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Un visiteur
3,5
Publiée le 27 novembre 2016
Bon film avec de bons acteurs (surtout Rénier) et bien réalisé, même Alex Lamy que je n'ai jamais supporté comme actrice (pitoyable je trouve dans Les infidèles, par ex) joue très bien cette fois ci... Ma petite déception personnelle, j'aurais bien aimé que les scènes de meurtres à la fin soient filmées (mais ça vient de mon côté fan de Tarantino ou Aja) et non suggérées, mais bon. Ça se laisse bien regarder une fois que l'on connait l'histoire réelle dont le film est inspiré.
Assez « chabrolien » à beaucoup d'égards, « Possessions » retrace avec froideur et justesse la sordide affaire Flactif ayant eu lieu neuf ans plus tôt. Je pourrais presque m'arrêter là tant on pourrait aisément résumer le film à cette impression : à la fois précis et doté d'une angoisse sourde, ce dernier trouve régulièrement le ton juste pour ne jamais tomber dans la caricature, évitant ainsi constamment une opposition « prolo-bourgeois » un peu facile et dans laquelle beaucoup de réalisateurs seraient tombée. Pas Eric Guirado, dont le regard, jamais complaisant, reste toujours suffisamment subtil pour essayer de comprendre ce qui a pu amener un homme, aussi complexe soit sa situation, à commettre un tel acte. Pas de faute de casting non plus, le quatuor Rénier - Depardieu - Jean-Baptiste - Lamy relevant très correctement le défi dans un registre pourtant peu habituel pour eux. Ça n'est pas enthousiasmant, mais voilà en tout cas un thriller français de bonne facture, tendu comme il faut et posant, mine de rien, pas mal de questions : une belle surprise.
Un bon petit thriller à la française qui aurait mérité un meilleur accueil dans les salle d'autant qu'il retransmet , fidèlement pense-t-on un fait divers qui a défrayé la chronique
Excellent film.Je trouve que c'est très bien joué et écrit.Beaucoup de suspense.Lorsqu'on ne connaît pas l'affaire Flactif dont le film s'est inspiré,la fin est étonnante!Super film.
Très bon film français qui sombre au fur et à mesure dans la démence et la violence. Bravo à tous les acteurs qui sont formidables. Le regard du réalisateur est plutôt objectif, il n'y a pas de partie prenante: c'est un fait divers, un drame du comportement humain...
le film m'a beaucoup déçu, bien que tirée d'une histoire vraie, le film a du mal à démarrer; plein de petites scènes au fond insignifiantes qui alourdissent le sujet qui du reste aurait pu être traité de manière plus profonde; ici on se contente de montrer des détails qui font penser que les deux personnages principaux vont à la fin en arriver à un état d'éxaspération qui les ménera à une issue fatale, le jeu de Julie Depardieu, pour une fois !, est très réaliste quant à Jérémie Renier, il campe un personnage simple, sans complications qui commettra le pire, mais le titre me laisse perplexe, pourquoi Possesions? il serait question de jalousie, haine, mais qui a déclenché tout cela? ils sont victimes et en même temps bourreaux, une certaine vengeance aveugle les a conduit à des actes extrèmes occultés par le réalisateur qui a voulu un film lisse un peu pour justifier le héros du film en lui donnant une légitimité alors qu'il aurait (le personnage) pu avoir recours à d'autres moyens légaux pour réparer l'injustice dont il a été victime
Fallait-il réellement adapter ce fait divers au cinéma? Peut-être sauf que cette adaptation déçoit rapidement. Le réalisateur hésite entre le film familial gnangnan et le thriller. Rien à reprocher aux comédiens qui s'avèrent très convaincants cela dit. Mais on pouvait s'attendre à bien mieux.
