Et voila, un énième biopic classique et insipide. De plus, il ne s’attarde pas sur les bons éléments de la vie de Hoover, ce que le public voulait vraiment, c’est-à-dire, en savoir plus sur la vie publique de ce personnage emblématique, qui a tenu une place des plus importantes dans le paysage politique des USA et ce, pendant près de 50 ans. En savoir plus également sur les intrigues et mystères qui l’entouraient. Au final, cela n’est réduit qu’à quelques ersatz de scènes retraçant son parcours et l’évolution du FBI. Le début du film est en cela tout à fait honorable. Mais l’on tombe ensuite dans la vie privée de J. Edgar, et franchement on s’en fout. Évidemment il est important de la montrer, mais elle tient une place bien trop importante dans le film. On s’installe dans un petit train-train ennuyeux, enchaînant récit, flash-back, scènes contemplatives et réflexives et j’en passe. J’imagine bien que retracer la vie de Hoover et ses 50 ans en tant que directeur du FBI en 2 heures n’est pas chose facile. Il y a un choix à faire, et ce choix est décevant.
Côté réalisation, c’est la même constatation, rien de flamboyant. Clint Eastwood n’excelle pas, il se contente de faire son travail de manière conventionnelle. Jamais il ne nous surprend, comme l’a pu faire Scorsese avec le magnifique Aviator.
Un mot sur DiCaprio, qui est, comme toujours, à la hauteur et grandiose. Je m’attendais à une excellente prestation et j’ai été servi. C’est là le seul intérêt du film. Cependant, cela est gâché par les maquillages particulièrement foirés, que l’on constate surtout sur Mlle Gandy et Tolson. Ce dernier est littéralement momifié et semble figé par les couches de latex.
Bref, on attendait bien mieux de la part de Clint Eastwood, mais après tout, il nous avait habitué à ce genre d’expérience avec Invictus…