L'ennui est un long moment, archétype du navet français, mais aussi de notre tradition de film pseudo intello-bobo-existentialiste. On a là tous les éléments du cinéma suintant la supériorité : omniprésence de deux personnages, efforts soutenus aux silences et aux regards introduisant une pseudo-psychologie pousse, des décors minimalistes, une ambiance minimaliste, des dialogues moitié philsophiques, moitié déchet. Enfin, on a une nudité omniprésente, là le réalisateur se lâche pour nous montrer un Berling et une Guillemin nus pendant une bonne moitié du film. J'ai oublié un ingrédient essentiel à ce chef d'oeuvre ? Ah oui : il ne se passe rien. L'intrigue (s'il y en a une) stagne, les relations aussi, même la fin n'a pas pu éveiller le moindre interêt. Alors en effet, le thème est intéressant...qu'est-ce que l'ennui, est-il obligatoirement présent dans notre vie quotidienne. Mais déjà que ces questions ont un impact pour le moins relatif, faute de vouloir rester dans la tête des personnages et ne rien contextualiser, rien expliciter, le film part dans le grand n'importe quoi dans cette relation bizarroïde que nous propose le duo principal. Sexe, sexe, sexe. On peut trouver des dizaines de raisons soit-disante intellectuelles à l'utilité de chacun de ces scènes. Personnellement, je me contente d'appeler un chat un chat : grotesque et ridicule. Si le cinéma porno n'était pas si cliché et ne visait pas à faire tant de frics, honnêtement nous pourrions nous poser les mêmes questions devant chaque film X. Arrêtons de nous moquer du monde, et cessons de voir dans chaque nouvelle bouse un monument métaphysique qui marque son époque. Ce qu'on retiendra du film ? Une longueur innomable, des dialogues abominables, un film qui part du vide, pour finir sur le néant. Un réel echec. Mais il pourra toujours servir de bonne tisane, en remplacement d'un Derrick.
En tout cas, ce film m'a permis de découvrir une actrice, Sophie Guillemin. Bigrement sexy. On ne s'ennuie pas pendant tout le film, non... Y a des moments intéressants, héhé.
Le cinema francais dans toute sa splendeur... pas de moyens, pas de talent, rien à raconter, qu'est ce qui reste pour relever le brouet? du cul, du cul, du cul... un naufrage dans la platitude et la médiocrité, un naufrage dans l'ennui.