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    Gravity
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    ChroniqueMécanique
    ChroniqueMécanique

    320 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2014
    Ce qui frappe en premier lieu dans "Gravity", c'est son incroyable beauté plastique, la qualité de sa photographie et de sa mise en scène. Sans parler des effets spéciaux. Le mexicain Alfonso Cuaron s'était déjà fait remarqué, et de quelle manière, avec le génial "Les fils de l'Homme", sorte de thriller dramatique se déroulant dans un futur apocalyptique. Alors qu'il était pourtant là dans un vrai film d'anticipation, ce que n'est donc pas "Gravity", le cinéaste n'avait absolument pas recours aux effets spéciaux et livrait un long-métrage épuré à ce niveau-là, jouant davantage sur l'ambiance, les décors, et déjà sur une mise en scène folle (les amateurs de plans-séquences dantesques peuvent s'y ruer les yeux fermés). Sept ans après ce film réussi en tout point, Cuaron, qui n'a rien réalisé au cinéma depuis - se concentrant notamment sur la production (entre autres, "Le labyrinthe de Pan" de Guillermo del Toro), la création d'une série TV inédite chez nous ("Believe"), et la longue mise en place du présent film dont il est également le co-scénariste – revient donc aux affaires, mais ne lésine cette fois pas sur les effets visuels. Et c'est le moins que l'on puisse dire. D'ailleurs, le travail sur ceux-là a été récompensé d'un Oscar, plutôt mérité d'ailleurs. On est surtout là dans un film époustouflant visuellement, à l'imagerie extrêmement soignée. Cuaron, qui avait donc fait preuve d'une grande dextérité dans ses mouvements de caméra par la passé, récidive ici. Celle-ci semble, à l'instar des astronautes, littéralement flotter dans l'espace. Elle est un vrai personnage, un œil qui observerait de près tout ce qui se passe, tant ses mouvements sont d'une grande fluidité. Une fois encore, le réalisateur mexicain nous offre quelques plans-séquences admirables, notamment celui d'ouverture, vertigineux à vous en donner le tournis. Il n'y a pas dire : Cuaron sait se servir d'une caméra et a bien compris l'utilisation de l'espace et de la profondeur dans ses films. Tellement bien qu'il se permet de sans cesse jouer avec.

    Il y a donc une image de grande qualité, une mise en scène travaillée, et des effets spéciaux à rendre jaloux James Cameron et Steven Spielberg réunis. OK . Après, c'est sur qu'avec un budget faramineux de 100 millions de dollars, plusieurs années de préparation, et les meilleurs techniciens aux manettes, c'est évidemment plus facile (saluons aussi l'abattage du directeur de la photographie Emmanuel Lubezki, collaborateur de Cuaron depuis de nombreuses années, qui a également déjà bossé avec les frères Coen, Alejandro Gonzalez Inarritu, Tim Burton et Terrence Malick). Surtout que lorsqu'on sait que tout le film a été réalisé en images de synthèses, telle une production Pixar ou un jeu vidéo, et que tout ce qui est réel (comme le visage des acteurs par exemple) a été incrusté par la suite, ça enlève de suite beaucoup de charme. Et finalement on se dit que c'est moins impressionnant comme travail de metteur en scène, puisqu'au fond Cuaron n'a presque jamais filmé le "réel" devant son objectif, et tout a été produit par des geeks de génie derrière des ordinateurs et des logiciels à la pointe de la technologie. Oui là, la dextérité que l'on évoqué tout à l'heure en prend un petit coup. Même si on ne lui enlève pas son mérite. Car au fond, "Gravity" n'est rien de plus qu'une œuvre révolutionnaire sur le plan de l'image, du numérique, de la 3D, de l'utilisation d'une technologie de pointe. C'est très réducteur ce que je dis là, je vous l'accorde, mais, au risque de passer pour un obscurantiste, ça ne me touche pas. Car qu'il y a t-il derrière ? Réponse : pas grande-chose. Si l'on a oublié de saluer le travail sur le son, également très pointu, le scénario, lui, tient sur un post-it. La psychologie des personnages passe ici complètement au second plan tant ceux-ci sont stéréotypés, entre Sandra Bullock dans le rôle de la débutante traumatisée qui va devoir vaincre ses propres peurs pour survivre lors de cette première sortie dans l'espace, et George Clooney dans la peau du mentor charismatique en mode "A deux jours de la retraite" puisqu'il effectue lui sa toute dernière mission. Mais ce qui choque le plus, c'est la pauvreté des dialogues. Entre les punchlines héroïques comme sorties d'un film avec Bruce Willis, ou encore les tirades sentimentales et larmoyantes déblatérées pour coller, au choix, aux instants de grande bravoure ou d'émotions, on ne peut s'empêcher de penser que la seule chose qui intéressait l'équipe du film, c'était bien l'image et les effets visuels. Le reste a complètement été laissé à la dérive dans les tréfonds du vide intersidéral.

