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Yetcha
873 abonnés
4 371 critiques
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3,5
Publiée le 27 mars 2012
Intéressant et dénonciateur de la condition des femmes au Magreb. Agréables moments de voir le chef du village incapable de lire une banderole écrite par les femmes tout comme l'imam pris à défaut concernant ses citations du Coran. Voilà une des raisons pour laquelle les femmes n'ont que rarement accès à la lecture et l'écriture afin de pouvoir les manipuler aisément. De très beaux paysages de l'Atlas marocain. Un film qui donne à réfléchir même si les interprétations manquent un peu d'intensité et de justesse.
Le printemps arabe a soufflé un vent de liberté parmi les peuples. Ce film apparaît comme totalement anachronique, en décalage total avec la réalité, pétri des clichés habituels sur le monde arabe, l'islam et les femmes.Il est inutilement long, il m'est arrivé plusieurs fois de regarder l'heure, chose rare au cinéma.
Étant marocain, je ne peux que féliciter l'ensemble des acteurs et réalisateur pour ce moment de bonheur. Un film qui retrace à merveille la réalité des mentalités campagnardes dans les sociétés arabe (à noter qu'à un aucun moment il n'est précisé dans quel pays se déroule l'histoire). L'eau est uniquement un symbole, et qui peut se généraliser dans n'importe quelle couche de la société arabe. Le film n'est pas là pour stigmatiser les hommes (et ca j'ai beaucoup apprécié), mais pour dénoncer une coutume, une mentalité ancestrale et une injuste envers les femmes (le réalisateur met aussi en exergue le côté misogyne des femmes arabes envers elles mêmes). Le film a été largement applaudi aprés la projection dans les salles marocaines (hommes comme femmes). A noter l'excellente prestation de Leila Bekhti, une future très grande actrice et Biyouna, magnifique femme au tempérament de fer et qui n'a pas froid aux yeux.
Belles images, bonnes intentions mais le film avance en symétrie avec des clichés. Soit disant inspiré d'un fait réel, le film présente un scénario analogue à un film " de l'époque soviétique" très réussi, frais et féerique dont je ne me rappelle malheureusement du nom. Mihaileanu aurait pu mieux faire, j'en suis convaincu.
Excellent. Plein d'humanité, de simplicité, avec la bonne dose d'humour pour aborder des questions de fond comme la place de la femme au Maghreb , l'Islam, la sécheresse, la modernisation des campagnes...
Moyen moyen... Le sujet est très intéressant, mais ça traîne en longueur. Le film dure 2h04, et on les sent passer, il n'y a pas la matière pour jouer les prolongations. Encore un film qui ne réconciliera pas avec la religion (quelle qu'elle soit)...
Surpris par ce jolie film,quelques longueurs et faiblesse de scénario mais très bonne performance de l'ensemble des acteurs qui nous font oublier ces petits défaults. Avec mention spéciale à Hafzia Herzi, Mohamed Madj , Biyouna et un jeune acteur acteur que je ne connaissais pas et qui crève littéralement l'écran celui qui fait le mari de Sabrina Ouazzani.
Le sujet porte a reflexion, mais on s'emm.... franchement au milieu du film. Une fois le sujet lancé, ça s'enlise. Pas de grandes prestations d'acteurs.
Après le mauvais Concert, Mihaileanu poursuit sa descente artistique (va, vi et deviens est bien loin maintenant ! ) avec ce film dispensable, qui plus est odieux remake non signalé du très beau film allemand Absurdistan. Les acteurs sont ternes quand ils ne versent pas dans la caricature : sur ce plan, tout y passe, de la femme arabe soumise à l'imam avide de pouvoir... Le scénario est bâclé et ses enjeux manichéens peinent à convaincre, les scènes de danse brisent la dynamique du film et sont assez ridicules. Du côté de la réalisation, aucune idée de mise en scène ou de caméra, on est dans un style très documentaire (probablement voulu) qui ne ma pas beaucoup parlé. Restent le charme incontestable des deux jeunes actrices, et l'espoir que le réalisateur ne fait que traverser une mauvaise passe pour mieux reprendre les devants par la suite !
Un conte oriental mêlant joie et tristesse mais s’inspirant lourdement du printemps arabes et mettant en scène des personnages bien trop impersonnels. « C’est quoi une femme ? Qu’est ce que c’est une femme pour vous les hommes ? » Demande Leïla (jouée par Leïla Bekhti) aux hommes. Radu Mihailean centre son film sur le rôle de la femme dans les pays arabes. Pour les hommes du village, la femme doit aller chercher l’eau à la source en haut des montagnes. Cependant, un jour c’est le drame : une femme à la grossesse bien avancée fait une chute brutale en descendant des montagnes : on a gros plan sur son visage sombre sur lequel des larmes coulent comme le filet de sang le long de sa jambe. À partir de ce moment se déclenche une grève de sexe chez les femmes. Ce film raconte donc pendant 2h04 le combat chantonné par ces femmes musulmanes refusant de continuer à aller chercher l’eau pour dénoncer leur condition auprès de leurs maris. L’action se passe « quelque part entre l’Afrique du nord et le Moyen-Orient » soit partout et nulle part à la fois. Même si ce film part d’une démarche intéressante pour la cause féministe et la tolérance universelle, l’histoire reste bien trop banale et plate. Un film ordinaire qui ne cesse de confronter les vieux avec les jeunes, la tradition avec l’évolution, le machisme avec le féminisme ou les hommes avec les femmes. Des sujets que l’on retrouve partout comme les personnages. En effet, malgré la lumière ensoleillée et les couleurs chatoyantes, ce film nous offre des femmes fortes mais stéréotypées soit combattante soit amoureuse soit nymphomane. Quant aux hommes, ils sont caricaturés car ils sont présentés comme des bourreaux avides de sexe qui battent leurs femmes. De plus, on les voit passer leur journée sur la terrasse d’un bar à boire un thé tout en regardant leurs femmes se trémousser. Un film qui tourne ne rond avec des chants et des danses redondantes qui sont d’ailleurs les seules armes des femmes, et deviennent lassantes. Et comme si les répétitions ne suffisaient pas, la douleur des femmes est exagérée, tout au long du film le pathos est surabondant. Le film s’ouvre sur la difficulté des femmes à monter la montagne, des gros plans sont souvent faits sur l’épuisement et les pleurs des femmes comme le gros plan en contre plongée sur le visage de Leïla avec son souffle qui raisonne dans la salle de cinéma quand elle porte les branches de bois sur son dos ou le gros plan sur les mains abimées des femmes par le travail quand elles coupent les brindilles de bois mais aussi la déclaration de Leïla : « tu es une femmes, tu dois supporter la douleur » en parlant des menstruations féminines pour dénoncer la situation des femmes. Une exagération qui peut tourner au ridicule et qui fait perdre toute subtilité à ce film. Le spectateur est heureux lorsque Leïla s’offre enfin à son mari, dans une scène filmée avec des lumières sombres pour créer une atmosphère intime, et que la source des femmes devient l’amour et non plus ces chants incessants.
Leila Bekhti prouve enfin son véritable talent d'actrice (après deux films totalement ratés). Elle illumine l'écran à chacune de ses apparitions tout comme les autres actrices, magnifiques, sensibles et drôles. Le scénario sombre quelque fois dans le mélodrame et certains aspects de l'histoire ne sont pas assez fouillés. Mais le metteur en scène filme avec beauté les femmes, les paysages et offre de très belles séquences. La musique est rythmée et intense. Malgré quelques petits défauts scénaristiques (et deux ou trois longueurs), on sort de ce film bouleversé.