Un film nécessaire, car je ne cesserai pas de dire que plus il y aura de films qui traiteront des us et coutumes du moyen orient, plus les discours anti-arabes ou perses se taieront dans notre bonne France. Car il n'y a rien de plus insupportable que d'entendre des conneries vraiment bas de plafond dans la bouche des voisins de palier ou des supposés distingués dirigeants de ce pays, car ils n'ont pas pris la peine de s'interresser à leur culture, leur tradition. Une poignée d'abrutis barbus ne représentent pas la majorité des musulmans. Le film n'est pas parfait car un peu manicheen, mais servit par de magnifiques actrices et acteurs, et le choix de la légèreté au milieu d'une situation qui ne l'est pas est est judicieux
Après deux petits bijoux, Va vis et deviens et Le concert, Radu Mihaileanu nous revient avec un très beau film. Représentant le Maroc (où le film a été tourné) au dernier festival de Cannes, il en est reparti bredouille. C’est dommage car un prix d’interprétation collectif pour les actrices aurait eu de la gueule. Elles sont toutes formidables. Car La source des femmes est bel et bien un film de femmes... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/
Dans un grand nombre de pays, on est choqué de voir les femmes effectuer des travaux très durs alors que, tout près, les hommes, même les jeunes en pleine santé, sirotent une quelconque boisson à la terrasse d'un café ou devant la porte de leur domicile, discutent, jouent aux dames. On ne peut donc que souscrire au sujet de ce nouveau film de Radu Mihaileanu, un sujet inspiré par un fais divers qui s'est déroulé en Turquie il y a une dizaine d'années : un village alimenté en eau par une source d'accès difficile et dangereux, les femmes qui ne supportent plus de devoir aller chercher elle-mêmes cette eau si précieuse et qui organisent une grève de l'amour qui durera tant que les hommes ne partageront pas cette tâche d'une façon ou d'une autre. Comme dans toute grève, il y a des "jaunes". Il y a aussi une infime poignée d'hommes qui épousent la cause des femmes. C'est dans un village du Maroc, aux pieds de l'Atlas, que Radu Mihaileanu est allé tourner ce film. Il a amené avec lui la fine fleur des jeunes comédiennes d'origine maghrébine : Leïla Bekhti, Hafsia Herzi et Sabrina Ouazani. On retrouve aussi la grande comédienne palestinienne Hiam Abbass ainsi que Biyouna. N'oublions pas, chez les hommes, le comédien palestinien Saleh Bakri. Lui et toutes les comédiennes sont absolument formidables. Tout serait donc parfait sans la réalisation de Radu Mihaileanu qui, depuis "le concert", a un peu perdu le sens des nuances et de l'émotion qui faisaient le charme de "Train de vie" et de "Va, vis et reviens". "La source des femmes" est donc un peu trop long et certaines scènes sont un peu caricaturales. C'est toutefois un film nécessaire, un film qu'il faut voir et soutenir. PS : j'apprends qu'il existe une version VF de ce film : je n'ose imaginer la cata !
J'ai vu ce film en avant-première. Les actrices sont sublimes, le message que Radu Mihaileanu cherche à faire passer est universel. C'était intéressant de connaître le ressenti du réalisateur et de deux des principales actrices après le film.
Je l'ai vu hier dans une salle blinder et franchement ce film vaut une place de cinema une bel histoire et il reflete a quelque truc pret la realite des conditions de vie des femmes arabes je le conseille vivement ...
Très beau film sur la lutte des femmes (aidées par certains hommes) pour leur dignité et la liberté. Emouvant, drôle, frais, titillant les neurones des spectateurs et trices qui en ont plus de 2. Evidemment pas pour les "amis de Marine" dont quelques beaux specimens se sont déjà exprimés. Le seul petit bémol concerne la VF qui aurait mérité plus de soin, mais c'est sans conséquence sur la force du film.
Un pamphlet plein de naïveté sur la condition féminine au cœur de la culture musulmane. C'est mignon, plein de beaux paysages dignes d'une jolie carte postale et la bonne humeur des femmes diminuent leur tragédie et donc le message du film. Les personnages caricaturaux sont parfois surjoués (même Hiam Abbas fut décevante) mais l'absence de parti-pris et la réflexion sur l'interprétation machiste du coran nous font conclure que Radu Mihaileanu, à défaut d'être un réalisateur très subtil, est quelqu'un d'intelligent qui s'est lancé dans un défi relevé. En effet, si son public n'est pas aussi clairvoyant que lui, cette petite fable humaniste se voulant une ode à la tolérance deviendra un argument pour les islamophobes.
Comment expliquer la profondeur ce film qui nous emporte littéralement ailleurs pendant deux heures. Nous fait prendre conscience de cette simple liberté qui nous semble forcemment acquise, mais qui est le résultat du combat des générations qui nous ont précédées et qui est loin du quotidien actuel de beaucoup de gens. Pas de temps mort, l'intrigue est là et l'humour présent, note à Baya Bouzar alias Vieux Fusil pour son jeu et la beauté de ses répliques. Un très beau film.