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Uncertainregard
113 abonnés
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1,0
Publiée le 9 janvier 2012
On a beau être le plus intelligent de la famille promis à un bel avenir, si vous êtes entouré par la haine et la violence, l'effet pervers fera son office...
La descente au enfer d'un gamin avec un père alcoolo, une mère dépassé, un frère malfrat et des copains pas nettes, le glasgow des années 70 et col avion est bien rendu et l'acteur principal est très bon.
Quand l'acteur Peter Mullan passe derrière la caméra, c'est pour nous présenter de petites perles comme Orphans et The Magdalene Sisters. L'occasionnel réalisateur anglais revient donc huit ans après son dernier film et nous emmène dans le Londres du début des années 70. Nous faisons donc connaissance avec le jeune John, blondinet grassouillet surdoué vivant hélas dans un monde de violence, que ce soit à l'école où il est rabaissé à cause de sa supériorité intellectuelle, chez lui où il endure les violences d'un père alcoolique face à sa pauvre mère et désormais dans la rue où la violence qui y règne est de plus en plus omniprésente. Influencé par son caïd de frère et poussé à bout dans ses limites pulsionnelles, John va un jour exploser et devenir l'un de ces baroudeurs des rues, luttant avec son gang contre le clan voisin... L'idée de départ est intéressante, le scénario également. Mais le long-métrage ne convainc hélas pas. La faute à une mise un poil trop contemplative, très lente et sans panache, une foule de scènes peu explicatives et peu cohérentes mais surtout un manque total de cohésion. En effet, si le début du film est un tant soit peu prenant, on décroche vite lorsque notre jeune héros passe du coq à l'âne en devenant subitement un voyou des rues, sans raison apparente ou visible. Et c'est ainsi pour de nombreuses scènes où le spectateur doit "deviner" des évènements peu complexes et qui auraient nécessité moins de réflexion inutile. Et quand Mullen s'offre des passages purement psychédéliques, il filme platement des séquences de règlements de comptes, édulcore lui-même son sujet et nous perd dans son message. Faut-il blâmer l'éducation des écoles et/ou des parents ? Est-ce un portrait de l'Angleterre des 70s ? Est-ce la faute aux mauvaises fréquentations ? À la société ? On peut s'imaginer que le metteur en scène voulait un peu mélanger tout ça mais malheureusement, le résultat final est plus déconcertant que réussi. Dommage. Reste heureusement les acteurs, très convaincants.
Estampillé "étude sociologique de la délinquance juvénile britannique", "Neds" déçoit. Si le personnage incarné par Conor McCarron fascine dans les premières minutes, il bascule ensuite dans la quatrième dimension. En clair, l'incohérence de l'intrigue assassine dans l’œuf le plaisir naissant du spectateur. Je veux bien que le bouillon de culture criminel dans lequel baigne le héros puisse expliquer la tendance au pétage de plombs, mais la caricature est telle qu'elle devient ridicule. Car Peter Mullan semble craindre la nuance comme la peste. Ses personnages évoluent dans un monde sombre dans lequel tout le monde apprécie se mettre sur la gueule. Même les profs s'y mettent, à croire que la fin du monde est proche. La saga Harry Potter aurait gagné à être confiée à Peter Mullan. Si le réalisateur écossais finit par se couper de la réalité à force de forcer le trait, il parvient également à endormir le spectateur, n'offrant qu'une intrigue tristement linéaire. L'impossible identification au héros n'arrange évidemment rien. Au final se pose la question de la comparaison avec "This is England". Il est bien difficile de donner une préférence à l'un ou l'autre, bien que les différences soient non négligeables. "Neds" se démarque tout de même par un supplément d'originalité, ainsi que par certains passages marquants, telle la dernière scène qui vaut franchement le détour.
Le comédien Peter Mullan revient à la mise en scène et s'attaque une fois de plus à un sujet difficile, traîté avec toute la pudeur requise. Décrivant comment un gamin craintif et intelligent va petit à petit se transformer en boule de haine, le cinéaste pointe sévèrement du doigt les institutions, et en premier lieu un système éducatif à la ramasse, poussant les individus à se combattre les uns les autres et surtout à se haïr soi-même. Si le film s'égare parfois plus que de raison, il a l'immense mérite de ne jamais juger ses personnages (tous interprétés avec force et naturel), ni les condamner, montrant toute fois que chaque acte a des conséquences, parfois irrémédiables. Sans jamais se départir d'un certain humour et ne sombrant à aucun moment dans un sensationnalisme facile, "NEDS" n'est pas le film-choc que la presse a tenté de nous vendre mais assurémment un très beau film, certes engagé mais jamais moralisateur, ne pretendant pas apporter la moindre réponse à un sujet plus que jamais d'actualité.
