(Attention spoilers
Tout d'abord la première chose que nous pouvions craindre avant de voir ce film, en temps que fan du genre, c'est de s'attendre encore à voir des tonnes de stéréotypes et autre clichés qui font parti intégrante de ce genre depuis l'Exorciste de 1973. Malheureusement ce film ne déroge pas à la règle et nous avons encore droit à un film de possession basique, qui tire pourtant son épingle du jeu.
Tout commence, comme a chaque fois, avec une histoire des plus basique présentant notre héros, un homme marqué par la mort de sa mère, devenu sceptique par la suite et vivant dans l'ombre de son père (stéréotypes bonjour !) et qui va se retrouver face à une situation sans précédant par la suite.
Sorti en 2011, bien après de grands films du genre tel L'exorciste ou Amityville, traitant eux aussi de la possession, ce film peine à convaincre à cause de ses trop grandes facilités et clichés qui ponctuent le film et lui donne un arrière gout de déjà vu dont on se serai bien passé.
Hormis son histoire frôlant le déjà vu, ce film n'en demeure pas moins un divertissement de qualité, qui se hisse au dessus de la plupart des films du genre sorties récemment. Le succès de ce film s'explique avant tout par la présence d'un acteur qu'il n'est plus utile de présenter, j'ai nommé Sir Anthony Hopkins. Maintes fois récompensé pour ses talents d'acteur, il nous livre ici une prestation de premier ordre, et son personnage reste le plus intéressant et charismatique de ce film, bien qu'il ne soit pas le personnage central de l'intrigue.
Pour ce qui est des fameuses scènes de possessions, nous avons encore droit à ces bons vieux rituels à base de prières latines ou autres incantations entendu dans plein d'autres œuvres du genre. Ces scènes de possessions sont cependant époustouflantes et promettent de très bonnes scènes riches en suspens, que les nombreux maquillages, très réussit, rendent tout à fait crédibles.
Mais le grand point fort de ce film résulte d'une idée très originale, celle de l'exorciste, luttant contre les forces du mal, qui se retrouve à son tour et contre toute attente, possédé par le démon; mais cette idée, au final sous exploité, fini bâclé à cause de clichés qui font que le film tourne encore autour d'une chasse entre le bien et le mal, donnant lieu à ces même scènes d'exorcismes que l'on crois revoir encore et encore.
Vous aimez Anthony Hopkins et les films de possessions démoniaques ? Jetez vous sur ce film sans hésiter, mais si vous êtes un amateur pure et dur, vous serez sans doute déçu par le manque d'originalité de certaine séquence (et de l'histoire en général) qui risque de vous faire détester ou mal aimer ce film.
Ce film de qualité mérite incontestablement le détour, à cause d'une réalisation soignée, de très bons interprètes et ce petit plaisir coupable que nous avons de retrouver ce bons vieux combats entre les forces du bien et du mal dans un bon vieux film de possession qui fait resurgir notre nostalgie.