En adaptant le roman (et accessoirement best-seller) homonyme de Don Winslow, Oliver Stone s’offre un retour aux sources (enfin !), aussi jouissif et viscéral que peuvent l’être Tueurs nés (1994) & U-Turn (1997).
Le film narre l’ascension fulgurante de deux dealers de marijuana sur la côte Ouest des Etats-Unis. Botanistes et négociants hors pair, ils ont réussi à mettre sur le marché l’une des meilleures marijuanas au monde (grâce à un taux très élevé de THC). Rapidement, leur empire va faire des jaloux, notamment au Mexique ou le marché est saturé et où un cartel souhaite s’associer avec les jeunes dealers et ce, sans possibilité de refuser leur offre. A partir de là, tout ne va pas se passer comme ils l’avaient prévu (aussi bien le cartel que le tandem de dealers en herbe).
Si le scénario s’avère assez simpliste (une accession, un rapt, des menaces, une vengeance, des coups bas, etc), ce qui démarque le film, c’est la magnifique distribution (de bras cassés ?) où l’on retrouve du beau monde à savoir Aaron Taylor-Johnson & Taylor Kitsch (les dealers), la sulfureuse Blake Lively, Emile Hirsch (le hacker), John Travolta (le flic ripou), Salma Hayek (en chef de cartel) & l’étonnant Benicio Del Toro (l’homme de main pervers du cartel). Ajoutez à ça, une mise en scène soignée (avec des plans en noir & blanc et des effets clipesques très réussis) et de très beaux plans, oscillant entre la violence (craspec) et quelques scènes hot avec le triangle amoureux (entre les dealers et la petite amie so sexy !). Entre sexes, drogues, violences & manipulations, Oliver Stone signe enfin un retour aux sources très satisfaisant après plusieurs déconvenues (Alexandre - 2004, World Trade Center - 2006, W., l'improbable président - 2008 & Wall Street2 : L'Argent ne dort jamais - 2010), il était temps car on commençait sérieusement à douter de ses capacités à pouvoir revenir à ses premiers succès.