    Les rebondissements mis en place pour créer du suspense et de la tension ne fonctionnent qu'un coup sur deux et sont souvent très téléphonés. Sandra Bullock, qui semble pourtant donner le meilleure d'elle-même, ne parvient à nous atteindre que trop peu souvent ; et George "Nespresso" Clooney fait du George "Nespresso" Clooney dans le texte. Il est donc séduisant et drôle avec un sourire carnassier et une attitude proche de la désinvolture tout en restant classe. Du cabotinage en règle. Les meilleurs moments du film restant ceux où, au milieu des dialogues surchargés et insipides, au milieu du vacarme des explosions au coefficient de spectacularité élevée et des cris de panique abrutissants de Bullock, Cuaron joue avec l'infini silence de l'espace. Ce vide surréaliste, à la fois effrayant et cotonneux, et cette solitude abyssale à rendre fou. Dommage qu'ils soient sous-exploités. Des choses qu'avait bien compris, il y a maintenant près de 50 ans, un certain Stanley Kubrick avec son gigantesque "2001", a qui il est d'ailleurs adressé quelques clins d’œil ici. Forcément.

    Surcôté, à l'image d'un "Avatar", en raisons de ses prouesses visuelles et de ses effets spéciaux dernier cri, "Gravity" est avant-tout une expérience sensorielle digne des meilleures attractions des plus grands parcs du Monde. Il force le respect par sa mise en scène et son visuel calibré, mais déçoit par son scénario pauvre et l'avancé très linéaire de son intrigue sans la moindre surprise. Cela relance un débat philosophique crucial sur le septième art : est-ce vraiment du cinéma lorsque ce n'est pas le réel qui est filmé ? Peut-on parler vraiment de film lorsque pas grande chose de ce que l'on voit à l'écran s'est trouvé devant l'objectif lors du tournage ? Cuaron nous a promis la lune et les étoiles, mais ne parvient finalement pas à nous faire décoller jusqu'au septième ciel. Si certains, en quête d'un divertissement décoiffant, apprécieront énormément le voyage et cette expérience tout de même assez rare ; d'autres, à la recherche d'un peu plus que de belles images de synthèses, ne se laisseront pas surprendre aussi facilement et, telle la pomme chère à Newton, finiront par vite retomber sur le sol.

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    DenbroughX
    DenbroughX

