Toujours aux commandes de productions plus hollywoodiennes depuis une dizaine d’année, Guy RITCHIE sait faire autant de l’excellent que du très mauvais quand il se frotte aux studios surpuissant, et là pour une fois, il est tout simplement bon. Dans le sens où on assiste clairement à du pur divertissement, dont l’objectif est sûrement plus d’être rentable que réellement différent, mais ce film ci ne tombe jamais dans le mauvais goût, et la main mise des financiers sur les idées ne
se font que très peu ressentir, voire pas du tout, et rien que cela prouve que l’on peut allier sans honte spectacle et marque d’un artiste, ce que G. RITCHIE maîtrise à la perfection ce second aspect. Cette capacité à imprégner la grande majorité de ses films d’une touche, d’une patte totalement personnelle que l’on reconnaît assez aisément ses œuvres, même quand il s’agit de s’attaquer à la culture plus générale, comme il l’a prouvé avec le célèbre détective britannique, car il faut garder en mémoire que même si la plupart sont des succès publics, on y retrouve clairement une âme, un style assez un que et tellement plaisant. Là, il ne fait pas exception même quand l’aspect culturel prend un coté plus historique à travers le personnage et l’époque évoquée, puisqu’en plus d’adapter la légende arthurienne comme cela a déjà été fait à de nombreuses reprises, G. RITCHIE y met sa vision et sa technique de réalisateur au total service de l’image, que cela soit par ce magnifique clin d’œil à sa filmographie initiale qui tourne autour des petites frappes londoniennes, que l’on retrouve intégrée et transposée dans une toute autre époque, passage plutôt fun, sans parler de sa manière de mettre en scène un combat. Voilà sûrement une autre force du cinéma de ce réalisateur anglais, c’est qu’il sait donner du rythme à un film en général, même si ce n’est pas tout à fait la force de celui-ci car la partie centrale fait complément office de vente mou de l’intrigue et du développement visuel, mais il excelle surtout quand il s’agit de rendre une scène d’affrontement épique, et avec le thème abordé et surtout la légende qui est liée au héros éponyme, il s’en est donné à cœur joie, surtout quand il fallut mettre en scène la célèbre épée et son pouvoir. Après avoir établie intelligemment le mythe qui l’entoure, d’autant plus intelligent que l’aspect historique ressort plus que le légendaire, en dehors des éléments purement fantastiques évidement, la toute première scène illustrant son pouvoir d’action est tout simplement bluffant, et cela reste qu’un avant goût, car ce passage condense non seulement toute la puissance évocatrice du mythe visuellement parlant parfaitement mise en scène dans ce que cela représente, mais surtout par un technique et une maîtrise de l’image impressionnante! Allant de paire avec l’ultime moment qui utilise ces effets dans le film, ces passages sont de purs réussites visuelles, qui peuvent même totalement exister sorties du long-métrage, mettant en avant carrière de réalisateur de clips musicaux de ses premières temps, car donner autant de force à des moments si condensés reste tout simplement du grand génie. Néanmoins, il apparaît évident que l’œuvre ne regorge pas de ce pépites, ce sont des moments fugaces qu’ils faut saisir tels quels et les apprécier à ce moment même, et pourtant vu le sujet, il y avait de quoi aller un peu plus loin au sujet des affrontements de ce type, car hormis le combat final d’une grande justesse également, même si un peu plus déséquilibré question qualité de ce qui mis en scène, ainsi que de très bonnes de combats purs, le film s’attarde surtout sur une guerre à plus haute échelle, faisant bien trop ressembler les futurs chevaliers de la Table Ronde pour la Communauté de l’anneau (à moins que cela soit le contraire...), mettant en lumière quelques maladresses, un rythme général qui perd en saveur de façon passagère au milieu de l’intrigue, et s’intéressant sûrement trop à l’aspect plus historique, ce qui n’est pas un mauvais angle d’attaque, bien au contraire car cela change dans sa façon de lier fantastique et histoire à proprement parler, mais ce n’est pas cela qui ressort le mieux ici. Pire, le presence des studios à la barre ne fait aucun doute vu quelques moments assez niés dans une légende de contée de manière plus proche des histoires barbares que celle de la magie pure et salvatrice que prône le mythe initialement, avec ces histoires de princesse et guerre fraternelle, qui sont évidement la pour donner une certaine force commercial et attirer le chaland, sauf que cela se voit de temps à autre, après ce n’est pas cela qui gâche le spectacle. Car l’image reste l’un des atouts de ce film, et G. RITCHIE a une superbe vision de la légende du roi Arthur, à la fois magique et épique, à tel point de certaines scènes sont d’une beauté en ce qui concerne visuel, assez impressionnante, et ainsi les 30 derniers minutes du films sont tout simplement magnifique, pas tant pour le scénario qui reste assez basique dans son ensemble, mais par des affrontements très réussi, changeant autant de style que de rythme, la musique en devient à un moment complément hypnotique, d’ailleurs l’ensemble de la BO est très réussie, à l’image de ces chants typiques mis en image et en cadence, qui font lever le poil par leur puissance, le tout dans une atmosphère très stylisée et palpable, donne une alchimie à la fin du film qui laisse la mâchoire décrocher pendant une bonne partie. Si le casting lui reste assez simple et pourtant qui se tient, c’est clairement Charlie HUNMAN qui est le plus remarquable dans ce film, ne serait que par sa dégaine et cette tronche qui rendre d’une crédibilité impressionnante son personnage, mais qui est sans aucun doute depuis ses débuts, un excellent acteur, à tel point que la rage autant sur que la peur se lisent et se transmettent avec aisance, et même si le développement du héros peut montrer quelques erreurs ou faiblesses d’intérêt, il est toutefois indéniable que la part du leader et de la justice telle que la légende les présente se ressentent impeccable dans cet acteur, quand à Jude LAW, il s’en sort pas mal sous ses traits de vrai pourri, un air et un charisme qui aide, surtout quand il s’agit de rendre compte de certaines dualités qui l’incarnent. Clairement une très bonne nouvelle adaptation du mythe mondialement célèbre, qui fait parti tant des fondements de l’Histoire que de notre culture, maintes fois illustrée certes, mais souvent avant le même aspect plutôt lisse du rendu visuel, car cela reste tout de même une aventure épique et chevaleresque, et ici G. RITCHIE n’est pas avare en ce qui concerne le spectacle de grande envergure, même si tout n’est pas idéalement égal, mais une chose est sure, c’est qu’en plus d’avoir adroitement éviter le danger de la réinterprétation et l’adaptation pour se concentré sur sa vision propre de ce mythe, restant assez fidèle à ce que l’on sait mais explosant d’originalité dans sa mise en œuvre visuelle, car une fois de plus, il y’aura mis sa patte, reconnaissable mais surtout qualitativement de haut vol, mais pas non plus son œuvre la plus significative, bien que finalement ce qui force le respect, c’est qu’il est capable de s’intéresser à un univers qui pourrait freiner nombre de fan de son travail habituel et qui rend cela plaisant à regarder, quoique l’on pense ou sait de la légende Arthurienne.