Je ne savais pas que Peter Mullan était réalisateur avant de tomber sur ce film . Je l'avais vu dans Harry Potter 7.1 et ça s'arrétait là . Après que de nombreuses personnes m'aient maintes et maintes fois conseiller de voir ce film , je l'ai finalement regarder ! J'ai tout simplement adoré . La mise en scène est somptueuse , jusque dans ses moindres détails ! L'histoire est captivante , voir même intriguante par moments . Comme le dit , la bande annonce , l'acteur principal Conor McCarron et le réalisateur Peter Mullan sont de grandes stars en devenir ! L'ambiance , la musique , la photographie retranscrissent parfaitement le Glasgow des années 70 . Certaines scènes peuvent cependant choquer ! On critiquera juste la fin qui nous laisse assez perplexe . Bref , rien à dire de plus sur ce film si ce n'est qu'il est excellent ! A voir et revoir :)
Histoire édifiante et prenante, «Neds» montre comment dans une banlieue écossaise des années 70, un jeune prodige stigmatisé à l'école, parce que trop fort, devient peu à peu le jeune délinquant redouté de tous. Cette descente aux enfers douloureuse et progressive du jeune homme, l'est tout autant pour le spectateur. Film réaliste et très dur, il se révèle pourtant très subtil, grâce à un scénario très bien fichu, d'une intelligence étonnante. Peter Mullan (qui réalise là un film en partie autobiographique) ne survole jamais son sujet et travaille finement la psychologie de ses personnages et brasse de nombreuses thématiques avec des mains de maître : solitude, pouvoir, mal-être... Si le réalisateur choisit de désamorcer à plusieurs reprises sa noirceur notamment en jouant du décalage (combats sanglants sur une musique carnavalesque ou métaphores surprenantes), l’âpreté de la violence prend aux tripes. L'acteur principal (Conor McCarron) est éblouissant, un simple regard lui suffit à traduire ses arrières-pensées et à nous glacer le sang, le reste du casting (dont Peter Mullan, qui joue le père) est impeccable. «Neds» joue des gros bras mais sonde la violence et l'humain avec un ton déstabilisant, souvent aride mais toujours juste. Par les errances terribles et lourdes de sens de son personnage, le réalisateur anglais nous met là une petite claque qui fait bien mal. Redoutable.
Acteur brillant chez Ken Loach, Peter Mullan réalise peu (3 films depuis 1998), mais ses sujets traitent toujours de sujets forts, ancrés dans sa chère Ecosse. Après l'excellent The Magdalene Sisters, Neds a clairement une base autobiographique, une enfance et une adolescence dans le Glasgow des années 70 qui ressemblent fort à celles du cinéaste. Elève doué, John McGill, le héros de Neds, victime d'un environnement détestable -frère délinquant, père alcoolique, corps enseignant incompétent-, va peu à peu déchoir et s'installer dans une violence quasi animale. Il y a au moins deux choses que déteste Peter Mullan : la psychologie à deux shillings et le pathos. Neds est donc un film rude, sec comme un coup de trique (ce n'est pas qu'une image, c'est le châtiment qui semble le plus "éducatif" dans les écoles écossaises de l'époque) et dénué de toutes explications quant au changement d'attitude de John, qui, de résigné devient enragé. Le réalisateur n'a pas souhaité de transition entre ces deux états, d'où le malaise (et l'incompréhension ?) qui nous saisit. On pourra éventuellement remettre en cause la structure narrative du film, et encore, mais pas l'authenticité de la démarche, la puissance d'une mise en scène qui ne fait pas de quartiers et la qualité d'une interprétation remarquable. Peter Mullan, lui-même, dans le rôle du père, est sidérant de vérité et de douleur rentrée.
Pas du tout ce dont à quoi je m'attendais. Grosse déception, film beaucoup trop lent, long et brouillon. Aucun personnage n'est un minimum attachant alors on s'ennuie ferme devant si peu d'actions ce qui était pourtant l'argument premier de ce film. Déçu...
En partie autobiographique, « Neds » permet à l’acteur-réalisateur Peter Mullan de relater son adolescence tumultueuse (et celles de nombreux autres jeunes) en Ecosse dans les années 1970. L’Ecosse n’est donc pas qu’une terre verdoyante fournie en lochs, mais également un endroit assez violent où il ne fait pas bon sortir le soir. Mullan réussit parfaitement à retranscrire cette délinquance et cette rivalité entre quartiers. Il est également aidé par un casting excellent, y compris pour les petits rôles (Mullan lui-même, dans le rôle du père du personnage principal). S’il en profite pour pointer du doigt les méthodes d’éducation parfois musclées des enseignants, il ne tombe pas dans le manichéisme, ni dans la fatalité. Au contraire, il fait souvent appel à l’ironie, peut-être un peu trop, notamment lors de la scène avec « Jésus ». Enfin, le film dure deux heures, et certaines scènes sont un peu redondantes. Un film intéressant, mais un peu gâché par le manque de rigueur de son auteur.
A nouveau plongé dans la Grande-Bretagne des 80’s, Petter Mullan offre un film prenant avec une certaine dose de violence qui fait penser au film « This Is England » de Shane Meadows. Dans les deux films, un garçon innocent qui se retrouve emporté dans les dérives de bandes de jeunes et en pleine guerre des clans. Neds (Non Educated DelinquentS) commence par l’entrée de John McGill au collège. A cette époque c’est un surdoué mais aussi un souffre douleur. Il traîne également au pied un boulet en la personne de son grand frère qui a choisi la sortie du monde éducatif pour se forger un non-avenir de délinquant. Tout comme dans This Is England, John ne possède pas une famille comme les autres. Dans la sienne, le père est alcoolique, vulgaire et violent, la mère soumise et la petite sœur spectatrice du tout depuis sa naissance. John est donc l’espoir de la famille même si son milieu social et son grand frère sont de nombreux obstacles. Il finira par se rebeller. Si son frère est un poids pour sa réussite scolaire et social, il sera un atout pour rentrer dans un clan et se faire respecter. Il perdra ses repères et ses moyens à de nombreuses reprises face à un costume de délinquant qui n’est pas à sa taille. John va prendre les choses en main, deviendra violent à la limite de la folie. Une montée de la violence vraiment prenante quand on se rappelle de ce même John au début du film. Neds fait parti des films sur la violence et la vengeance qui ne laissent pas indifférent et qui est maîtrisé par de très bonnes interprétations et une mise en scène horriblement captivante. On reverra ce Conor McCarron très vite.