« Midnight in Paris » est filmé par un américain bobo, un amoureux de Paris, mais bobo. Peu importe, Woody Allen filme Paris comme il le ressent. D’aucuns diront que c’est niais, carte postale, d’autres diront qu’il a su magnifier Paris. Certes, les réalisateurs de Luc Besson filmeront Paris d’une autre façon. On sait bien que ce n’est pas que ça, Paris, mais c’est ça aussi ! Peu importe, libre à chacun de filmer la capitale française à sa façon. Woody Allen a choisi un angle précis. Voilà bien longtemps que je n’avais pas apprécié un film de Woody Allen, en ce qui me concerne. Depuis son « Match Point ». Le reproche que l’on peut faire, c’est un catalogue de célébrités qui défilent sous les yeux de Owen Wilson. En effet, à chacune de ses rencontres, il faut décliner son identité. Et ça devient vite redondant. Mais à travers ce récit, c’est un hommage à Paris et aux artistes qui ont fréquenté Paris. Et des artistes qui comptent dans le patrimoine mondial culturel. Ce n’était pas un Paris nombriliste, mais un Paris international, multiculturel, un Paris qui a influencé, attiré les grandes têtes pensantes du monde des arts. On les suit sur les pas d’Owen Wilson. Il y a une part de nostalgie, mais une douce nostalgie, celle qui vous permet de ne pas vous ancrer coûte que coûte dans la mélancolie. Et du reste Owen Wilson le comprendra. Je rends hommage à ce dernier et me pose la question suivante jusqu’à quel point n’est-il pas l’alter ego de Woody Allen tant par moments, j’ai cru entendre Woody Allen. Imitation ? Direction d’acteur ? Owen Wlson me semble être le bon interprète de Woody Allen, pour traduire ses sentiments, ses angoisses, ses états d’âme. Il me semble qu’il est l’ambassadeur du réalisateur. « Midnight in Paris » est un film charmant, poétique et comment ne pouvait-il ne pas l’être avec ces rencontres d’artistes prestigieux ; qui a influencé qui ? Paris ou les artistes ? Je dirais les artistes. La preuve, Paris a influencé Woody Allen.