La Nuit du risque (1986) est un incroyable nanar, sans nul doute sponsorisé (entendez par-là, financé) par le RPR (le Rassemblement pour la République) puisque à plusieurs reprises le film fait référence à cet ancien parti politique français (d’ailleurs, une séquence du film a été tournée lors d’un meeting des législatives de 86, raison pour laquelle on croise devant la caméra : Bernard Pons, Jacques Toubon, Robert-André Vivien, Philippe Seguin et même Charles Pasqua !). Ne vous attendez pas à un polar digne de ce nom, le scénario ayant été écrit à la va-vite par des incompétents, l’histoire en elle-même n’a vraiment rien de palpitante (un champion de boxe décide de raccrocher les gants suite à une défaite. Un an plus tard, on le retrouve reconvertit en garde du corps pour des personnalités politiques… du RPR ! Mais les ennuis ne vont pas tarder à refaire surface et l’ex-boxeur va devoir venger la mort de son ami). Bref, ajoutez à cela des dialogues affligeants écrit à la truelle, le tout étant interprété par des acteurs d’un amateurisme édifiant. Des acteurs ai-je dis ? A y regarder de plus près, ce serait une insulte pour la profession de les citer comme tel puisque l’on y retrouve dans les rôles principaux : Stéphane Ferrara (ancien boxeur reconvertit dans la comédie), Pierre-Marie Escourrou (connu pour son rôle récurrent dans la série télévisée "Une femme d'honneur") et Christiane Jean (connu du grand public pour sa participation dans la série télévisée "Les Filles d'à côté"), sans oublier en guise de caméos, Dick Rivers & Ariane Carletti (la célèbre Ariane du "Club Dorothée"), du lourd pour un nanar politique ! Heureusement pour nous, les mésaventures de Steph’ et Pierre-Marie (ne soyez pas étonnés s’ils passent pour des gays dans le film) ne dure pas plus de 80 minutes, car si le film s’avère drôle (et pathétique), c’est avant tout grâce à l’exécrable mise en scène (les champs contre champs sur Christiane Jean), le jeu d’acteur misérable de Stéphane Ferrara ou cette musique de saxophone répétitive et au combien irritante.