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Un visiteur
2,0
Publiée le 22 janvier 2016
Le contexte de la guerre froide exacerbe tous les délires patriotiques côté américain et russe ; la perception que nous avons maintenant de tout ce décorum à forte charge symbolique autour d'une simple partie d'échec nous parait, en 2015, vraiment ridicule... et le metteur en scène a presque perçu l'ironie de la situation. Je dis presque, car en fait il transforme l'or en plomb... on retrouve dans Le Prodige toutes les grosses ficelles du film de sport américain et sa dramaturgie immuable : ça part mal, ça finit bien, les doutes du héros, les supporters qui s'embrassent, les proches qui pleurent derrière leur télé ou radio etc. etc... rhaaa, on a vu ça 50 000 fois, on pourrait pas nous épargner ce genre de scènes ? Par ailleurs, au fond, plus qu'au contexte de la guerre froide, plus qu'aux échecs, plus qu'à Boris Spassky qui ne mérite même pas une ligne à la fin du film expliquant ce qu'il est devenu, plus qu'à Fisher même, le Prodige s'intéresse surtout à la folie paranoïaque et antisémite du héros... et sur ce plan là non plus, aucune subtilité (gros plan lourdingues, redondance des scènes...).
Un film qui m'a paru un peu ennuyeux en vue de son inégalité. La première partie de l'histoire ne m'a pas apporté grand intérêt et il y a pas mal de longueurs pendant le film. La seconde partie devient plus intéressante puisque se déroule enfin la confrontation entre Fischer et Spassky. Le côté mental instable de Fischer est également bien exploité et on voit petit à petit cet homme sombrer dans la folie. J'aurais aimé que le film pousse un peu plus loin, sur l'après combat Fischer Spassky. Certains points sont bien exploités, d'autres pas assez, j'en ressors avec une déception tout de même.
Passionnante reconstitution de l'une des plus célèbres parties d'échecs. Non distribué en salles chez moi, je dus attendre la sortie DVD pour pouvoir prendre part a cette rencontre au sommet. Cette dernière se déroule en deux actes: le premier, politique, nous montre comment la guerre froide peut influencer les comportements de chacun et rendre cette paranoïa contagieuse; le second, ludique, est une véritable leçon d'échecs avec la reconstitution de la rencontre au sommet entre Fischer et le champion du monde russe Spassky, dont nous vivons certaines parties dont la célèbre sixième. Si comme moi, vous connaissez les règles du jeu, vous avez forcément entendu parler de cette partie et, tel un thriller, nous vivons le duel avec la même passion que si nous étions dans la salle de Reykjavik. Zwick reconstitue avec merveille la tension palpable et nous offre une palpitante leçon. Tobey Maguire est impérial en Fischer, un rôle finalement assez proche de celui de Brothers; Liev Schreiber est parfait en Spassky. On ne voit absolument pas le temps passer. A recommander vivement...
Grande surprise. L'histoire d'un génie américain des échecs qui va affronter les meilleurs joueurs soviétiques en pleine guerre froide ne m'attirait pas vraiment, surtout que le protagoniste affiche paranoïa et antisémitisme. Le titre français très anodin n'arrangeait rien ('le sacrifice du pion ' était plus parlant en anglais). Mais je dois avouer que ce film mérite ses critiques élogieuses, tant il est captivant grâce à de très bons comédiens, un scénario très découpé, des rebondissements, une caméra qui virevolte, et surtout des bruitages qui illustrent à merveille les sensations des joueurs. C'est un film qui s'écoute autant qu'il se regarde ! Nettement au-dessus des longs métrages 2015 sur des prodiges comme 'imation game' ou 'une merveilleuse histoire du temps'.
On est relativement dans la même ambiance que la série "the queen's gambit" le casting est excellent, Tobey Maguire est à fond dans son personnage, très bon acteur et Michael Sthulbarg est excellent. Le problème c'est que Bobby Fisher ne ressemble pas vraiment à Tobey Maguire, et on a du mal à le décoller de son image de spiderman.
Si le sujet reste divertissant et l'homme passionnant (incarné par McGuire convaincant), "Le prodige" représente bien le problème d'un nombre incalculable de biopic de la sorte : on "évoque", on ne creuse pas.
Bon biopic, intéressant, mais auquel il manque peut-être un petit supplément d'âme; les personnages secondaires sont insignifiants, le contexte politique peu fouillé, du coup on ne s'immerge que très superficiellement dans l'histoire. Bien, sans plus; malgré un réalisateur habituellement très talentueux.
L’histoire véritable de Bobby Fischer, jeune surdoué des échecs, quelque peu perturbé.
En bref c’est là la ligne principale du scénario, tant cette histoire est sous-développée, sous utilisée. Las, les bons scénaristes ne sont pas foison, on ne pouvait guère compter sur un Tâcheron de la trempe d’Edward Zwick pour inoculer quelque grâce à ce film.
