C'est lourd, lent, superficiel .. Autant revoir This is England, parce que NEDS ne vaut pas vraiment le coup. C'est ce genre de film ou tout est dit dans la bande d'annonce, du coup le film est chiant, plat et ne démarre jamais vraiment ... Enfin bref, pas très interessant
Des acteurs extra, mais une histoire qui traîne en longueur et un scénario paresseux qui échoue à montrer la montée progressive de la haine de cet adolescent, dont les motivations restent flouent et enlèvent tout son intérêt à l'ensemble. Au final un film ennuyeux et pas très original, malgré quelques scènes choc.
Un film extraordinaire,bouleversant,passionnant,politiquement incorrect sur les origines de la violence . Le personnage principal et son histoire sont bouleversant et terrible . La critique de "vuvuzela " résume parfaitement ce que je pense. Encore un film anglais génial!
Huit ans après son deuxième film en tant que réalisateur, le magnifique Magdalene sisters, l'excellent acteur Peter Mullan revient derrière la caméra avec Neds. Après les jeunes filles irlandaises, ce sont ici les jeunes garçons écossais qui ont la vedette. Un surtout, John, dont on va suivre le parcours chaotique sur quelques années de son adolescence. Il est incarné par Conor McCarron (à suivre) dont c'est le premier film, et il est tout bonnement étonnant. Un rôle aussi fort et dérangeant que le film. Celui-ci est dans la plus pure lignée du film social anglais cher à Ken Loach. On sent les références du metteur en scène, lui qui a déjà joué sous la direction de son illustre ainé. Sa mise en scène est tout aussi sèche, puissante et politiquement incorrecte. L'ambiance est lourde et glauque. Les images grises nous plongent dans une descente aux enfers dont on ressort assez ébranlé. Difficile de trouver un peu d'espoir dans toute cette noirceur même si au final on en aperçoit la pale lueur... Un film noir et puissant qui confère à son réalisateur Peter Mullan un statut de metteur en scène sur qui il faut compter...
Extraordinaire. Ca plane même au-dessus des bons films, juré, craché. Vraiment "à voir". Peter Mullan en plus d'une prestation de gros con bluffante de mimétisme, à la Olivier Gourmet dans "La Promesse", nous offre une direction d'acteur tellement parfaite qu'on ne la sent pas tant elle se fond dans le décors. Il crée un monde, et cette performance ne perce jamais sous la grisaille du climat et de l’environnement paysager ou sentimental, malgré les passions et les manques qui s'y agitent. A comparer en intensité c'est du niveau du "Submarino" de Vinterberg. Il ne propose aucune solution à la spirale des frontières feutrées et brutales entre les milieux sociaux, aucune sortie pour l'impossibilité à être le gentil gars que tout enfant doit aspirer à être lorsqu'il faut pourtant se défendre contre le monde chez soi et dehors, tannant ce qui est lisse en soi. Film sur l'innocence et la culpabilité, lors de la période de la naissance de la maturité et la mort de l'enfance, et néanmoins aussi par rapport au code pénal et la morale publique. Film sur un père physiquement présent, absent pour le reste. Sur l'alcoolisme normal et ses dégâts sur une famille. Film pour grandir, et ce à quoi il faut faire face. Film sur la peur.
Etant particulièrement fan de l'ambiance des films de Ken Loach, l'essai de Peter Mullan trouve largement son inspiration dans ce dernier. J'ai donc apprécié le film pour son ambiance et son thème traité mais il n'est pas forcément le meilleur dans ce domaine.
Je vais être dur, mais il est médiocre. Il mérite 2.5/5, car le principe est bon, la bande annonce m'avait emballé. Le film beaucoup moins. Pourquoi faire un film aussi lent?? Chaque scène est une torture, et puis la bande annonce comme sa arrive souvent, était bien meilleure que le film lui même. Le scénario se perds parfois, l'influence du frere est mal utilisée, les pseudos gangs avec leurs pseudos guerre fait sourir. Je pensais voir quelque chose d'assez dur, du violent, au final c'est mou voila ce que je lui reproche le plus. A tel point j'ai craqué, j'ai du sortir 10 min avant la fin
Acteur brillant chez Ken Loach, Peter Mullan réalise peu (3 films depuis 1998), mais ses sujets traitent toujours de sujets forts, ancrés dans sa chère Ecosse. Après l'excellent The Magdalene Sisters, Neds a clairement une base autobiographique, une enfance et une adolescence dans le Glasgow des années 70 qui ressemblent fort à celles du cinéaste. Elève doué, John McGill, le héros de Neds, victime d'un environnement détestable -frère délinquant, père alcoolique, corps enseignant incompétent-, va peu à peu déchoir et s'installer dans une violence quasi animale. Il y a au moins deux choses que déteste Peter Mullan : la psychologie à deux shillings et le pathos. Neds est donc un film rude, sec comme un coup de trique (ce n'est pas qu'une image, c'est le châtiment qui semble le plus "éducatif" dans les écoles écossaises de l'époque) et dénué de toutes explications quant au changement d'attitude de John, qui, de résigné devient enragé. Le réalisateur n'a pas souhaité de transition entre ces deux états, d'où le malaise (et l'incompréhension ?) qui nous saisit. On pourra éventuellement remettre en cause la structure narrative du film, et encore, mais pas l'authenticité de la démarche, la puissance d'une mise en scène qui ne fait pas de quartiers et la qualité d'une interprétation remarquable. Peter Mullan, lui-même, dans le rôle du père, est sidérant de vérité et de douleur rentrée.
