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Myene
18 abonnés
373 critiques
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3,5
Publiée le 2 août 2012
Saisissant ! on a beau connaitre l'histoire, Eric Guirado parvient à nous "attraper". J'ai aimé la facon dont à petites touches on observe la bascule vers une folie meurtrière ordinaire; ce qui est bien rendu, c'est la banalité de la monstruosité, alimentée par les frustrations d'etres frustres "accros à la pub et aux programmes clinquants de la télé" on y voit ( grace aux acteurs) comment sans aucune capacité de prise de distance entre réel et imaginaire , quand on se nourrit exclusivement des images marketing d'un idéal paradisiaque fondé sur l'accession au statut de VIP la déshumanisation s'installe, s'étend aux proches et fait surgir l'inconcevable !
Le terrible fait divers dont l'histoire s'inspire est réduit à un amas de clichés sur les tensions sociales riches/pauvres. C'est tellement caricatural et outré qu'on se demande qui peut bien croire à ça sans anticiper le drame final. Le pire étant l'interprétation désastreuse de Jérémie Rénier et Julie Depardieu qui osent un accent du nord risible et ne sont jamais crédibles en beaufs. Ils sont pris en flagrant délit de caricature forcée et insultante. Le conflit social est brassé à la va-vite, simplifié, sans complexité. Et dire que Chabrol traitait du même thème dans son brillant "La cérémonie"...
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3,0
Publiée le 14 avril 2012
"Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain"...Un neuvième commandement du Dècalogue qu’il ne faut pas prendre à la lègère parce qu’il est inspirè d'un fait divers qui fait froid dans le dos. "Possessions" relate la disparation d'un promoteur immobilier (Lucien Jean-Baptiste), de son èpouse (Alexandra Lamy, dans un mois de mars très chargè où on peut la voir dans "Les infidèles" et "L'oncle Charles") et de ses trois enfants survenue dans la règion d'Annecy! Alors qu’on le dècouvre au même moment, fringuant, dans la peau de Cloclo, Jèrèmie Rènier endosse, devant la camèra d'Eric Guirado les nèvroses et les kilos en trop d'un bien moins glorieux personnage face à une Julie Depardieu aussi glaciale que vènèneuse! Ambiance pesante et petite bourgeoise, escroquerie mondaine et engrenage de l'envie, ce thriller intense ressemble à s'y mèprendre à du Chabrol! Correct...
Au final, le cinéma US est loin d’être le seul à faire de l’actualité cinématographique (Word Trade Center, Zero Dark Thirty,…). Cocorico, nous aussi les frenchis nous avons notre fait divers passé à la moulinette du septième art ! Voici donc l’affaire spoiler: Flactif (enfin pardon, il ne faut pas vraiment le dire) au travers de PossessionS. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le mobile du crime tel que décrit par la justice est ici rapporté à la perfection : la jalousie est en effet le cœur de la relation entre les quatre adultes de ce film. Dépassant le cadre de la simple narration du fait divers, le spectateur est ainsi pris au piège d’un spectacle à l’issue inévitable. On appréciera la performance de Renier, à des lieues de son squelettique CloClo, et qui parvient en grande partie à lui seul à porter ce film au scénario somme toute un peu faiblard. On reprochera au réalisateur non seulement des plans pas toujours très raccro (les allers-retours sur l’autoroute) mais aussi des flous bien trop présents… Néanmoins, PossessionS donne une impression, un sentiment d’oppression qui ne lâche pas son spectateur et permet un résultat correct.
le duo jérémie rénier-july depardieu est parfait.le film joue surtout sur la psychologie des personnages et la montée de la convoitise du meurtrier- abruti sans cervelle-attisée par sa compagne ,sans jamais montrer des flots de sang malgré l'aboutissement final qu'on connaît.souvent comparé à du chabrol ,c'est-vrai y'a de ça pour l'ambiance.angoissant et bien fichu.
Je ne connais rien de cette histoire à l'époque . Ce film nous emmène progressivement dans une peinture des dégâts causés par l'envie, l'avidité, la jalousie chez les plus nantis comme chez les plus simples . Ceux qui ont tout en apparence , qui se laissent aller au toujours plus et qui au final ne sont pas à l'abri d'être dans une situation financière difficile ; ceux qui ne voient que les apparences , qui se brulent les ailes au contact de ceux qui ont les possessions et qui finissent pas perdre toute objectivité . Certes ils sont "baladés" mais on comprend qu'ils sont eux même pris au piège et que malgré tout ils essaient de trouver des solutions . Marilyne est une vraie "chieuse" et finalement c'est elle la coupable de tout cela , elle pousse insidieusement et petit à petit son mari qui est un grand gosse à se conduire "en homme" . Quant au copain nigot qui se laisse manipuler lui aussi ... Le film est fort en cela qu'il nous fait passer alternativement d'un regard à l'autre . Pour ma part les plus nantis sont acculés et sont pris au piège , ne sachant plus quoi faire mais essayant de trouver quand même des solutions mais les autres prennent tout détail de façon négative et se montent le bourricho mutuellement jusqu'à l'horreur .
sublime interprétation du tandem Rénier-Depardieu, en couple peu aisé et qui se fait embobiner par des gens remplis de dédain et plein de fric. j'ai adoré cette ambiance pesante qui monte tout doucement sans que l'on s'en rende compte vraiment.
L'implacable justice sociale, régulation d'un dispositif lucide, est necessairement systématique et inexorable. Ici les plus grands coupables payent le prix véritable de la dictature du rêve absurde de la petite bourgeoisie. Lorsque de banales poupées sociales endimanchées affrontent l'architecture réelle du monde moderne c'est au prix de l'éclatement de la pensée, du miroir brisé, du spasme final du chalet familial, de l'agonie du bonheur mondain. Le pouvoir hautain du langage et les fines astuces des crimes financiers, modestie et politesse des rôles sociaux s'achèvent dans le mutisme, s'effrayent des violences gratuites et se consument dans un feu purificateur terrifiant. La catharsis du massacre guérit la sclérose du bonheur familial encadré, les poumons gangrenés de l'asphyxie sociale inspirent enfin du catalyseur de l'énergie primale, et expirent par le sang. L'innocence des classes populaires transpire à chaque séquence : la prostitution déguisée de la femme bourgeoise et l'escroquerie mondaine du jeune entrepreneur, proxénète du cadre de la famille idéale, projettent l'image d'une amoralité cultivée sans valeur et forment les ferments de la haine et de la cupidité chez les plus simples. Et encore une fois, une fois de trop, c'est la jeune victime expiatoire, ici un mécanicien obscur, qui sera l'instrument aveugle, l'actant manipulé de la sempiternelle exécution d'une loi nécessaire issue de la lutte des classes. Incapable de se massacrer mutuellement, par simple politesse, mais en instaurant davantage son propre rituel maléfique (séquence des skieurs aux torches) la bourgeoisie semble toujours avoir besoin d'une victime qu'elle transforme en bourreau dans la fermentation de son limon naturel : les promesses de la société de consommation.
Mauvais. Pour avoir un bon film, prenez le début, 10 minutes du milieu et la fin. Je ne sais pas ce que le réalisateur a voulu faire, mais c'est bizarre. Il prend la défense des meurtriers (je trouve) et il nous montre les propriétaires comme des capitalistes voleurs. Un film à voir pour se faire son opinion.
Ayant suivi l'affaire Flactif,j'attendai avec impatience le film. Les acteurs sont tous bon avec une mention spécial pour Jeremie Renier qui montre encore une fois de plus qu'il est un très bon acteur (meconnaissable avec 20 kilos en plus )