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thiboy
26 abonnés
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1,0
Publiée le 10 janvier 2012
Alors qu’il y a quelques années, Jean-Jacques Annaud nous avait offert un excellent film Au nom de la Rose, en 2011 nous avons le droit à une sorte de ressemblance sauf que la qualité n’est clairement pas la même, avec des effets spéciaux assez pauvres, une mise en scène assez plan-plan et le jeu des acteurs excepté celui de Vincent Cassel demeure assez balourde. Bref le film qui se veut pourtant l’adaptation d’un beau livre est ici un guide de la culpabilité chrétienne et du péché, avec l’ensemble des lourdeurs que l’on peut retrouver dans ce genre de film, le réalisateur Dominik Moll a recours à toutes les figures de ce genre : le monastère espagnol ressemble à un château, un religieux face au démon… tant d’éléments présentant tour à tour les passages obligés pour l’ensemble des romans gothiques, ainsi ceux qui auront l’habitude de ce type de romans arriveront à s’y retrouver alors que les autres, le malaise sera présent dès les premières minutes du film. Le réalisateur n’a ainsi pas réussi à esquiver les pièges car il est clair que l’imagerie gothique reste assez difficile à manipuler et ceci doit se faire avec délicatesse et parcimonie, l’apparition de plusieurs sous-intrigues n’arrangent pas tout si ce n’est que le réalisateur ne fait que retarder les échéances, il est clair que l’on a toujours une longueur d’avance nous forçant au final à nous rattacher au seul élément intéressant du film à savoir Vincent Cassel qui se trouve être ici à l’exact opposé de son personnage dans Black Swan. Le réalisateur s’intéresse exclusivement à la montée de la libido de son moine le tout agrémenté de mauvais choix dans les seconds rôles, les scènes de réalisation… Moll ne semble pas à l’aise avec ce exercice mystico-fantastique qui nécessitait obligatoirement une démesure, voir même proposé quelques choses proches du jeu d’acteur Ken Russel dans les années 70, sauf que le réalisateur est ici clairement hors-sujet sans se contenter d’opter pour un traitement différent. On peut reconnaître la volonté du réalisateur de rendre l’ensemble accessible à tous, en s’attachant ses propres références comme des films Hitchcock tout en essayant de maitriser le désir du spectateur vers un twist comme dans un thriller à suspense sauf que le réalisateur n’arrive pas à apporter cette dimension, on trouve cependant quelques séquences oniriques qui apportent un trouble léger. Bref le film Le Moine est une très grosse déception dommage vu le duo de talent composé par le réalisateur et l’acteur principal et le gros budget alloué pour l’occasion.
Troisième long-métrage pour le cinéaste Dominik Moll (Harry, un ami qui vous veut du bien - 2000 & Lemming - 2005) qui adapte ici le célèbre (et dérangeant) roman gothique de Matthew G. Lewis, publié en 1796. Il s'agit de la seconde adaptation de ce roman, après la version éponyme (1972) de Adonis Kyrou avec Franco Nero dans le rôle titre. Cette fois-ci, c'est Vincent Cassel qui endosse le rôle du Frère Ambrosio, prédicateur admiré de tous pour sa rigueur et ses convictions. Le Moine (2011) nous renvoie dans l’Espagne catholique du XVIIème siècle, dans un monastère perdu en plein désert aride, avec pour seul occupants, une dizaine de moines. Ce qui frappe en premier lieu ici, c'est la prestation physique de Vincent Cassel, dans sa toge, sans prendre la parole, ce dernier en impose, il est d'une austérité et d'une sobriété à toute épreuve. Le roman d'origine étant particulièrement sulfureux, on sera surpris de constater que cette adaptation est beaucoup plus soft que nous ne l'aurions imaginé. Cependant, on appréciera l'importance donné aux décors ainsi qu'aux couleurs, ces derniers ayant une place prépondérante au sein de l'intrigue. Dominik Moll y a aussi instauré un certain malaise par le biais d'une atmosphère assez pesante et monotone. A noter enfin, d'excellents seconds rôles, avec entre autre : Joséphine Japy (elle illumine l'écran !), Déborah François, Catherine Mouchet & Sergi López (dommage qu'il soit aussi discret). On regrettera amèrement que le réalisateur ne soit pas allé plus loin, quitte à choquer une certaine catégorie de spectateurs, mais lorsque l'on décide de s'attaquer à une oeuvre littéraire comme celle-là, il est nécessaire d'aller jusqu'au bout afin d'obtenir une adaptation digne de ce nom.
