Scorsese signe une excellente comédie et se montre toujours aussi inspiré lorsqu’il s’agit de filmer sa ville. Certains seront surpris de voir le réalisateur des « Affranchis » dans ce registre, mais il faut savoir que ce n’est pas la première fois, puisque le précédent film de Scorsese n’est autre que « The King of Comedy » , qui, comme son nom peut l’indiquer est une comédie également. L’histoire n’est pas compliquée: Paul Hackett , un homme ordinaire va passer la pire nuit de sa vie , où un nombre incroyable d’événements catastrophiques lui tombent dessus. Cette nuit dans les rues new-yorkaises est brillamment mise en scène. La photographie de Scorsese est une nouvelle fois sublime. Avec un peu de « Taxi Driver » dans son « After Hours » le réalisateur nous fait (re)découvrir la perversité de la société, en allant chercher cette perversion au plus profond des âmes humaines. Les personnages, plus fous et dangereux les uns que les autres rappellent un peu un régime fasciste, où la milice c’est la société elle-même. Plus les minutes passent, plus on espère que ce pauvre Paul va s’en sortir, en pensant qu’il ne pourra pas s’enfoncer encore plus, que ça ne peut pas être pire, qu’au moins une des personnes rencontrées sera bonne. Et bien non ! Le pessimisme n’a pas de limites, la confiance accordée aux hommes s’avère être une erreur et un désastre. Mais heureusement que les miracles existent, vous verrez à la fin. Sur fond de comédie, Scorsese signe une œuvre bien plus profonde qu’elle peut en avoir l’air, maitrisée de bout en bout. Notons aussi l’excellente prestation de Griffin Dunne , et les superbes seconds rôles , notamment Rosanna Arquette (Marcy) et Linda Fiorentino (Kiki) jamais aussi sexys.
Voilà une très bonne comédie de Scorcese qui s'est essayé quelques fois au genre sans succès (La valse des pantins est agréable mais limité). After hours nous fait partir dans les bas fonds des nuits New-yorkaises dans un délirant enchaînement d'ennuis et mésaventures pour le personnage principal, sorte d'informaticien en pleine crise existentielle pensant passer une des meilleures nuits de sa vie... Le ton est parfois un peu noir mais l'humour toujours là et Scorcese a su brillament adapter sa mise en scène pour la comédie. Une réussite et un bon moment.
Un film audacieux et absolument jouissif pour ses quelques situations absurdes. C'est également une oeuvre décalée, sombre et cauchemardesque, injustement méconnu(ou peu) dans la filmographie de Martin Scorsese. Croyez-le ou non, ce film vaut le coup d'être visionné et apprécié. Une nuit peu commune, au parcours semé d'embûche pour un héros seul contre tous. Délirant!
La folle nuit d'un informaticien new-yorkais. Sous ces allures de farce kafkaienne, se cache une critique cinglante de l' "American way of life". Deux ans après "La valse des pantins", Scorsese propose (non sans humour) une vision toujours aussi sardonique des 80's.
Dans ce scénario uniquement basé sur une suite de situations invraisemblables que vit le pauvre Paul au cours d’une nuit qui semble sans fin, Scorsese nous montre une nouvelle image de New-York. Un New-York inquiétant où la vie nocturne serait un monde cauchemardesque pour les hommes dominés par les femmes. Malheureusement cette histoire angoissante s'enlise rapidement et le peu de travail sur les personnages nous fait ressentir trop peu d’empathie pour son héros. Bien sûr, Marty nous prouve qu'il est un excellent metteur en scène en nous faisant habilement partager le stress de son personnage mais son humour burlesque ne fait que trop rarement effet.
Une comédie atypique, assez noire, parfois même cauchemardesque. Bien que le film commence comme une comédie ordinaire, on est progressivement plongé dans une atmosphère proche du film d'horreur, dans le sens où tout ce qui est surréaliste et absurde arrive au personnage interprété par Griffin Dunne. C'est un peu comme si vous étiez en train de rêver d'une belle histoire et que d'un coup, tout partait en sucette! Bon bien sûr, tout ça est traité avec humour et il n'apparaît aucune violence dans le film. En tout cas, sans trop d'artifices, Martin Scorsese parvient à créer un climat très particulier. D'une manière générale, After Hours est une comédie personnelle et probablement différente de tout ce que vous aurez eu l'habitude de voir.
