Mon compte
    Hollywood et les Indiens
    Note moyenne
    3,7
    11 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Hollywood et les Indiens ?

    1 critique spectateur

    5
    0 critique
    4
    1 critique
    3
    0 critique
    2
    0 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2024
    Neil Diamond appartient à la communauté Cri vivant sur les rives de la baie James (Québec). Les 2 mots du titre original (reel injun) désignent la bobine, par extension, la pellicule et le terme péjoratif désignant l’Indien. Parmi les 4 000 films (dont 100 muets), tels que « L’ennemi silencieux » (1930) de Harry Carver, « La chevauchée fantastique » (1939) de John Ford, « Vol au-dessus d’un nid de coucou » (1975) de Miloš Forman, « Josey Wales hors-la-loi » (1976) de Clint Eastwood, « Danse avec les loups » (1990) de Kevin Costner, « Le secret des cendres » (1999) de Chris Eyre (Cheyenne) où sont représentés des Indiens, les réalisateurs font un film politique qui déconstruit le mythe de l’Indien, en montrant la complexité des peuples autochtones (Indiens des plaines, Navajos, Cris, Inuits). Ne se contentant pas d’un documentaire de type universitaire, Neil Diamond y mêle son parcours à travers les Etats-Unis pour rejoindre Hollywood, en « rez car » (voiture décrépite) ; il traverse les Black Hills ou Collines noires, montagnes situées à cheval sur le Wyoming et le Dakota du sud, considérées comme sacrées par les Sioux Lakotas et où eu lieu la bataille de Little Bighorn (25-26 juin 1876) à laquelle participèrent le général Custer (1839-1876) qui y mourut à 36 ans et le chef Sioux Crazy Horse (1840-1877). Sans oublier d’évoquer le massacre de Wounded Knee, le 29 décembre 1890 (300 à 350 Amérindiens tués par des militaires étasuniens). De février à mai 1973, ce site historique a été occupé par des Sioux de la réserve de Pine Ridge (l’une des plus pauvres des Etats-Unis) pour protester contre leurs conditions de vie. Un mois après l’occupation, lors de la 45e cérémonie des Oscars, Marlon Brando (49 ans) qui soutient leur cause, boycotte la cérémonie, refuse son prix de meilleur acteur dans « Le parrain » (1972) de Francis F. Coppola et se fait représenter par la militante amérindienne Sacheen Littlefeather (1946-2022) qui évoqua la mauvaise image des Amérindiens véhiculée par les films hollywoodiens et son soutien à l’occupation. Outre Burt Lancaster, Charles Bronson, Daniel Day-Lewis, Chuck Connors, Burt Reynolds, Boris Karloff, Sylvester Stallone et William Shatner qui ont joué des Indiens, le film évoque Iron Eye Cody (1904-1999), spoiler: acteur américain qui jouait les Indiens et qui revendiquait son origine amérindienne alors qu’il était d’origine sicilienne ! Il a adopté Robert Tree Cody (1951-2023), véritable amérindien
    . Il démystifie aussi l’histoire de Pocahontas (1595-1617), originaire d’une tribu algonquine de Virginie. Neil Diamond quitte Hollywood pour Igloulik, communauté inuite du Nunavut (séparé des Territoires du Nord-Ouest en 1999, dans le Nord canadien) et où fut tourné le 1er long métrage entièrement inuit, « Atanarjuat » (2001) par Zacharias Kunuk à 44 ans. On peut regretter la sévérité des réalisateurs vis-à-vis de John Ford [« La chevauchée fantastique », tourné à Monument Valley (Arizona et Utah) et où les Indiens Navajos jouaient les Apaches], réalisateur qui n’était que le témoin et reflet de son époque.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top