Alors qu’on aurait pu aller assez loin dans l’utopie sociale que ces jeunes filles rêvent de créer, le film n’est souvent rien d’autre qu’une mise en image d’un compte-rendu journalistique un peu complet.

Il y a quelques bonnes idées de mise en scène (comme la très jolie scène de la piscine) et les jeunes actrices sont fraiches et charmantes mais elles ne compensent pas le gros défaut d’écriture des dialogues et le scénario, très linéaire et sans surprise.

« 17 Filles » raconte donc une histoire amusante mais reste un film très anecdotique.