Plus qu'un film de Kung-Fu, c'est une leçon d'humilité. L'humilité chinoise devant l'envahisseur et irrespectueux occidental. Bien porté par un Donnie Yen, incarnant un personnage qui force le respect.
Absolument superbe, un vrai régal. L'acteur jouant Ip Man est toujours aussi encré dans le personnage et lui donne une véritable profondeur. L'ambiance est également parfaitement retranscrite et les décors superbes. Tout cela guide le spectateur dans une histoire très bien ficelée, peut être parfois un peu caricatural au niveau patriotisme, mais c'est dit avec tellement d'émotion personnelle (c'est une réflexion d'Ip Man, réfléchie, le sens profond des arts martiaux, ce n'est pas balancé comme celà pour faire joli) que cela donne quelque chose de très fort, de puissant. Et que dire des combats, absolument extraordinaires, très lisibles mais en même temps avec tellement de technique et des effets très bien pensés. J'avais déjà adoré le premier, mais ce deuxième volet prend les mêmes réussites et fait encore mieux, dépassant toutes mes attentes.
On s'attend toujours à ce qu'une suite soit plus décevante que le premier, qui aurait pu se satisfaire à lui seul, mais il faut l'avouer celui-ci est d'une excellente facture. La présence de nouveaux maîtres permet de s'intéresser un peu plus profondément aux autres arts martiaux et à l'intégration d'un nouvel art dans une ville comme Hong-Kong où les organisations sont déjà mises en place. Une fois ce passage clos, l'arrivée des britanniques avec leurs gros sabots donne tout son intérêt à la première partie du film et de maintenir un cap vers le respect des autres.
Si le premier volet d'Ip Man fut un réel plaisir à regarder, sa suite en revanche laisse autrement plus perplexe. Pas forcement pour la première moitié du film qui flirte encore avec les qualités du premier opus: des combats joliment chorégraphiés et très sobres, une ambiance exotique de la Chine des années 50 et un scénario très correct... mais à l'orée de la seconde partie du film, quand on introduit dans l'histoire un boxeur anglais arrogant, tout se dérègle car à ce moment là, Ip Man 2 devient une sorte de copie voire de plagiat de Rocky 4 à tel point que je m'attendais même à un moment à voir Donnie Yen crier "Adriannnn !!". Le scénario devient bancale, les émotions ne passent plus et même les combats deviennent plutôt ridicules et finalement la déception s'installe petit à petit. Constat: avec une bonne première partie, et une seconde assez médiocre, la moyenne est la note qui s'impose.
Version sino-hongkongaise de David contre Goliath en mode jeu vidéo (didacticiel, boss intermédiaires, boss final). Rien de nouveau sous le soleil donc, mais le rendu n'est pas franchement déplaisant.
Le premier film de la saga Ip Man de Wilson Yip avait été une réussite totale et l’histoire se terminait avec la fin de l’invasion japonaise en Chine. On pouvait donc s’attendre à une suite et on l’a eu.
Ip Man 2, toujours réalisé par Wilson Yip, démarre très fort. En effet, on retrouve ce qu’il y avait d’excellent dans le premier opus : la musique de Kenji Kawai, ces scènes d’entraînement fabuleusement mis en scène par un Wilson Yip qui n’a pas son pareil pour iconiser un personnage (voir l’arrivée de Sammo Hung Kam-Bo dans le film), ces scènes de combat parfaitement bien filmées et rythmées et surtout Donnie Yen, qui livre une interprétation tout en plénitude dans un premier temps et en colère contenue dans le deuxième acte. Pendant une heure, Ip Man 2 enterre le premier opus, avec une dramaturgie très forte grâce aux apparitions de Siu-Wong Fan (excellent) et de Simon Yam et un climax sur une table dans un combat d’une vitesse incroyable entre Donnie Yen et Sammo Hung. Dans la deuxième heure, on retrouve un élément qu’on avait un peu oublié du film précédent : le nationalisme exacerbé du premier film réapparait ici en remplaçant les envahisseurs japonais par les britanniques à Hong Kong. Et là, le film suit étrangement la même trame scénaristique que Rocky IV, ce qui n’est pas forcément un énorme défaut étant donné la qualité du film sous-coté de Sylvester Stallone, mais on attendait forcément plus de la part de Wilson Yip, qui nous a habitués à mieux, bien évidemment. Il n’empêche que le combat final est encore une fois époustouflant, même avec le cabotin Darren Shahlavi.
Ip Man 2 est moins bon que le premier opus, certes. Mais c’est aussi un très bon film qui ne perd rien de sa force symbolique et de sa propension à divertir même le spectateur le plus difficile.
Cette suite, bien inférieure a l'originale, réserve toujours de superbes combats au corps a corps, magnifiquement chorégraphiés et d'une qualité toujours rarissime et extraordinaire, mais les dialogues très pauvres ne sauvent pas une histoire nettement moins prenante et puissante que la première!
Une splendeur ! Des acteurs tous très performants (avec Donnie Yen dans un de ses meilleurs rôles), de belles chorégraphies qui transpirent une sympathique morale des arts martiaux… Et bien que l'histoire soit moins prenante que dans le premier volet, cette suite est aussi plus prévisible, plus légère et finalement plus centrée sur les combats (je ne m'en pleins pas…). Les défis des Sifu et les combats avec Samo Hung sont inscrits au patrimoine du Kung Fu qui déchire sa race !!!
Sur le même rythme que le premier, ip man 2 ne peut que plaire. Il est toutefois légèrement moins bon, moins intense, moins audacieux. Les combats sont toujours très bien choregraphiés et filmés et l'histoire est plus simpliste bien qu'elle repose sur les même valeurs. Le spectacle est de haute teneur et emballe toujours autant néanmoins.
Ce deuxième ip man est inévitablement moins bon que le premier. Moins d'intensité en général. Cependant, les combats sont toujours d'une extrême beauté, et les acteurs au top.
Les affiches des deux Ip Man en disent long sur leurs différences. Sur le premier film l'on voit un homme qui s'entraine la tête baissé d'humilité, et sur le deuxième un espèce de super héros chinois des temps moderne. Dans ce film les combats n'ont aucune autre raison que de distraire le spectateur, alors qu'ils semblaient avoir un sens dans le premier...mais bon sang...quelle maitrise du spectacle!!!!