    57 abonnés 314 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 novembre 2013
    Une experience hors du commun qui révolutionne le cinéma et le genre du "film dans l'espace". James Cameron l'a dit lui-même : c'est le plus grand film avec comme thème "l'espace" qui n'ait jamais été tourné ! Donnant en plus dans l'innovation, plusieurs techniques ont du être inventé pour réaliser le projet, un travail en infographie complétement dingue et des effets spéciaux jamais vu jusqu'alors, Gravity a déjà marqué les esprits pour sa claque visuelle. Mais le film ne s'en contente et va bien au-delà et c'est là qu'il puise sa plus grande force, (qui le distingue des films de James Cameron ou Ron Howard, qu'il surpasse aisément) avec son aspect dramatique non sacrifié à la puissance technique ! Gravity, c'est tout d'abord une femme en chute libre qui reprend goût à la vie grâce à sa descente aux enfer, qui va lui permettre de faire son choix attendu depuis longtemps : Veut-elle s'accrocher et vivre ou continuer à se laisser mourrir ? De là le film prend toute son envolée dramatique qui monte crescendo avec les obstacles toujours plus grand que l'actrice devra affronter. On ne s'ennuie donc pas une seconde ! Un petit regret pour la trame : sa fin, mais la beauté de la réalisation de Cuaron la rend tout de même sublime et fait oublié son aspect un peu "déjà vu" ! Un film appelé à raffler toutes les récompenses !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 mars 2014
    C'est seulement après mon quatrième visionnage que je me décide, enfin, à écrire une critique sur ce film. Et que dire, si ce n'est ce qui a déjà été dit? Comment aborder ces quelques lignes sans risquer de déshonorer le créateur de ce prodigieux long métrage? Pourquoi ne pas rester tout simplement silencieux et demeurer contemplatif, sans se donner la peine de mettre des mots à ce projet expérimental? "Gravity" est plus qu'un film, bien plus qu'un chef d’œuvre, bien plus qu'un tas d'autres choses. Il rend grâce, enfin, à la technologie. Aucune image n'est issue de la réalité et, pourtant, allons savoir comment, Alfonso Cuaron nous livre la plus jouissive et mémorable épopée dans l'espace de la manière la plus réaliste qui soit. Pas une minute, pas une seconde ne se passe sans que l'on soit captivé, émerveillé et, tant c'en est parfait, presque envieux du talent du cinéaste. Envieux de son souci du détail qui nous plonge dans un univers déjà exploré mais qui, de son point de vue, nous semble aussi attirant qu'il est hostile. Un scénario accompagné de dialogues qui ne nécessitent pas l'appui des plus grands auteurs, mais un traitement hors du commun, un soin unique, des choix artistiques tous plus méticuleux les uns que les autres, c'est ça "Gravity". Cuaron nous filme le vide, ses horizons infinis, avec intensité et pugnacité. Car, il serait fâcheux de réduire ce bijou à un film prototype. Non, les efforts colossaux, la maitrise de rythme, la photographie époustouflante, le duo d'acteurs Clooney/Bullock (complice, génial) et cette succession de plan-séquences inventifs, ingénieux, élégants et d'une effarante beauté suffisent à acclamer toute l'équipe derrière cet ambitieux ouvrage. Techniquement, c'est parfait. Les nuances sonores, la bande originale de Steve Price (qui m'a littéralement subjugué et transcendé), et on peut poursuivre cette liste encore longtemps. Mais le film ne se résume pas à ses prouesses technologiques. C'est une relecture épurée et profondément humaine, riche en poésie, bourrée de subtilités qui desservent, au final, l'enjeu majeur : retrouver la foie, se battre pour vivre et revenir là où tout a commencé : la naissance de l'homme. Les dernières minutes sont à couper le souffle, merveilleusement bien orchestrées et se concluent sur l'épilogue le plus éloquent et fantastique que l'on ait vu depuis un long moment. "Gravity" est bien davantage encore. C'est une perle du cinéma, un chef d’œuvre supplémentaire qui vient légitimer "Les fils de l'homme" et un certain "Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban". La plus belle métaphore cinématographique de cette décennie.
    cylon86
    cylon86

    2 548 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 octobre 2013
    L'idée du film est aussi simple qu'elle est géniale : deux astronautes se retrouvent percutés par les débris d'un satellite russe détruit et se retrouvent seuls dans l'espace, sans contact avec la Terre, sans navette et à la dérive. A partir de là, les possibilités du scénario sont aussi limitées qu'elles sont infinies et Alfonso Cuarón a su jouer avec d'une façon tout à fait admirable. Restant toujours dans la crédibilité scientifique, le film est une prouesse technique à lui seul, se déroulant entièrement dans l'espace où les personnages sont soumis aux lois de la gravité. Non seulement c'est époustouflant de voir à quel point tout semble réaliste mais en plus, le réalisateur profite de l'univers vaste qu'il a devant lui pour se livrer à de nombreux plans-séquences d'une virtuosité incroyable. L'espace, à la fois magnifique que claustrophobique est un personnage à lui seul dans le film et met à rude épreuve le personnage interprété (avec force) par Sandra Bullock qui, astronaute peu chevronnée, se retrouve mise à l'épreuve par la gravité, l'oxygène qui se consomme, les débris qui foncent sur elle toutes les heures et demie et la peur qui ne doit jamais prendre le dessus. Le film s'avère surprenant, haletant ,époustouflant et complètement impressionnant et c'est bien la première fois que le spectateur se retrouve confronté à une œuvre cinématographique pareille. Les critiques ne mentent pas : on n'a vraiment jamais vu ça et nos nerfs sont mis à l'épreuve pendant tout le film. En alliant la technique au suspense du scénario qui tire profit de son univers, "Gravity" se hisse facilement comme l'un des plus grands films se déroulant dans l'espace et forcément, comme l'u ndes meilleurs films de l'année.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 novembre 2013
    Je crois que ce film est une métaphore grandeur nature entre l'infini de l'espace et l'incommensurable nullité de ce navet.

