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Patjob
34 abonnés
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3,5
Publiée le 18 décembre 2023
Le premier long métrage de Lars Von Trier est déjà une expérience originale, par la forme donnée par le cinéaste à cette « enquête » policière, qui est en même temps, et surtout, une plongée dans les angoisses des personnages, en particulier du principal, l’inspecteur Fisher. La situation (la narration est en fait celle que ce dernier effectue sous hypnose à un étrange psychologue oriental), comme la dominante orangée des images et leur grain génèrent d’emblée une ambiance glauque et un sentiment de malaise ; cette narration, bien sûr assez peu linéaire, et les superpositions d’images destinées à faire ressentir les troubles internes des différents protagonistes atteignent parfaitement l’objectif de déstabilisation et d’inconfort du spectateur. Un film fascinant pour qui veut bien accepter son côté quelque peu « expérimental ».
Le tout premier long-métrage de Lars von Trier, et assurément un coup de maître. Son ambiance froide, inhospitalière et mystérieuse semble défier les lois du temps et de l'espace géographique. L'atmosphère, la lumière, le scénario, le jeu d'acteurs... constituent autant éléments d'une grande singularité qui dessinent les contours d'un univers à part, que le réalisateur n'aura de cesse de façonner. Ainsi, le mauvais garçon du cinéma danois – qui n'allait par la suite pas toujours être à la hauteur de son talent, à force de chercher la provocation pour la provocation – pose ici avec brio toutes bases de sa recherche de radicalité. La plus ou moins fausse enquête policière, couplée à la thématique du double et de la porosité des identités personnelles font songer aux obsessions développées par Paul Auster dans son excellente trilogie new-yorkaise, pourtant postérieure à la sortie du film.
Premier film de Lars Von Trier par lequel je ne suis pas franchement convaincu. Cette ambiance crasseuse m'a beaucoup plu et intrigué au début mais j'ai trouvé un gros manque de rythme au film, qui fait que contrairement à ses autres films, j'ai eu beaucoup de mal à me concentrer sur Element of Crime. Le plus triste étant que je n'ai pas vraiment réussi à déceler de messages dans cette œuvre alors qu'il est le maître pour cacher plein de messages et d'interprétation dans ses films. Bref, il faudrait peut être que je m'y replonge une nouvelle fois pour mieux comprendre mais j'avoue avoir été peu emballé.
4 554 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 29 septembre 2021
Element of crime c'est comme regarder l'un des Simpson se faire réduire en bouillie et passer au mixeur dans une bouillie jaunâtre et incohérente. Le film s'ouvre sur des images surréalistes représentant un cheval que l'on sort de l'eau. J'espérais un voyage cauchemardesque à la Lynch et bien c'est pire et j'ai eu envie de flotter dans le pays des rêves plutôt que d'être obligé de regarder ce film. Je ne pourrais pas vous dire de quoi parle le film car je n'ai absolument rien compris. Au dos du DVD on peut lire qu'il s'agit d'un film néo-noir sur un policier qui traque un tueur en série et c'est à peu près l'idée que j'ai eu. Un Anglais se promène dans une voiture en fer-blanc déglinguée et rencontre inutilement des gens qui l'ennuie. Les dialogues sont complètement illogique et n'ont jamais de sens ce qui signifie que nous ne pouvons pas ressentir une sorte de connexion avec les personnages ou nous intéresser à ce qu'ils font. Le film montre entièrement des images bizarres avec des mouvements de caméra fantaisistes. La mise en scène est désordonnée et l'éclairage étrange créent une atmosphère austère mais ce n'est tout simplement pas suffisant pour soutenir un film de 100 minutes déjà ennuyeux...
Film apocalyptique par les images et l'atmosphère. D'ailleurs, tout est essentiellement basé sur cela ; et de ce point de vue c'est assez réussit. C'est de l'art abstrait. Comme les derniers films de David Lynch, ou des peintures d'Otto Dix. A l'inverse de création plus récente de ce réalisateur, l'histoire en elle-même est assez maigre en signification, le scénario mince : dommage.
Autant l'histoire n'est pas des plus intéressantes, autant la réalisation est incroyable ! Il n'y a pas un plan de raté, l'esthétique est superbe et l'ambiance est unique. Ce film est un très bon exemple d'excellente réalisation !
Le film est d'une beauté visuel et de narration. Les acteurs jouen tres bien dans cette histoire policière revisitée. Le scénar reprend bien la citation de Nietzsch: ''Si tu regarde l'abime, l'abime te regardera.''
Lars von Trier ! J'ai décidé d'attaqué The Europe Trilogy, et tu démarre fort avec ce premier épisode. On dirait du Tarkovski c'est franchement admirable. L'ambiance du film est vraiment des plus chaotiques, filtre orange, endroit presque invisibles tellement il y a d'éléments sombre dans le décors, les plans de caméras vraiment très beaux (la façon dont la caméra vole comme dans l'air devant les personnages est vraiment plaisante), cependant il faut quand même avoué que l'histoire n'est pas si captivante. On a sans doute l'habitude avec Lars, il ne nous prend pas du tout par la main dans ses premiers films.
Un pur plaisir esthétique. La forme ici est souvent sublime, passionnante. Il y a un travail important sur les décors décrépis, les filtres de couleur, et une omniprésence de l’eau. C’est un film qui peut se regarder indéfiniment juste pour ses qualités plastiques. La limite du film est précisément qu’il n’est guère plus que cela. Une enquête policière sert de prétexte au film mais elle reste d’un intérêt limité. La structure narrative du film est complexe et intéressante mais tout reste à un niveau abstrait. Car les personnages peinent à exister dans ce dispositif esthétique riche, peu aidés par des dialogues abscons et peu poétiques. Cela reste un film à voir absolument, qui posait déjà Lars Von Trier comme un cinéaste majeur.
Etrange thriller post-moderne au ton sépia dans lequel viennent s'immiscer de rares couleurs, avec jeux de clairs-obscurs. Quelques plans superbes, photographiques, oniriques, ou en surimpression. Atmosphère lugubre dans un monde en décrépitude. Saisons disparues, animaux vivants ou morts, voiture pourrie, et une louche d'érotisme. L'histoire? Un policier est chargé de reprendre une enquête sur une série de meurtres atroces. Mais au bout d'un moment, l'histoire on s'en fout un peu. Ce qui importe dans ce film, c'est le travail cinématographique pour le moins atypique et surprenant. Expérience artistique filmée comme un mauvais rêve, cette création ne laisse pas indifférent. Et on peut se laisser hypnotiser par quelques passages vraiment originaux.
La forme est très recherchée (les couleurs sont originales et c'est très réussi) mais la narration un peu poussive: c'est assez incompréhensible et confus. C'est lent mais ça reste intelligent et bien ficelé et filmé. A voir pour se rendre compte des problèmes psychanalytiques de Lars Von Trier dès son premier film.
Un film envoûtant qui ne lâche jamais le spectateur, une lumière orangée incroyable qui, associée à l'humidité omniprésente donne cette chaleur et moiteur insupportables. Le psy du Caire nous interpelle dès les premières images du film, et surtout sa voix qui intervient par moment est toujours incroyable, on a l'impression d'avoir l'odeur avec.
J'essaie de comprendre ce qu'il veut dire mais n'arrive pas. Par contre je voudrais décrire ce film comme un œuvre qui mérite étudier. C'est le premier film de Lars Von Trier. Il contient sa réfléchie sur l'esthétique cinématographique.