Avis sur La Révolte des cipayes

Sacré Hollywood, tout lui était bon au milieu du siècle dernier pour faire du spectacle avec le tragique. Cet épisode douloureux de la colonisation indienne par les anglais, cent ans auparavant, devient ici le prétexte d’un film d’aventure flamboyant. Il est construit autour du superbe Rock Hudson qui bénéficie d’une image parfaite, ne suivant que sa conscience et ses principes de loyauté…Si fait que logiquement plus personne ne le comprend et qu’il se retrouve quasiment seul. Le scénario est du domaine du rêve mais intelligent et bien construit. La mise en scène est grandiose avec des décors, des couleurs et des extérieurs beaux à voir. Il est aux films d’aventures ce qu’est ‘’le prisonnier de Zenda’’, la ‘’flibustière des Antilles’’, ‘’Quentin Durward’’ ou ‘’coup de fouet en retour’’ dans des genres différents. Ce cinéma là a totalement disparu aujourd’hui et il faut comprendre qu’il soit devenu hermétique à la jeune génération actuelle (sauf quelques rares jeunes cinéphiles) submergée par le nombre de choses à faire ou à voir. Ce n’est évidemment pas une raison pour l’ignorer.

Ce long métrage rappelle très partiellement l'histoire de la révolte des Cipayes qui a eu lieu en 1857 mais, comme de nombreuses productions du genre à cette époque, la fiction est très éloignée de la réalité. Rock Hudson incarne un officier britannique, déchiré entre son amitié pour le peuple indien et sa fidélité à l'armée anglaise. À ses côtés, la belle Arlène Dahl campe la fille du colonel Morrow, supérieur hiérarchique de Rock Hudson, dans un petit rôle dénué d'intérêt. Évidemment, il ne faut rien y voir de crédible mais juste une histoire pour distraire et truffée d'invraisemblances, notamment dans la succession des divers retournements de situation. Assurément, le gamin de l'époque et l'adulte d'aujourd'hui ne peuvent avoir le même regard. La vérité historique est bafouée au profit d'un spectacle de divertissement qui produit son effet malgré tout. Laslo Benedek n'a tourné que de films dont le très célèbre "L'équipée sauvage" (1959) et "La brigade des stupéfiant" (1949), ses seuls bons films. "Bengal Brigade" nous laisse un peu sur notre faim.

Un film réalisé en 1953 par le cinéaste Laszlo Benedek qui m'a laissé un gout mitigé !! Il y a des choses qui m'ont plu dans ce long métrage comme la scène de départ avec une bataille de guerre entre les Anglais et une tribu de l'Inde impressionnante, la mise en scène en couleur qui est très bien travaillé et agréable à l'image, quelques séquences spectaculaires comme celle avec le tigre dans la nature mais le problème de "La révolte des Cipayes" vient du scénario pas très emballant et assez répétitif dans le déroulement de l'histoire ayant pour thème la culpabilité, j'ai beau essayé de me forcer a suivre les péripéties de ce film mais je dois avouer m'ètre à des moments ennuyé. L'histoire de l'Inde, ça a l'air passionnante mais ce long métrage ne m'a guère convaincu. Reste Rock Hudson dans le role principal et le reste du casting qui sont impeccables "La révolte des Cipayes" est vu et vite oubliable.

Un bon film d'aventures possédant des scènes de combats fort réussies et Rock Hudson en soldat de l'armée des Indes britanniques est impeccable avec sa belle gueule de héros. La révolte des cipayes reste cependant au niveau d'un bon petit film d'aventures mais parfois il sait nous surprendre comme cette scène dans les marécages qui a une atmosphère presque sinistre.

Très bon film où la tension est exacerbée par la révolte et le double jeu du héros qui combat pour son pays mais souffre pour ses soldats indiens qu'il envoie au combat pour mourir.
Aventure mais contexte historique passionnant

Simpliste dans son propos, ce film a cependant le mérite d’aborder un épisode méconnu et intéressant dans l’histoire de l’empire britannique des Indes. Alors qu’une véritable fresque historique aurait fait le choix de mettre au cœur de l’intrigue cette révolte des Cipayes, cette série B l’utilise en toile de fond pour en faire un petit film d’aventure mâtiné d’une bluette sentimentale.
Dans un flamboyant Technicolor, on aligne les séquences exotiques et les péripéties (même si l’ensemble demeure langoureux par moments) pour conduire un film de distraction où la véracité historique n’a que peu d’intérêts, où la vraisemblance est anecdotique et où le héros triomphe de tous les périls. On portera cependant au crédit du réalisateur de ne pas livrer un film bêtement pro-colonialiste mais de présenter une situation complexe où les bons et les méchants ne sont pas tous logés dans le même camp.
S’il manque de souffle de part la courte portée de son message, l’ensemble se regarde avec plaisir et certaines scènes surprennent par leur capacité à rendre épiques quelques batailles. D’autres passages plus schématiques et très vite expédiés renvoient à une production des années 1930 ou, dans ses meilleurs moments, aux années 1940. Un film sûrement jugé vieillot et dépassé à sa sortie, mais qui échappe à ce reproche aujourd’hui si on apprécie les films d’aventures à l’ancienne. Et Rock Huston, s’il n’a rien d’un géant d’Hollywood, endosse parfaitement son rôle.