    Difficile de faire pire sur tous les points :
    - Sandra Bullock est ahurissante de mièvrerie (merci quand même pour la dimension comique (certes involontaire) de la scène où elle aboie pendant 2 minutes (c'est long, 2 minutes d'aboiements par une mauvaise comédienne)
    - Le scénario est une suite incohérente d'événements invraisemblables (non mais l'extincteur pour se guider dans l'espace, franchement) et de clichés (Bullock en position foétale et le beau Georges (il vieillit non ?) qui se sacrifie (dans une scène qu'on a déjà vue 8 500 fois

    - La musique a été composée sur un bontempi électronique (et non, le fait de la jouer (très) fort ne la rend pas meilleure

    Nul, nul, nul.
    De très loin, le plus mauvais film que j'aie vu depuis [insérer ici le nom d'un film plus nul mais là franchement je vois pas]
    conrad7893
    conrad7893

    305 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 janvier 2015
    excellent film de science fiction très réaliste.Pour vous dire la vérité j'appréhendais ce film car j'avais peur d'être largué et surtout de m'ennuyer ferme au bout de quelques secondes, puis la magie a opéré.
    Je me suis laissé porté par l'interprétation de l'actrice et j'ai été ébloui par les effets spéciaux.
    Un chef d’œuvre de technologie .
    une interprétation impeccable ;
    Une ambiance étouffante et angoissante.
    Du grand cinéma de science fiction
    scarface666
    scarface666

    192 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2013
    Voici mon ressentit à la sortie de Gravity.
    Commençons d’abord par quelque mot sur Alfonso Cuaron, le réalisateur.
    Il est célèbrement connu pour avoir mis en place l’un des plans séquence les plus impressionnants du cinéma dans son film « Les Fils de L’Homme », ayant même réussi à jalouser (amicalement) Steven Spielberg lui-même.
    A l’annonce du projet d’un film de survie dans l’espace qui serait mis en scène par Cuaron, j’étais déjà conquis.
    Le film raconte l’histoire de Ryan Stone et Matt Kowalski (respectivement Sandra Bullock et George Clooney), deux astronautes en pleine mission qui doivent dès lors se battre pour leurs survies alors qu’ils sont en orbite autour de la Terre, après qu’un débris eu détruit leur navette spatiale.
    Le film débute justement par un long plan séquence (dont je doute un peu qu’il soit entièrement vraie, mais l’effet fonctionne !) sur les astronautes en train de faire des réparations sur leur appareil.
    Cette technique installe une certaine magie, le fait d’être serein, en pleine apesanteur, on se sent limite flotter avec eux.
    Viens après la première coupe franche du film qui survient lors de l’impact avec la navette, qui enchaine ensuite sur un autre long plan séquence, cette fois vraiment angoissant et étouffant.
    La caméra passe souvent en vue subjective sur Ryan pour nous faire ressentir toute la tension de sa dérive en pleine espace.
    Il est important de préciser que Gravity s’est voulu être le plus réaliste possible et c’est une réussite totale !
    James Cameron,réalisateur de science fiction, très souvent consultant sur le thème « spatiale », à acclamer le film, le qualifiant même de « meilleur film sur l’espace jamais réalisé », parlant évidement de son degré d’authenticité.
    Dans Gravity, vous n’entendrez aucun son franc, car le son ne se propage que grâce à l’oxygène. La bande son est rythmer par les dialogues des acteurs, la sublime musique composé par Steven Price, ainsi que de basse fréquence.
    Assez impressionnant de voir une explosion dans l’espace, sans entendre le moindre bruit si ce n’est que des vibrations, et pourtant en ressentir toute la puissance et la dangerosité.
    Le film tient en haleine pendant 1h30….vraiment en haleine !
    Difficile de voir une issue tant les situations dans lesquels se trouvent les deux protagonistes sont compliquées.
    Gravity est un film stressant avec son lot de scènes frustrantes mais loin d’être pessimiste….ce film est une véritable leçon de survie !
    Gravity n’est finalement pas un film….c’est une véritable expérience !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2014
    Difficile de fixer une note pour un film qui m’a fait passer par autant d’états différents et parfois contraires. Alors certes, au début j’étais à fond dedans : c’était beau, magistral, remarquablement pensé en terme de sensation et d’immersion. Mais bon, aussi beau soit-il, j’avoue que ce film a vite fini par me lasser, les ressorts du thriller « survival » finissant par me lasser à la longue. Mais bon... Au final il y a ce dernier quart d’heure qui a su raviver la flamme, parce qu’au-delà du simple survival, il a su brusquement ouvrir chez moi un regard nouveau et puissant sur l’univers, l’humain et la place de l’humain dans cet univers. En cela, le dernier plan est juste un truc somptueux qui a suscité chez moi toute une série de cogitations, d’interprétations de réflexions (...et que j’ai posé à plat sur mon blog en lien ci-dessous, pour ceux que ça intéresse) Alors oui, il y a eu des moments lassants, parfois la démarche semble un peu trop simple pour justifier le format long (au moins Cuaron a eu l’intelligence de ne pas dépasser l’heure et demie) mais ne serait-ce que pour la richesse d’expérience que cela apporte à la fin (aussi simple soit-elle, ne doit-elle se limiter qu’à un regard neuf sur le monde), ce "Gravity" mérite pleinement qu’on s’y penche et qu’on s’y risque.
    Julien D
    Julien D

