Avis : Millenium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes - Page 10

Tout d'abord pourquoi ce remake ? Généralement quand les Américains font un remake d'un film étranger c'est pour le réinsérer dans le seul référentiel qu'ils connaissent c'est à dire les USA. Là, ce n'est pas le cas puisque l'histoire se déroule toujours en Suède. Donc pourquoi ? Et bien c'est tout simple. Le film d'Arden Oplev a eu du succès en Europe mais pas aux USA. C'est donc pour profiter de ce filon potentiel que les producteurs ont cherché à en faire une version estampillée USA avec des acteur connu ,Daniel Craig, destiné principalement au marché américain et pour finir d'éponger les autres marchés. Ce n'est donc pas pour des raisons artistiques que ce film a été tourné mais pour de simple raisons commerciales.
Résultat. Pas mal sans plus. N'amène rien à la version d'Arden Oplev. Plus long, plus beau (images léchées), plus riche. Les interprètes font jeu presque égal avec les précédents: Craig un peu moins bien, Rooney Mara presque aussi bien. L'histoire présente des variantes et principalement une relation sentimentale entre le journaliste et Lizbeth qui, à mon sens, est peu crédible.
Je pense que les spectateurs qui n'ont pas déjà vu la version de Arden Oplev apprécieront ce film. Les autres, comme moi, seront un peu déçus.

Ce film n'est assurément pas le plus intéressant de la filmo de Fincher, d'autant plus que pour les lecteurs et spectateurs des versions nordiques, il est difficile d'être réellement tenu en haleine ou surpris par le scénario. Malgré tout, même si ce dernier diffère peu de l'adaptation suédoise, il apporte quelques innovations bienvenues : l'intrigue se concentre encore davantage sur la relation Blomkvist-Lisbeth (avec un duo de comédiens convaincant : le charismatique Daniel Craig et l'impressionnante Rooney Mara - qui arrive à égaler Noomi Rapace) et l'histoire du premier tuteur de Salander est également plus présente et vient renforcer son personnage. A noter également une résolution de l'enquête un brin mieux maîtrisée (avec notamment une scène d'infiltration dans l'appartement du tueur des plus tendue suivie d'une séance de tortue glaçante - vous n'écouterez plus Enya de la même manière...).
Hélas, si une petite astuce scénaristique nous évite le voyage en Australie, cette version américaine croit bon d'inclure ce que son homologue suédois avait judicieusement bâclé : la longue partie post-enquête qui faisait déjà la faiblesse du roman. Et, malgré le montage dynamique et la fabuleuse musique de Reznor, ces 10 dernières minutes tombent un peu à plat, le suspens étant retombé et le spectateur, éreinté, n'ayant plus envie de suivre ces interminables transferts de compte. Heureusement, quitte à être encore plus fidèle au roman, la scène finale est cette fois aussi présente et permet d'éviter ce sentiment de happy ending un peu malvenu que donnait le film nordique, tout en appuyant la dimension dramatique du personnage de Salander.
Voilà pour ce qui est du scénario. Mais là où le film se démarque réellement des autres versions, c'est bien sûr dans mise en scène. En effet, même si l'on sent le film de commande, la patte de Fincher est clairement visible. La rencontre entre son univers et celui de Larsson nous donne un film glauque, sombre, violent, tendu. La lumière tamisée (semblable à celle de Social Network) et la musique étrange de Reznor alliés à la réalisation virtuose du cinéaste donne à cette histoire la noirceur qu'il lui fallait.
Ajouter à tout cela le meilleur générique de James Bond en tant qu'intro et vous aurez un très bon film, qui pêche par quelques longueurs, mais qui ne laissera personne indifférent.

Un bon film assez intriquant avec un vrai scénario qui vaut le coup d'œil même si j'ai trouvé l'ensemble assez lent.

Non seulement ce remake n'apporte rien mais il fait tout en plus mal : la narration de l'histoire, l'esthétisme qui n'a plus rien d'exceptionnelle, etc.
Rien à en dire de plus, c'est absolument sans aucun intérêt!

Un excellent film, tendu, sombre, dur. Daniel Craig est une fois de plus très convaincant.

Excellent du debut a la fin, Rooney Mara très convaincante dans le rôle de Lisbeth, Fincher montre qu'il est toujours un excellent réalisateur en faisant plus fort que la version scandinave

Pourquoi cette nouvelle version, qui n'apporte rien aux précédentes, et encore moins au bouquin dont elle s'inspire ? Seul le personnage de Lisbeth met un peu de piment à la mise en scène très conventionnelle de Fincher. Ca devient un polar sympathique, mais de plus en plus ennuyeux au fur et à mesure que l'intrigue se dénoue . Sans âme , ni suspense...
Pour en savoir plus

Mature, violent, sombre. Un excellent film, accompagné d'une photographie comptueuse, et mené par des acteurs au sommet de leur forme.

Comme a son habitude David Fincher s'impose comme un virtuose du suspense... Une grande adaptation du best seller suédois aussi troublant que dérangeant....

Quelques passages d’enquête longuet et merdouilleux à suivre, d'autres passages au contraire trop rapidement expédié, mais ça reste tout de même bien plus prenant que la 1ere adaptation tiré du même bouquin.
Cette fois, j'en attendrais presque la suite.

