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Un visiteur
0,5
Publiée le 15 août 2007
Ce film est phénoménalement ennuyant, pompeux, la photographie est très loin d'être parfaite (beaucoup trop sombre par moment). C'est la première fois de ma vie que je sors du cinéma avant la fin du film (et j'en ai vu plein des films, y compris des bien hermétiques, le dernier où j'ai profondément souffert d'ennui étant "Falkenberg Farewell"). Ma politesse m'a toujours fait rester compte-tenu du travail accompli, mais là c'était trop. La scène chez la bonne où Alexandre raconte son acharnement à jardiner alors que sa mère était mourante m'a achevée. C'est immensément mal joué, l'émotion ne passait pas du tout, la situation est plus que grotesque (en fait il était allé chez la bonne pour coucher avec elle, et il essaye ainsi pathétiquement de l'apitoyer). Les personnages se meuvent comme dirigé à la baguette, on dirait du (mauvais) théâtre filmé, ils parlent comme des récitants cherchant encore à appendre leurs textes, et ne le comprenant pas. La seule scène digne d'intérêt est celle de l'annonce télévisé, avec la crise d'hystérie de la mère. Cinq minutes de vrai et beau cinéma dans 2h30 de pédanterie absolue et vaine, ça ne vaut pas le prix d'un billet et encore moins d'un DVD. Même si on me le donne le DVD je n'en veux pas.
Un film renversant dont l'introduction permet de vivre une expérience unique. La narration de Tarkovski est en effet conçue de telle façon que personnages et spectateurs vivent à l'unisson, comprennent simultanément l'indicible, éprouvent au même instant des émotions d'une force prodigieuse. Ouvrez tout grand votre esprit et profitez du grand voyage. Vous sortirez changé.
La beauté du Sacrifice de Tarkovski réside aussi bien dans sa qualité visuelle que dans la force de son propos. En effet, les fulgurances esthétiques, la grâce de certains plans, la splendeur des décors suédois lui confèrent une harmonie plastique presque parfaite. Par conséquent, le propos métaphysique que Tarkovski veut transmettre gagne en profondeur. En effet, Le sacrifice -dont le titre est révélateur- est une critique sans concession du matérialisme. La déshumanisation des rapports humains qui va de pair avec le dévelloppement de la société de consommation est déplorée par Tarkovski. L'homme, face au dépérissement du spiritualisme se trouve face à un dilemme: se conformer ou se tourner vers Dieu qui lui permettrait de s'atteindre lui-même. L'originalité de la théorie peut être contestée, sa mise en place ne le peut pas. Malgré tout, cet éloge de la spiritualité devient vite agaçant et cette contemplation béate de la divinité est tout simplement insupportable. Certes, il faut voir au-delà de l'éloge banal, et c'est ce que je fais, néanmoins toutes personnes ne cautionnant pas les illuminations métaphysiques -comme disait Kant- peut rester indifférent à cet étalage religieux. Le sacrifice ets un film testamentaire sublime, mais dont la philosophie, si elle est saisissante, ne prend que ceux qui sont déjà convaincus.
"Nous étions à la minute de l'ultime distinction. Il fallut rapatrier le couteau. Et l'incarnat analogique.
Peu auront su regarder la terre sur laquelle ils vivaient et la tutoyer en baissant les yeux. Terre d'oubli, terre prochaine, dont on s'éprend avec effroi. Et l'effroi est passé...
À chacun son sablier pour en finir avec le sablier. Continuer à ruisseler dans l'aveuglement.
Qui délivrera le message n'aura pas d'identité. Il n'oppressera pas.
Modeler dans l'apocalypse, n'est-ce pas ce que nous faisons chaque nuit sur un visage acharné à mourir ?
Un outil dont notre main privée de mémoire découvrirait à tout instant le bienfait, n'envieillirait pas, conserverait intacte la main.
Alors disparurent dans la brume les hommes au petit sac."
Ceci est de la poésie comme le film de Tarkovski est un poème cinématographique... Vous n'avez pas compris ? C'est normal c'est destiné à nous amener au-delà. Critique mise juste pour compenser les 1 ou 0,5 étoiles mises par ceux qui se sont ennuyé ou n'ont pas compris le film et parle même de 'daube" ! Mais finalement ce mot me va : Une daube... Sublime ! Qu'importe si cette recette-là est à déguster entre initiés...