Le personnage de Bobby Fischer (Tobey Maguire fait ce qu’il peut!) n’est pas assez fouillé, rien ne vient jamais tenter d’éclairer une paranoïa qui point à tout moment, pour le moins surprenante même en pleine guerre froide, et ce n’est pas le passé -vaguement complotiste engagé- d’une mère aux aspirations communiste qui peut y suffire.
le film donc se répète, sans surprise, sans talent, joue sur une nostalgie sixties et puis s’en va; nous aussi.
NB: il y a un excellent livre qui parle, montre la folie échecs c’est bien entendu « Le joueur d’échecs » de Stefan Zweig. EB
C'est un bon film relatant l'histoire, la personnalité et le parcours du joueur américain d'échecs Bobby Fischer à la conquête du titre mondial spoiler: qu'il finit par gagner au terme du match qui fût surnommé "le match du siècle" face au champion du monde soviétique en titre Boris Spassky en 1972, en pleine Guerre Froide entre Américains et Soviétiques.
Le Prodige est un très bon film. Un très bon biopic sur la légende américaine Bobby Fischer champion du monde d’échecs. Finalement moi qui n’était pas particulièrement attiré par ce jeu-là, le métrage nous le montre comme quelque chose de grandiose et qui nous happe, que forcément en tout cas pour moi, m’a donner envie de m’y intéresser de plus près et voir même d’essayer. Très clairement le film mérite qu’on s’y intéresse car il est maîtrisé de bout en bout. Pas besoin de s’y connaître pour l’apprécier à sa juste valeur, néanmoins j’aurais peut-être voulu avoir une scène explicative du jeu d’échec et de sa règle grosso modo. Je crois qu’avec ce film, on a jamais montré et réalisé aussi bien une partie de jeu d’échecs. Parfois intense, en tout cas captivant de bout en bout avec véritablement quasiment aucun temps morts. Mise en scène grandiose, le récit de la vie du champion troublant y est très bien raconter et la reconstitution y est très bonne. La belle bande son de James Newton Howard et les musiques en règle général accompagne très très bien le film. Le réalisateur Edward Zwick nous sert une réalisation de grande qualité où les acteurs démontrent leurs talents et surtout la maestria de Tobey Maguire excellentissime pour ce rôle. Très bon film dans son genre même s’il ne révolutionne rien. Il faut voir ce prodige fort et fou. Ma note : 8/10 !
Je ne connaissais pas du tout cette histoire. J'ai été heureuse de voir ce film que j'ai trouvé ce film très bien. C'est très prenant et bien interprété.
L'interprétation de Bobby Fischer est magistrale et on comprend à quel point génie et folie peuvent se superposer. Ce film retrace donc le portrait d'un champion d'échecs américain atypique, excentrique, paranoïaque et antisémite (schizophrène sans doute), et qui mit fin au règne des Russes. Les années 70 sont très bien retranscrites et l'univers des échecs, qu'on s'y connaisse ou pas, captive pas mal le spectateur.
Un film intéressant sur le monde des échecs et un de ses prodiges, considéré par beaucoup comme un joueur qui réinventa le jeu. On suit parallèlement à sa conquête du titre mondial, sa tombée progressive dans la maladie psychiatrique. On découvre surtout une personnalité hors du commun, fantasque, instable, controversée, aux idées politiques anti-sémites. Un film à la gloire de l'Amérique qui a engendré un citoyen brillant. Il développe l'idée d'une maladie psychiatrique du joueur et qui justifierait ses positions racistes, il tait surtout son anti-américanisme. Un film donc librement inspiré de la réalité comme on dit et politiquement correct, pour développer le sempiternel thème cher à Hollywood de la grandeur de l'Amérique. Pour cela, les ficelles sont un peu grosses. On passe toutefois un bon moment.
La figure de Bobby Fischer portait une telle démesure intellectuelle qu’en proposer l’adaptation au cinéma devait trouver un moyen de la donner à voir et à vivre au spectateur. Le Prodige effleure par conséquent son sujet, se contente de dérouler la fiche biographique avec images d’archives et chansons d’époque à l’appui ; en se centrant sur le tournoi d’échecs qui oppose Fischer et Spassky, les États-Unis et l’URSS, le film entend peindre l’homme dans son contexte de Guerre Froide, en bon historien et en bon biographe. L’ouverture n’échappe d’ailleurs pas à la phrase indiquant que tout cela est tiré d’une histoire vraie. Gage de véracité, peut-être. De cinéma, pas sûr. Car le problème se tient là, dans la propension à mettre en images la personnalité chaotique d’un génie ; il aurait fallu, pour prétendre l’incarner, une écriture à la hauteur des dilemmes et passions qui animent le cœur et l’esprit du protagoniste, une construction maîtrisée, un coup de maître dramatique seul capable de mettre en scène les coups de maître de Fischer. En lieu et place, un classicisme des plus banals qui peine à éviter l’émiettement de son sujet dans les innombrables et inutiles séquences d’archives ou aux allures d’archives. En sortant du Prodige demeure l’impression d’avoir rencontré un fou misanthrope génie des échecs, pas d’avoir partagé son intimité. Didactique mais superficiel.