Excellente adaptation d'un livre difficile sur le conflit du Bien et du Mal vécu par celui qui se définit comme un modèle de vertu et d'orthodoxie. Dominik Moll en fait un thriller ambitieux et cérébral où philosophie, religion et morale se mêlent. Vincent Cassel est pour une fois sobre. Il utilise son charisme pour servir un personnage vertueux et pécheur à la fois. La portée du scénario passionne même si elle touche davantage le lecteur/spectateur érudit (ou vivant au 18é siècle). Exigeant donc.
Magnifique Vincent Cassel dans ce film de Dominik Moll tout à fait étrange tiré roman de G. Lewis qui lui, osait tout, lors de sa parution en 1796. Aujourd’hui cette histoire semble bien désuète. De très belles images toutefois. http://cinealain.over-blog.com/article-moine-82562726.html
Film opéra un peu kitch mais très bien réalisé malgré un scénario convenu. Dominik Moll continue de se révéler un vrai cinéaste qui soigne à merveille ses prises de vue, son montage et sait exiger d’une bande son qu’elle s’efface devant le sujet principal qui reste le mouvement des images. Le visage émacié de Vincent Cassel convient parfaitement au rôle de ce moine à l’esprit tourmenté (les vrais saints sont gais et souriants) et les dialogues se révèlent, dans l’ensemble, de qualité. Les décors sont sublimes et les costumes en accord avec l’époque. Nos critiques prétendument cinématographiques mais qui, pour la plupart, n’ont jamais tenu une caméra en main ni réalisé le moindre montage, continueront de porter un jugement purement littéraire en torpillant le film au prétexte que l’histoire, je l’admets, est grotesque. Tout au plus peut-on tirer de la trame une morale trop souvent oubliée : le dolorisme est une hérésie satanique qui voue, sinon les âmes à la damnation, du moins les hommes et les femmes à une existence de merde.
Dans le genre de film étrange que l'on retient, et qu'on aime voici le moine, un film retraçant l'ambiance lugubre de lucifer vu pendant la rennaissance, la peur de la précense du mal et de son incarnation en l'homme. Ce mal vu par le religion et bien sur le péché de chaire, ce dont le christianisme c'est battu et se bat encore pour le conserver. Ce film vous ferra donc ressentir des sensations encore inconnues, des sensations dégagées d'une ambiance étrange sortie de la bouche de Vincent Cassel et de la caméra de Dominik Moll. Un petit bijou à regarder au moins une fois !
Une ambiance sombre omniprésente et très bien réussie. Un scénario qui tient bien la route, bref un film très bien ficelé. Vincent Cassel est excellent !
L'histoire tragique du Frère Ambrosio, prédicateur rendu célèbre par la vivacité de sa foie à travers ses prêches, dans l'Espagne catholique du XVII. Vincent Cassel, moine victime du mal, est tout en retenue dans l'expression de ses turpitudes et sa souffrance, ce qui rend cette dernière encore plus viscérale. Les décors sont somptueux, la musique angoissante et omniprésente, ce qui rend le film encore plus envoûtant. Dominik Moll, quelque soit son sujet (Harry un ami qui vous veut du bien), montre décidément à merveille la nature humaine dans ce qu'elle a de plus maléfique. "Le Moine" est une réussite.
On s'ennuie, Vincent Cassel est pas mal mais sans plus, l'histoire est cousue de fil blanc et le dénouement relativement ridicule et prévisible ! Un post-traitement du film plus poussé aurait permis d'éviter la présence d'effets spéciaux plus que kitch ! (l'apparition du fantôme dans le cimetière est digne d'une série Z...)
Est-il normal qu'une salle entière se mette à rire nerveusement, puis franchement de bon coeur, face à cet ovni cinématographique, ennuyeux, soporifique, laborieux...???!!! Ce n'est pourtant pas un film comique!!! Je ne suis pas du tout rentrée et la seule raison pour laquelle je ne suis pas sortie de la salle, c'est qu'il pleuvait dehors. Passez votre chemin.
Troisième long-métrage pour le cinéaste Dominik Moll (Harry, un ami qui vous veut du bien - 2000 & Lemming - 2005) qui adapte ici le célèbre (et dérangeant) roman gothique de Matthew G. Lewis, publié en 1796. Il s'agit de la seconde adaptation de ce roman, après la version éponyme (1972) de Adonis Kyrou avec Franco Nero dans le rôle titre. Cette fois-ci, c'est Vincent Cassel qui endosse le rôle du Frère Ambrosio, prédicateur admiré de tous pour sa rigueur et ses convictions. Le Moine (2011) nous renvoie dans l’Espagne catholique du XVIIème siècle, dans un monastère perdu en plein désert aride, avec pour seul occupants, une dizaine de moines. Ce qui frappe en premier lieu ici, c'est la prestation physique de Vincent Cassel, dans sa toge, sans prendre la parole, ce dernier en impose, il est d'une austérité et d'une sobriété à toute épreuve. Le roman d'origine étant particulièrement sulfureux, on sera surpris de constater que cette adaptation est beaucoup plus soft que nous ne l'aurions imaginé. Cependant, on appréciera l'importance donné aux décors ainsi qu'aux couleurs, ces derniers ayant une place prépondérante au sein de l'intrigue. Dominik Moll y a aussi instauré un certain malaise par le biais d'une atmosphère assez pesante et monotone. A noter enfin, d'excellents seconds rôles, avec entre autre : Joséphine Japy (elle illumine l'écran !), Déborah François, Catherine Mouchet & Sergi López (dommage qu'il soit aussi discret). On regrettera amèrement que le réalisateur ne soit pas allé plus loin, quitte à choquer une certaine catégorie de spectateurs, mais lorsque l'on décide de s'attaquer à une oeuvre littéraire comme celle-là, il est nécessaire d'aller jusqu'au bout afin d'obtenir une adaptation digne de ce nom.