Un remake vraiment excellent, on ne voit absolument pas le temps passé. Les acteurs incarne leur personnage à la merveille. Bref, à voir !

Je ne connaissait pas du tout "Millenium" avant d'avoir vu celui ci. Malgré les bonnes critiques, je trouve le film assez décevant, c'est assez plat, je m'attendais à beaucoup plus de suspens. Malgré quelques bon passages déçu donc...

Très déçu du nouveau Fincher... Le casting est parfait mais au final le film en général ne change en rien la donne, encore un remake pour rien. Fincher n'a pas vraiment changé le point de vue, la différence avec l'original suédois est trop peu importante. Pour les différences je trouve dommage que le magazine Millenium soit aussi peu présent notamment avec les collègues. Autrement la violence n'est pas aussi forte que dans l'original et d'ailleurs même la noirceur de l'ensemble s'est atténuée. Alors oui ça reste un très bon film mais l'ambition et l'audace ne sont pas au rendez-vous qu'un tel remake se devait d'être. Le seul vari bon point est que Rooney Mara me fait plus d'effet que Noomi Rapace ! Fincher mérite de toute façon mieux qu'un remake...

Certes Fincher est un bon metteur en image,mais pourquoi faire un remake de millenium si ce n'est pour permettre à l'histoire d'avoir des noms plus connus du grand public. Et ainsi lui ouvrir les portes sur le monde entier. Car entre ce film et l'original il n'y a pas fondamentalement de grandes différences,il est d'autant plus difficile d'oublier Noémie Rapace dans le rôle titre.

On connaît le goût d’Hollywood pour les remakes de films européens et leur tendance à faire dans le copié-collé (voir "Vanilla Sky", le remake du film espagnol "Ouvre les yeux"). Aussi, quand la mise en chantier du remake de "Millénium", film suédois lui-même basé sur le best-seller de Stieg Larsson, je n’ai pas forcément été particulièrement emballé, surtout que le film d’origine était assez inégal. Mais l’arrivée de David Fincher au poste de réalisateur a vite fait de rendre le projet particulièrement séduisant. Et, sans surprise, c’est bien au talent de Fincher qu’on doit la réussite de ce remake. L’intrigue de son "Millenium" a beau être une copie quasi-parfaite de son modèle (à quelques rares exceptions), il a su lui insuffler un rythme et une esthétique particulièrement attrayante. Dès le générique de début (magnifique, comme toujours chez Fincher), on comprend qu’on ne va pas se retrouver devant l’enquête plan-plan qu’on pouvait craindre. Le soin apporté à la mise en scène permet d’ailleurs aux fans de la saga (qui connaissent donc l’intrigue par cœur) de ne pas être frustré et d’apprécier la beauté de la photographie, la mise en valeur de l’enquête (bien plus trépidante et intéressante) et les paysages superbes de la Suède (on peut saluer le parti pris des scénaristes de ne pas délocaliser l’enquête aux USA). Les fans pourront également s’amuser à comparer les prestations des acteurs. A ce petit jeu, le "Millenium" de Fincher gagne également haut la main face au faiblard "Millenium" de Niels Arden Oplev, dont on ne retiendra, au final, que la prestation de Noomi Rapace dans le rôle culte de Lisbeth Salander. Il n’y a d’ailleurs guère que ce rôle qui pourra faire débat puisque Mara Rooney campe un Lisbeth aussi torturée et bien plus sexy mais souffre de l’absence de l’effet de surprise ainsi que d’une petite dénaturation des relations la liant au journaliste Michael Blomkvist (dont elle parait éprise). Le rééquilibre des forces entre les deux personnages (alors que Lisbeth était jusque là le maillon fort du binôme) fera sûrement hurler les puristes mais comment imaginer autrement cette relation face à la prestation, une fois de plus irréprochable, du fantastique Daniel Craig (qui fait oublier le placide Michael Nyqvist) ? Concernant les seconds rôles, on retiendra les prestations de Christopher Plummer, de Stellan Skarsgard, de Robin Wright ou encore de Joely Richardson… alors qu’on peine à se rappeler des visages des seconds rôles du film d’origine. Autre point appréciable : Fincher prouve, une fois encore, qu’il n’a pas peur d’aller à contre courant du style hollywoodien puisqu’il se permet de balancer de scènes de sexe et des scènes de violence étonnement crues pour un film d’un tel budget… et qui servent parfaitement le film. Tout n’est pas parfait, cependant, dans ce "Millenium" qui souffre de quelques petites baisses de rythme (le film dure quand même 2h38 !) et surtout d’une conclusion qui traîne en longueur. Et puis, malgré tous les efforts payants de Fincher et la qualité du casting, le film reste un remake ultra-fidèle qui ne peut donc pas prétendre surprendre les spectateurs ayant déjà vu le film d’origine. On espère quand même que les deux suites, actuellement en cours de développements, verront, le jour… ne serait-ce que pour ne pas rester sur la dernière scène du film, qui ne clôture pas réellement la relation entre Blomkvist et Lisbeth.