/!\ Dans la critique qui va suivre je vais être très chiant et pointilleux sur les défauts du film, mais néanmoins ayez l'idée en tête que j'ai passé un bon moment avec ce film, si ma critique est un peu acerbe c'est parce que je ne fais que m'énerver sur les quelques défauts, et j'en parle beaucoup par rapport aux qualités du film. Merci :) /!\
Et on se retrouve pour parler cette fois-ci d'un film qui possède moins de testostérone que les deux précédents : Minuit à Paris de Woody Allen ! Soyons clair et ne faisons pas de chichis (Même si c'est très bon, les chichis) : J'ai été particulièrement déçu par le film. Maintenant que le ton est donné, on peut passer à la suite !
"Minuit à Paris" offre un rôle en or à Owen Wilson, et nous délivre une galerie de personnages attachants dans cette romance tournée sous forme de comédie; l'intrigue (Un homme du XXIème siècle retourne au siècle précédent tous les minuits), qui nous fait jouer entre les époques et nous fait découvrir cette sublime ville qu'est Paris, à tout d'un Woody Allen en forme. Aussi, l'évolution du personnage de Wilson est intéressante, et la vision de l'art qui nous est proposé dans le retour dans le passé est plus qu'innovante. Enfin, la musique, sautillante et entêtante, est très agréable !
Ça, c'était les qualités. Maintenant, accrochez-vous car c'est une panoplie de petits riens qui nous font regretter ce Woody Allen, qui, avouons-le, aurait sans conteste pu devenir le chef-d’œuvre de sa filmographie. Mais....
Mis à part les scènes tournées "dans les années 30", le film manque cruellement de rythme et en devient rapidement lassant, voire fade. Alors qu'Allen nous habitue à un couscous magistral (désolé de la comparaison) chaud, haut en couleur, dansant, rythmée et savoureux, il nous livre ici une salade Caesar (Encore désolé de la comparaison) froide avec plein d'ingrédients qui -au contraire de l'Auguste plat- ne prennent pas...
A ce manque de rythme s'ajoute plusieurs petits défauts, qui seuls ne se font pas remarquer, mais ensemble constituent une mine d’agacement permanente...Citons (En désordre) la parodie constante de Salvador Dali, qui nous énerve au plus haut point, l'intervention de Carla Bruni, qui ferait mieux de rester accrochée à sa guitare plutôt que de troller un Woody Allen qui n'en avait pas besoin....
Bref, vous l'aurez compris, l'énorme liste des qualités est étouffée par un roman de (petits, n’exagérons rien) défauts, qui enlèvent une partie du charme au film, et celui-ci passe de Chef-d’œuvre à un (bon) divertissement du Samedi Soir...Franchement dommage.
Ps: Au cas où ce cher Woody lirait cette chronique (j'en doute fort vu que Woody Allen n'a pas Facebook et ne parle pas français !), je tiens à lui dire que je suis un fan absolu de sa filmographie (sauf Minuit à Paris, vous l'aurez compris) et qu'en aucun cas je ne renierai "Maudite Aphrodite".
Allez, To Woody, With love !