    1 212 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2013
    Une femme devant faire face à ses peurs les plus primaires de mort comme de solitude et trouver la volonté de les surmonter, voilà en gros le drame psychologique particulièrement profond auquel on pourrait réduire Gravity s’il ne s’agissait pas avant tout du pari démesuré de retranscrire avec une fidélité sans précédent le ressenti des astronautes en pleine apesanteur. Un pari réussi. Le travail minutieux de recherche auprès d’une flopée d’experts de la NASA et les technologies mises au point pour l’occasion, tant en matière de prises de vue que d’effets visuels, permettent en effet à la mise en scène immersive qu’Alfonso Cuarón s’évertue à nous mettre sous les yeux de dépasser le statut de spectacle à couper le souffle pour atteindre une révolution dans l’approche cinématographique du voyage dans l’espace. Le réalisateur mexicain en profite d’ailleurs pour confirmer sa virtuosité dans la maitrise des plans-séquences avec ne serait-ce que celui de près d’un quart d’heure servant de scène d’ouverture qui nous permet de nous faire introduire la situation mais surtout, en changeant avec fluidité de point de vue, de nous imprégner des sentiments à priori contradictoires d’agoraphobie et de claustrophobie qui jalonneront la suite de ce survival en orbite. En fallait-il, comme beaucoup le prétendent, plus au scénario pour valider un tel déploiement de moyens techniques ? Bien au contraire, c'est autant grâce à la simplicité de son développement qu’à son rythme soutenu que la panique ressentie par le personnage de Sandra Bullock (qui, soit dit en passant, nous offre là la meilleure prestation de sa carrière) réussit à ce que le spectateur, en plus d’être ébahi par la beauté des images, soit littéralement pris aux tripes par cet inoubliable chef d’œuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 mars 2014
    Après tout ce tapage médiatique, j'étais certaine d'être déçue. Eh bien, ça n'a pas raté. Terriblement lent, il ne se passe vraiment rien. Oui le film est joli, s'il n'y a que ça qui vous interesse, vous adorerez.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 octobre 2013
    "Je déteste l'espace" dit Sandra Bullock.....Mieux vaut voir le film pour la comprendre....
    Voila ne phrase qui pourrait devenir culte comme le fameux "dans l'espace personne ne vous entend crier" de Alien.....
    Un film à voir pour plusieurs raisons, d'abord voir l'espace en 3D, comme si vous y étiez n'est pas très facile dans la vie de tous les jours....
    Ensuite la dénomination de thriller n'est pas usurpée...Pendant une heure trente cela n' arrête pas, et à chaque fois qu'il y a un moment de calme, une catastrophe arrive.......Autant dire qu'on se sent mal à l'aise sur son siège, car c'est assez criant de vérité sous beaucoup d'aspects....
    Sans dévoiler le scénario sachez qu'il n'y a pas d'endroit tranquille dans l'espace, que ce soit dans la navette spatiale ou d'autres stations.....Mieux vaut aussi connaitre le russe, et le chinois, cela peut être utile.....
    Le film est tout en suspens et en états d'âme.....Et en péripéties toutes plus inattendues les unes que les autres....
    Notons aussi le réalisme et la beauté des images......
    Certains messages sont véhiculés par des plans rapides.....
    Le passage d'une grenouille à un moment signifie très probablement "mieux vaut s'adapter à son environnement"
    Notons enfin une fin de film admirable où même noyé et trempé, mieux vaut patauger dans le sable et être sur terre que d'errer dans l'espace....message à fortes répercussions écologiques et philosophiques....
    Je ne peux que conseiller ce voyage dans l'espace......
    LeFilCine
    LeFilCine