Ah ça ! Rien à redire sur le travail de restauration qui a du être opéré sur ce vieux film poussiéreux des années 30 : lumière superbe, netteté de l'image splendide, et son très propre. Un travail impeccable. Mais bon, mis à part le fait que l'acteur principal ressemble comme deux gouttes d’eau à Vincent Cassel (oui il en à la gueule, mais il n’en a clairement pas la verve), quel intérêt peut-on avoir à sortir aujourd'hui un film qui laisse derrière lui 90 ans d’expérimentation et d’enrichissement du langage cinématographique ? Alors oui, c'est toujours drôle de voir des fantômes en transparence et des transitions faites au fondu circulaire... Mais sinon – pitié ! – arrêtons la blague un peu deux secondes : ça reste drôle à condition de ne pas se taper toutes les breloques que ce genre de vieux films moisis trimballe avec lui. Je veux bien que Dominik Moll se tape un trip, mais pourquoi alors nous faire boire le calice jusqu'à la lie en ne nous épargnant ni la récitation littéraire interminable (faute d'avoir du langage cinématographique à manier) ni cette intrigue d'un autre âge totalement surannée. Bref ce "moine" c'est vraiment du pur exercice de style égoïste dont moi j'ai personnellement strictement rien à foutre. Un film à renvoyer sur le champ dans son époque ou bien, mieux encore, dans les oubliettes du septième art...
Cet intriguant projet avait tout pour susciter l'adhésion.Il s'agit de l'adaptation d'un roman du XVIIIéme siècle,celui de Matthew G.Lewis,spécialiste du gothique fantastique.Dans un monastère reculé de l'Espagne profonde,un moine rigoureux voit ses certitudes bousculées à l'arrivée d'une jeune et joile paroisienne.On voit immédiatement où Dominik Moll veut en venir.C'est d'ailleurs ce qui caractérise l'ensemble de son oeuvre:la distillation du malaise,les certitudes bousculées."le Moine" est une vaste allégorie de la pureté contaminée par le pêché,où Lewis réglait ses comptes avec un catholicisme hypocrite.Vincent Cassel est une grave erreur de casting.Forcé à jouer l'intériorité et l'ambiguïté,il ne peut réprimer son côté bestial qui est hors-sujet.Les deux jeunettes qui l'entoure sont plus intéressantes,l'une représentant la déviance(Deborah françois),l'autre la chasteté(Joséphine Japy).Moll utilise tous les stéréotypes du gothique ecclésiastique à sa disposition:crucifix,gargouilles,fleurs fanées,inquisition...Seulement,il a oublié de raconter une histoire.On s'ennuit devant ces plans lourdement soulignés,et cet abus du basique champ/contrechamp lors des échanges.Il manque un point de vue à cette resucée.
Les rêveries mystiques de ce moine sont loin d’être aussi hypnotique que l’aurait voulu Dominik Moll en cumulant ainsi une belle photographie lumineuse et une profonde réflexion mystique. C’est en ayant trop voulu s’éloigner des narrations originales de ses longs métrages précédents pour filmer de manière très littéraire et expressionniste les tourments de cet ecclésiastique de renom qu'il s’enfonce dans un récit austère et morne. La prestation pleine de retenue de Vincent Cassel étant impressionnante mais toutefois peu crédible, elle n’égale pas celle de la sublime Joséphine Japy. Cette adaptation du roman gothique et sensuel de Matthew G. Lewis datant de 1795 passe à coté de son ambiance initiale et devient vite ennuyeux. Un petit échec à oublier.