Les paysages sont valorisés plus que les sentiments des acteurs Un couple de gens primaires face à un autre arriviste et bourré de tunes suffit hélas à engendrer la convoitise, la haine
"Possessions" ( 2011) France 2 le 20.03.2016 Je n'aime déjà pas Jérémie Renier (qui surjoue ses rôles) et le scénario ne m'emballait guère ! Qu'allait-il sortir de tout ceci ? Rien ou pas grand-chose : c'est mortel, et on s'ennuie ferme ! De là à y voir des connotations chabroliennes, je me roule encore par terre de rire ! En définitive, c'est nous qui nous faisons posséder par Jérémie Renier qui veut tout faire, et qui rate son coup ! Film hautement inintéressant, poussif et casse-pieds ! Il ne suffit pas d'être "fils de" pour avoir du talent, et un peu de modestie ! D'ailleurs, tout juste 100 000 entrées en salles : je vous laisse juge ! En tout cas vous voici prévenus ! willycopresto
Un film raté, malgré une première demie heure plutôt intéressante. Mais très vite on bascule dans une caricature grossière, et malsaine du monde des petites gens. Le couple Depardieu /Renier dérive dans une sorte d’hystérie, anti « richesse » assez incompréhensible et Jeremie Reigner un acteur que pourtant j’apprécie beaucoup ( voir sa magnifique interprétation dans le tout récemment nommé au César« Ni le ciel , ni la Terre » ), ici il perd les pédales et transforme son personnage en un psychotique allumé. C’est bien qu’il bien ait pris 10 kilos pour faire le film, pour nous démontrer « la mauvaise alimentation » des pauvres, mais il met aussi 10 kilos de trop dans son jeu sur théâtralisé. La cause en revient sûrement au metteur en scène Eric Guirado, le directeur d’acteurs, car Renier n’a pas pu se tromper tout seul. Du coup l’histoire (pourtant inspiré du fait réel du Grand Bornand ) perd toute sa crédibilité. C’est dommage parce que le couple Lucien Jean-Baptiste /Lamy est excellent, jouant d’une manière effectivement très Chabrolienne , avec la palme à Jean-Baptiste magnifique dans ce contre emploi. Leur deux personnages sont ambigus inquiétants, troubles, pas manichéen comme le personnage de Renier . La qualité image est très soignée, très propre, avec des interstices en floutés très intéressants. C’est dommage d’avoir autant loupé le personnage principal, car cela aurait pu être un bon film.
Si l’on pense sans doute un peu trop à La cérémonie de Chabrol durant ce long-métrage, il faut reconnaître à Eric Guirado un certain talent pour dépeindre des personnages peu reluisants qui dissimulent, derrière une jovialité apparente, des failles béantes. Ici, l’illustration de la lutte des classes ne se résume pas à des pauvres gens qui se font exploiter par de méchants capitalistes. Effectivement, les riches supposés n’ont sans doute pas la fortune qu’ils semblent posséder, tandis que le couple de prolétaires est uniquement travaillé par son infériorité sociale, ce qui les rend envieux, jaloux et tout aussi méprisables que ceux qu’ils rêvent de déposséder de leurs biens. Bref, personne n’échappe au couperet sanglant d’un réalisateur qui s’appuie sur un bon casting pour effectuer sa peinture au vitriol d'une humanité au rabais. Dommage encore une fois que tout ceci sente un peu le réchauffé et le déjà vu.
L'histoire, passablement invraisemblable, s'inspire librement d'un fait divers horrible et tragique. La comparaison s'arrête là. Le scénario de cette fiction tirée par les cheveux est cependant bien présent. On voit ce qui est proposé aux acteurs d'illustrer et de démontrer. En gros des comportements stupides de personnes stupides habitées par la vanité, la prétention, l'envie, la bêtise crasse et toutes les illusions qu'engendre la vacuité. Hélas, avec sa belle gueule de jeune premier blond comme un ange, Jérémie Renier peine vraiment à incarner un imbécile. Son regard est trop intelligent. Donc il surjoue à la hausse et à la baisse dans sa tentative d'adaptation au personnage, le caricaturant parfois, le rendant peu crédible, souvent. Julie Depardieu s'en tire beaucoup mieux. Ça compense. Quant au couple Lucien Jean-Baptise / Alexandra Lamy, cantonné à la limite de la figuration, il n'a pas l'occasion de briller beaucoup. La réalisation, assez nerveuse, découpe le film en séquences courtes appliquant au scénario des raccourcis parfois à la limite du sommaire pouvant nuire à la compréhension. Enfin je ne vois pas très bien en quoi ce film peut être comparé à du Chabrol. Là où ce dernier dresse en un tableau impressionniste le portrait d'une bourgeoisie toujours corrompue, Possessions ne s'attache pas vraiment à peindre un milieu particulier, même s'il recherche une confrontation entre un environnement riche et deux égarés sans le sous, sans intelligence et sans réflexion, isolés du monde par leur absence de bagage intellectuel et scolaire et d'éducation. Cela ne suffit pas à décrire un milieu. Donc, au final, assez moyen et plutôt décevant.
Une reconstitution fidèle au fait divers jusqu'à une ressemblance avec l'acteur principal assez saisissante ! Les adeptes du genre apprécieront. L'histoire est au final assez lisse sans rebondissements. Mais très joué et fidèle à la réalité.