Je suis conscient que je vais me faire incendier, mais ce « After Hours » qui a eu quelques récompenses et plusieurs nominations, une routine pour Martin Scorsese, m’a déplu. Comme je l’ai déjà écrit, j’ai un souci avec Martin Scorsese. Ce n’est ni du snobisme, ni pour faire « genre » comme dirait nos jeunes, je n’adhère pas. Indéniablement, Martin Scorsese sait faire du cinéma, sait raconter des histoires, sait maîtriser sa mise en scène, c’est un grand parmi les grands, alors pourquoi suis-je si hermétique à sa filmographie ? Comme toute exception qui confirme une règle, j’ai apprécié « Mean Street »,« Les nerfs à vif », « Hugo Cabret » et sa série « Vinyl », c’est tout ! Oui, je sais, « Taxi Driver » ou « Shutter Island » passent pour des chefs-d’oeuvre mais me laissent froid ! Et pourtant, je ne manque pas un film du réalisateur. Bref « After Hours » : j’aimerais adhérer à tout ce que j’ai lu mais impossible, cela semble viscéral, c’est comme un plat de choux de Bruxelles, mon cerveau refuse d’y toucher. Le film a été une épreuve ! Il a été aussi cauchemardesque que son personnage Paul (Griffin Dunne). Une comédie ? Je n’ai pas le rire facile, mais là franchement, je me pose la question sur le genre. Qui a défini que ce film est une comédie ? Martin Scorsese ? Si c’est le cas, je comprends pourquoi nous ne ferons jamais affaire lui et moi ! Peu importe, je n’ai pas eu l’impression qu’il fallait rire ou sourire à ce scénario épuisant. Aucun des personnages ne m’a touché inclus le pauvre Paul. Voilà le souci avec Martin Scorsese, en général, je ne ressens rien à ces films. Je regarde, tantôt intéressé, tantôt distrait et à la longue, j’attends que ça passe. Mon intérêt se porte sur sa direction d’acteurs, sur sa mise en scène aux dépens d’un récit passé au second plan ! En soi, je décroche assez vite. C’est le cas avec « After Hours », ça démarrait bien puis ça retombe vite fait. Je croyais qu’avec l’âge je comprendrais Martin Scorsese, il n’en est rien. Et contrairement à certaines oeuvres qui finissent par raisonner en moi, ceux du réalisateur persistent à me laisser à distance. Ah j’oubliais, « Shine A Light », c’est un cas à part, je n’ai pas eu besoin de Martin Scorsese pour ressentir des émotions car les Rolling Stones avec ou sans Martin Scorsese me touchent depuis bien longtemps.