Rien que l'affiche et le regard animal de Vincent Cassel ont suffit pour me donner envie d'aller voir ce film. Mettre un tel acteur dans un rôle de moine, c'est comme déguiser une vieux en petite fille ou encore comme manger de la tartiflette en plein été! Donc, c'est sûr, çà intrigue et çà pousse à croire que la première heure où le silence est rude et où le langage philosophique soutenu plombe notre réception n'est qu'un simple retardement avant le réveil du Mal (et du notre par la même occasion!). Atmosphère gothique, photographie obscure suintant les parcelles de lumière, des personnages froids dont le lien à la religion souligne les limites et le degrés de la foi elle-même. Bien que l'histoire se situe au début du XVIIé siècle, on réalise que la mentalité de ce milieu fermé n'a guère évolué ; on visualise la domination d'une croyance qui se dit bonne pour l'Homme, à travers la parole divine des psaumes, l'intransigeance et la cruauté des châtiments, pour déboucher sur le péché de l'amour, de la chair et du sang... Le film relève la question du religieux, qui avant d'être un enfant de Dieu n'est nul autre qu'un être humain, avec ses défauts et ses tentations. Le scénario confond deux histoires parallèles qui se rejoignent intelligemment pour un final puissant, nous ayant donné raison d'être venu. Accompagné d'un soupçon de fantastique et de magie farfelu et abracadabrantesque, de transitions poussiéreuses et inutiles, d'une nuée d'érotisme amer et des mini-action manquant de conviction apparaissant comme un cheveux sur la soupe (l'insecte piquant Ambrosio ou encore la mort d'un des frères) ; la mise en scène est souvent maladroite mais l'ambiance froide des monastères sauvegarde une tension singulière. Les acteurs jouent dans la retenue, si bien qu'on attend l'explosion qui n'arrive pas à apparaître, sauf dans une photographie multicolore éclairant sur la venue du Mal, mais n'éveillant pas vraiment notre entrain...
Malgré ses dehors parfois très austères, sa lumière trop surexposée - ou pas assez - et Vincent Cassel en total contre-emploi Le Moine est un film qui inspire une certaine sympathie. Car il est évident que Dominik Moll a souhaité aller jusqu'au bout de son projet, rendant son dernier long métrage assez maladroit mais de bonne foi. Il est probable qu'une bonne partie du métrage relève de la grandiloquence la plus ennuyante, au gré des litanies du père Ambrosio et des fulgurances mystiques faisant office de rêveries perverses. Si l'on excepte Vincent Cassel - qui de son côté n'est d'ailleurs pas toujours crédible, éternellement prisonnier de sa gueule de bad boy écorché par la haine - le casting est sans éclats, sans saveur, limité à l'aplat de la narration. On sent effectivement l'influence littéraire liée au film, ce dernier se démarquant de manière étonnante des précédentes réalisations de Dominik Moll ( l'excellent Harry, Un ami qui vous veut du bien et le très envoûtant Lemming : deux films à la structure narrative pour le moins brillante ) car plus abstrait, plus métaphorique qu'auparavant. Le Moine ennuie, indiffère de prime abord pour finalement nous subjuguer dans un dernier quart d'heure proprement fascinant dévoilant avec force cette déchéance inattendue d'un homme en proie à ses pulsions intérieures... Dénouement lyrique pour un film qui jusqu'à présent tombait parfois dans l'étude psychologisante un peu boîteuse. Pas mal, donc.
Magnifique Vincent Cassel dans ce film de Dominik Moll tout à fait étrange tiré roman de G. Lewis qui lui, osait tout, lors de sa parution en 1796. Aujourd’hui cette histoire semble bien désuète. De très belles images toutefois. http://cinealain.over-blog.com/article-moine-82562726.html
Dès le départ, je n'avais pas accroché puis au fil des minutes, mon avis à peu à peu évolué. Déjà, Vincent Cassel est toujours au top. Il faut dire ce qui est, c'est le meilleur acteur français (peut-être plus ?) de ces deux dernières décennies. J'avais déjà adoré "Lemming", seul réalisation de Dominik Moll que j'ai vu. Là ou il excelle, c'est dans sa mise en scène si sombre, inquiétante et surtout prenante. Avec beaucoup de beaux environnements, on jongle entre le jour et la nuit et les personnages divers et variés. Ne parlons même pas de la bande son, douce et qui accompagne en se faisant oublier. Et puis, il y a aussi ce petit côté mystérieux qui nous prend aux tripes et ne nous laisse pas indemne. Il y a quelques petites choses qui ne m'ont pas trop plu comme la petite apparition de Sergi Lopez dont je ne raffole pas trop. Mais en bref, j'ai bien apprécié. 13/20.