Prix de la mise en scène 1986 au festival de Cannes pour ce Scorsese délirant. Tragi-comédie ultra farfelue où l'on suit les mésaventures d'un informaticien au cours d'une nuit où il traversera de surprenantes "épreuves". Le temps de la drôle de nuit, Scorsese transforme New York en espèce de théâtre poisseux et malin( grâce à la formidable photographie de Michael Ballhaus) qui piégera sans cesse notre héros et le spectateur. Les New Yorkais deviennent des zombies urbains assoiffés guettant les moindres faits et gestes du protagoniste joué par un Griffin Dunn bien choisi au casting. Martin Scorsese placera évidemment le culte au milieu de cette histoire comme à l'accoutumée chez le directeur, où notre personnage se pliera en quatre pour s'en remettre à Dieu et lui demander pourquoi lui et non un autre. Un bon exercice de style.
Tout est réuni pour faire d'After Hours un très grand film. Le scénario, captivant, drôle et inquiétant, la mise en scène, inspirée, efficace et réussie de Scorsese, et l'interprétation sans faille de Griffin Dunne. N'oublions pas non plus la bande originale, qui colle parfaitement à l'ambiance.
Oui, à l'ambiance, car Martin Scorsese parvient à créer une sorte de malaise ambiant, donnant l'impression au spectateur d'être dans une sorte de songe éveillé, assistant au cauchemar nocturne, mais réel du personnage. Tout ce qui pouvait mal se passer... se passe mal. Une nuit apocalyptique, mais drôle à la fois. C'est aussi une façon pour Scorsese de retrouver la ville de New York, et After Hours est également une grande déclaration d'amour à la ville, mais aussi à ses habitants, peuplé de créatures étranges qui rodent la nuit, certes, mais dont la plupart sont attachants et pas forcément malveillants.
Le genre de film où plus le héro (ou la victime c'est selon) avance dans l'histoire, plus les catastrophes s'accumulent. Et durant toute la projection, le spectateur se demandant : mais quand donc cela s'arrêtera-t-il... Presque énervant...
La mise en scene est originale, on se dirait un peu dans brazil car l'on progresse de plus en plus vers le cauchemar. C'est le premier film de Scorsese que je vois qui est d'un autre registre (pas sur la mafia) et j'ai vraiment apprécié car le suspense est bien maintenu, la preuve je ne pense pas que l'on s'endorme devant car on veut savoir quant arrive le decalage que l'on attend tous. Bonne surprise donc, on passe un bon moment mais ce n'est pas le meilleur Scorsese.
Avec "After Hours" Martin Scorsese s'essaye en 1985 à la comédie. Toutefois il conserve sa griffe puisque on retrouve des thèmes qui lui sont cher en particulier le New York nocturne déjà visible dans "Taxi Driver" (1976). D'ailleurs comme dans ce dernier le protagoniste se voit plongé dans une descente aux enfers. Griffin Dunne y est d'ailleurs exellent très crédible en informaticien ordinaire, touché par la poisse. Certaine situations sont drolent meme si ont ne s'esclaffe pas, l'ensemble est plaisant et les 1h35 passent rapidement, chose qui ne trompe pas. Quant à la réalisation elle explore parfaitement les décors et les situations comiques dans la meme veine la musique colle avec l'ambiance en étant dérangante (coté surréaliste) ou crescendo ( sucession des mésaventures). En fait le film n'a pas de défaults apparents mit à part le fait qu'il n'est pas transcendant (a t'il réellement ce but ?). Martin Scorsese s'en tire bien, et on peut remercier ce film d'exister car c'est lui qui va le relancer et lui permettre par la suite, de réaliser un chef d'oeuvre comme "Goodfellas" (1990).
J'adore avec pas grand chose sinon un scénario particulèrement soigné en péripéties Scorcèse nous sort un film jouissif tant il est vrai que les petits malheur des uns fait le bonheur des autres surtout si c'est du cinéma.
Un vrai ovni ce film... Le scénario est délirant de bout en bout, magistralement joué, drôle et subtil à la fois. Et la direction de Martin Scorsese est toujours aussi brillante...Une comédie noire géniale...