Les films d’exorciste ont toujours été aussi bankable que bancale (à part celui de William Friedkin) et ces dernières années, ces films ont pullulé et pollué nos écrans. Quid de celui-ci ?
Déjà, ce qui plait, c’est la qualité de l’image et du montage. Du bon boulot de pro, bien fait, bien ficelé, nickel chrome, techniquement, rien à dire, n’en jetez plus, la coupe est pleine ! Je commence par là car pour le reste… tout est à chié !
Inspiré d’une histoire vraie, ce film a juste choisi de transformer le journaliste en femme car faut d’la biatch et le séminariste car faut du djeuns. C’est pitoyable. Après c’est du comme d’hab. Le mec doute, il se fait marrav’, il retrouve la foi et terrasse le démon.
Maintenant on me dira, l’histoire, on s’en balance, ce que veut, c’est les rites ! Ben mon pauvre, les exorcismes du films sont des condensés de tout ce qui existe déjà dans le 7° art : Les pupilles blanches, les membres qui se disloquent, les démangeaisons du cuir chevelu (signe évident de possession diabolique ou pellicules) et les grands râles…. Tellement surfait que s’en est risible.
Alors, le réalisateur est par bête et sait qu’il doit faire peur alors il va nous chercher un chat, noir, qui saute contre une vitre avec des violons qui font zvep très fort. Waouh !
Niveau casting, Anthony Hopkins joue mal et il ne génère aucune sensation empathie ou autre. Rutger Hauer est sous exploité et le héros est à la rue.
Alors vient la grande question sur l’athéisme. Jusqu’au deux tiers de la pellicule, il y a l’ambigüité : la possession existe-t-elle ou est un désordre psychiatrique ? Comme le prêtre, on est sceptique et perplexe et alors que ce doute faisait l’intérêt du film, on nous le flingue à grand coup de bidouillage numérique pourrav’ aussi subtile que les techniques de drague de Steven Seagal. La conclusion sera évidement celle qu’on attendait mais lorsqu’elle arrive, on en a déjà plus rien à faire.