    182 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 novembre 2013
    Gravity est une expérience unique de Cinéma. Le spectacle total offert par Gravity rappelle bien sûr le film de Cameron, Avatar, mais dans un registre légèrement différent : plus profond, plus réaliste, plus angoissant. L'immense force du film c'est la sensation d'immersion enivrante offerte par Alfonso Cuaron. L'image, le son, le scénario, tout est très épuré, d'une simplicité et donc d'une force sans pareil. Une caméra, deux acteurs et la Terre en toile de fond : voilà tout ce sur quoi le réalisateur s'appuie pour raconter l'immense fragilité de la vie dans le vide spatial. On reste littéralement scotché à son siège, à la fois bluffé par la beauté de la Terre et de l'espace, et également oppressé par ce vide omniprésent. Le travail sur le son est fascinant, la mise en scène de Cuaron éblouissante. Les effets spéciaux sont purement et simplement invisibles, on croirait le film véritablement tourné dans l'espace. Le film est peu bavard, ce qui déroutera quelques spectateurs, mais cela crée un puissant sentiment de fragilité et de solitude. Les deux acteurs sont au diapason du film, ils sont véritablement dans l'espace, habités par des rôles qui pourtant les dépassent. On les sent soudain abandonnés, livrés à eux-mêmes, seuls. Gravity raconte la solitude de l'Homme mais raconte surtout la vie, fragile, et donc tellement miraculeuse sur Terre. La parabole finale en est clairement le reflet. Éblouissant !
    Sasuke R.
    Sasuke R.

    52 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2014
    C'est typiquement le genre de film qui fera débat entre ceux qui pensent qu'un grand film c'est nécessairement une mise en scène impeccable au service d'une histoire profonde, une intrigue omniprésente, sophistiquée... et ceux qui pensent qu'une mise en scène puissante n’a pas à se perdre dans un synopsis complexe. Autant vous donner tout de suite ma position, je suis de ces derniers. Honnêtement la qualité de la mise en scène est telle, qu’à mon sens une histoire plus lourde aurait détourné le spectateur de l’objectif principale : nous lâcher dans l’espace. J’ai l’impression d’avoir assister à un film d’un nouveau genre avec ce naufrage spatiale qui m’a donné l’étrange sentiment d’avoir séjourné pendant une heure et demi dans l’espace. Contrairement à ce que j'ai lu parfois, le scénario n’est pas plus plat ni même plus prévisible à mon avis que nombre de films qui cherchent à compenser des manques par ce biais. Il faut juste comprendre que l’objectif est d’entraîner le spectateur dans un univers qu’il ne connaît pas et lui transmettre de la façon la plus fidèle possible des sensations inédites. Le résultat est tout simplement bluffant ! Cette prouesse s’explique à l’écran grâce à une parfaite maîtrise de tous les aspects techniques : des prises de vues aussi variées que spectaculaires, une maîtrise des sons magistrale, des effets spéciaux parfaits… Sur fond de naufrage spatial, l'équipage devra se sortir d’une situation impossible qui nous fait prendre conscience du risque que prennent ces personnes qu’on envoie en orbite à des milliers de kilomètres de la terre. Oubliez tous vos repères, vous êtes en apesanteur et sans référentiel le haut, le bas, l’est, l’ouest n’ont aucun sens. Le moindre déplacement est une mission à part entière et on comprend que les conditions font de l’espace le lieu le plus dangereux et hostile que l’on puisse rencontrer… A tel point qu’on pourrait d’ailleurs se demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle. « L’espace » n’aura jamais aussi bien porté son nom, la sensation d’immensité est véritablement vertigineuse ! La 3D apporte enfin quelque chose et pour moi Gravity s’admire en 3D ou pas du tout. J’ai vu « Gravity » comme on admire une œuvre dans un musée : elle parait froide au premier abord, on peut éventuellement ne pas saisir précisément ce qu’il y a derrière, mais on sait qu’on est en présence d’une œuvre qui comptera parmis les films les plus remarquables de l’année au moins.
    Flaw 70
    Flaw 70