Excellente adaptation d'un livre difficile sur le conflit du Bien et du Mal vécu par celui qui se définit comme un modèle de vertu et d'orthodoxie. Dominik Moll en fait un thriller ambitieux et cérébral où philosophie, religion et morale se mêlent. Vincent Cassel est pour une fois sobre. Il utilise son charisme pour servir un personnage vertueux et pécheur à la fois. La portée du scénario passionne même si elle touche davantage le lecteur/spectateur érudit (ou vivant au 18é siècle). Exigeant donc.
Le moine est un thriller dans une ambiance un combat contre le mal s'engage. V. Cassel endose cet habit avec sobriété pour des dialogue sont bien ciselés...
Dominik Moll fait partie de cette poignée de réalisateur français qui mériterait vraiment de faire davantage de films tant ses sujets sont intéressant ainsi que sa mise en scène. "Le moine" est remarquable par sa direction artistique parfaitement crédible, le travail effectué sur l'éclairage dont il faut vivement féliciter Patrick Blossier et biensûr encore une belle prestation de Vincent Cassel. Ce film est une bonne réflexion sur la spiritualité et les conflits qui animent ceux qui ont la foi mais s'égare un peu trop à mon goût sur le mysticisme, le paranormal et notre pécheur tombe un peu trop vite amoureux de sa seconde admiratrice...
Un film où la musique particulièrement inspirée joue un rôle primordiale, en raison de l'ambiance que peut donner celle ci, hélas la réalisation n'a que très peu de choses à nous montrer et les effets musicaux ne font que plus ressortir le manque d'inspiration du metteur en scène. Dommage.
Belle surprise que ce Le Moine. Dans un premier temps je tiens à surligner la magnifique photo de ce film qui magnifie chaque scènes. L'histoire est très mystérieuse et on se sent le devoir de découvrir le fin mot de cette histoire. Le sujet qui traite de l'attirance de la chair pour des hommes et femmes qui ont voué leur amour à Dieu est bien traiter, tout en allant peut-être pas assez loin. Le twist final, qui est attendu en partie, est également bien maîtriser. Vincent Cassel est de nouveau magnifique, surtout qu'il est moins dans la spontanéité que dans ses précédents rôles. Plus de retenu, du coup il gagne en authenticité. Déborah François est très bien dans le rôle du pêché et une petite révélation pour Joséphine Japy, innocente et fragile tout en démontrant une certaine force, bonne interprétation. Et une grosse mention à Sergi Lopez, qui rien que pour le confesse du début et la scène finale, éblouit de nouveau de son talent et de son charisme incroyable. La direction d'acteur de Dominik Moll est également bien maîtrisé. La musique est très belle et bien accordé au ton du film. Mais on peut regretter le manque de mordant du film, un peu trop de longueur et un cruel manque de rythme. Mais Le Moine reste un beau film.
Plutot que de sombrer dans la facilité d'un récit choquant et provocateur Moll va bien plus loin que cela. Il arrive à insuffler à un récit connu une nouvelle dimension, sans critiquer la religion, il l'a montre, comme Scorsese en son temps avec la dernière tentation du Christ, faible et en faillite! Une force à laquelle s'ajoute la mise en scène, bien que la moins impressionnante de Moll, très symbolique jouant sans cesse sur le blanc et le noir, la lumière et les ténèbres, le ying et le yang. Il faut alors oublier le Vincent Cassel, génial s'il est obligé de le préciser pour quelqu'un, et s'abandonner à un personnage aux antipodes de ce que Cassel représente, il faut croire en ce personnage de Saint qui sombre peu à peu dans les ténèbres! Le casting féminin à ses côtés est par ailleurs remarquable, un choix qui solidifie une intrigue tout en retenu. Et même si le film penche un peu par moment il n'en reste pas moins un très bon trhiller religieux où le surnaturel flotte avec l'étrangeté d'un homme malade...