ce film sort peu de temps après les émeutes en angleterre..bien que l'action se situe dans les années 70.peut-être servira t-il à faire réfléchir à l'obsession actuelle liée au sécuritarisme? il n'y apporte aucune solution mais se contente d'un récit efficace,bien filmé ,bien interprété (peter mullan lui-même dans le rôle du père,très bon). sachant qu'il s'agit de son propre vécu on y croit d'autant plus et il est sans complaisance .il aborde aussi le problème de la différence des classes sociales.john change de comportement assez brusquement après avoir été rejeté par un camarade de milieu aisé.faut dire qu'il a pas mal d'autres circonstances atténuantes de tomber dans l'engrenage entre père alcoolique,frère aîné délinquant,violence des copains sans parler du glauque de glasgow!..à ne pas louper en cette rentrée qui s'annonce assez moyenne.
Le film rate les marches psychologigues et sociétals pour expliquer la dérive violente du jeune John Mc Gill. Même si tout ne peut toujours s'expliquer, le virage abprut pris par le héros est tellement soudain qu'il manque de convaincre. Ensuite, l'installation de la violence physique et psychologiques, alimenté par le mutisme et les guerres de clans, est bien traduit par la caméra de Peter Mullan et la difficulté à sortir de sa violence intérieure également. Interpétations excellentes et les envolées métaphoriques fonctionnent. Une oeuvre forte, mais un brin décevante au regard de son sujet et de la sensibilité du réalisateur.
Neds, quatre lettres qui forment l’acronyme désignant une partie de la population délinquante, se situe durant les années 70 dans les quartiers populaires de Glasgow. En dépit de son intelligence remarquable et de sa volonté à s’en sortir – comme l’atteste son combat pour passer dans la classe prestigieuse à la fin du trimestre – John McGill semble rattraper par son environnement, victime malgré lui du déterminisme social. Il est vrai qu’entre un frère aîné protecteur, mais qui a déjà pris le mauvais chemin, et un père alcoolique – stupéfiante interprétation du réalisateur lui-même – la vie du jeune John, solitaire et rejeté des bandes, n’a rien de bien réjouissant. S’il n’est pas réellement expliqué – chacun sera libre d’y trouver ses propres motifs – le basculement du John effacé et peureux en meneur despotique à la violence froide, surgissant sans crier gare, le métamorphose en lui faisant tourner le dos à des études brillantes et prometteuses. Le film pêche par sa longueur et son indécision. On a parfois du mal à saisir là où le réalisateur de The Magdalene Sisters veut nous entraîner à sa suite, hésitant entre les registres du drame social et de la comédie d’adolescents bagarreurs, réunis en bandes rivales. Même si les coups font saigner, les rixes sur le pont qui entrejambe la rivière semblent d’abord respecter des rituels séculaires que le débordement incontrôlé de John ébranle. Banni de son domicile et abandonné par ses potes, John dérive et ne semble plus trouver le moindre salut, y compris dans sa rencontre onirique avec…Jésus-Christ. Dès lors, on pourra regretter que le cinéaste ne poursuive pas jusqu’au bout cette descente aux enfers. Il n’en reste pas moins que Neds, comme c’est souvent le cas dans le cinéma britannique, bénéficie d’un casting remarquable, au milieu duquel l’inconnu Conor McCarron qui éclate dans un rôle buté et meurtri. Neds est donc une œuvre très honnête, réalisée avec le cœur et les tripes, n’omettant jamais de poser un œil critique sur les dysfonctionnements de la société écossaise : système éducatif coercitif et séparation très marquée des classes sociales. N’y a-t-il d’ailleurs pas à chercher dans le rejet de John par la famille friquée de son copain une des clefs de sa transformation ?
Les films anglais ont la particularité d'être....anglais, c'est un cinéma qui colle souvent à la réalité. Ce film là nous raconte l’histoire d’un jeune qui, évoluant dans une famille en difficulté, prend tout doucement la voie des mauvais garçons. L’univers des quartiers difficiles est tout à fait retranscrit ici. Les jeunes acteurs sont criants de vérité et l’atmosphère qui convient est bien présent. L’accent écossais je ne m’y fait pas mais il colle parfaitement à cet univers où tout le monde a les nerfs à vif. Donc Surtout n’allez pas le voir en français, cela enlèverait beaucoup au film et vous seriez déçus.