    262 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2013
    Grosse sensation de cette année, qui est clairement présenté comme le meilleur film jamais réalisé sur l'espace selon James Cameron et qui est globalement encensé par la critique, Gravity est il à la hauteur de sa réputation ? Et bien clairement oui. 7 ans après son chef d'oeuvre d'anticipation qu'était Les fils de l'homme, Alfonso Cuarón réitère l'exploit avec cette fois-ci un survival SF qui nous fait traversé une multitudes d'émotion, de l’émerveillement à l'angoisse. Le scénario pour commencer part d'un postulat simple mais celui-ci est tentaculaire et va toucher à quasiment tout les thèmes universelles que ce soit la mort, la vie, le deuil ou encore la réincarnation. Le film s'intéressera d'ailleurs plus aux liens qui unis qu'aux différences et fait ainsi une belle thèse sur l'acceptation de la condition humaine et de la fragilité de la vie. Le personnage féminin est en cela incroyablement écrit, une figure maternelle à la fois forte et fragile qui est construit tout en nuance spoiler: ( que ce soit la découverte de son traumatisme ou son discours final tout est fait en finesse )
    . Oscillant constamment entre pulsion de vie et pulsion de mort elle a besoin des autres mais aussi de lâcher prise sur ses attaches pour s'en sortir et tous ceci est symbolisé par les nombreux cordages qui la relie soit à son partenaire soit à la vie, en soit la scène ou elle est en position fœtal avec une corde qui symbolise le cordon ombilical est juste et touchant, un des plus beaux plans du film. D'ailleurs les plans somptueux le film n'en manque pas et Cuarón est incontestablement un réalisateur passionnant et prodigieux. Sa réalisation est impeccable avec une 3D splendide et sa mise en scène est ingénieuses, brillante et anxiogène. Il est d'ailleurs bluffant de voir avec quelle maîtrise il arrive à conjuguer acrophobie et claustrophobie au sein d'une même séquence. Sa technique est irréprochable ainsi que le magistrale travail sur le son et il s'impose encore une fois comme un maître du plan séquence, les étirant à l’extrême sans aucune fausse note, enchaînant les moments d'anthologie sur moments d'anthologie spoiler: ( La destruction de la navette et de la station ainsi que le final sur Terre plein de symbolique ou elle doit réapprendre à marcher comme si elle venait de renaître )
    . Malheureusement dans toute cette perfection une scène est selon moi malvenu car elle n'a d'utilité que d'apporté une tension supplémentaire qui était dispensable spoiler: ( l'incendie dans la station )
    et il y a quelques clichés mais rien de dommageable devant tant d'excellence. Le casting est irréprochable George Clooney apporte légèreté et humour au récit avec beaucoup de classe et Sandra Bullock signe ici son meilleur rôle à des années lumières de ce qu'elle a l'habitude de faire et elle porte le film sur ces épaules. Une performance bluffante que je n'attendais pas et que j'espère oscarisable. En conclusion Gravity est une expérience sensorielle rare pour ne pas dire unique qui se permet même de surclasser l'oeuvre de Kubrick, un chef d'oeuvre de l'instant qui malheureusement risque de perdre tout saveur au deuxième visionnage hors salle de cinéma mais cela n'entache en rien ce qui s'impose comme mon coup de cœur de l'année.
    Paulo W
    Paulo W

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    3,0
    Publiée le 2 janvier 2014
    Déçu !...
    Beaucoup de tapage autour de ce film... et j'avoue ne pas comprendre ce que j’estime être une sur-notation.
    Je m'attendais aux dires de tous de prendre une claque... de voir le film de l'année... et comme d'hab pour tous ces films "médiatiques" j'ai été déçu...

    Oui en effet, les effets spécieux sont très bien faits... la bande son est vraiment bien aussi. J'ai beaucoup aimé la façon de filmer, comme un ballet, tout en rondeurs, cercles, entrant dans le champs de vision de l'acteur, puis ressortant pour le filmer lui, vraiment bien fait.
    mais voilà c'est tout.
    Il faut que les américains arrêtent avec ces avalanches de catastrophes !! A croire que le personnage de sandra bullock est est envoutée par un vaudou maléfique qui lui a envoyé la poisse sur 10 années, ou malchanceuse au possible ! Le scénar en lui même est décevant, les dialogues assez souvent pas crédibles ou creux... et la fin ? prévisible et grossière............
    La 3D n'est pas forcemment nécéssaire pour ce film
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