Marchant dans les pas des frères Dardenne, Olivier Masset-Depasse nous fait entrer dans un centre de détention pour sans papiers mais sans rien nous apprendre réellement. L'intrigue est moins axée sur la dénonciation politique (les policiers violents et racistes ne sont qu'une faible minorité, les autres sont tout à fait polis) que sur le drame social de cette biélorusse séparée de son fils et menacée d'expulsion. Cette histoire est si dure que la scène finale utopiste est en parfaite inadéquation avec le réalisme du reste du film.
Illégal : Un film efficace et Le sort bouleversant de sans-papiers russes en Belgique, réaliste fait vibrer une charge émotionnelle intense. Un drame cruel filmé avec soin, Illégal est un bon thriller social, tout au long d'un suspense qui se faufile dans les rouages des règlements administratifs et rebondit selon les agissements des personnages. Une histoire qui laisse des traces et qui résonne... Excellent!
Sur un sujet difficile, le réalisateur nous décrit un monde méconnu, à savoir l'intérieur d'un centre de rétention pour immigrés illégaux. On y apprend pourtant pas grand chose qu'on ne se doutait déjà sinon que le problème est traité plus ou moins de la même façon en France qu'en Belgique. C'est bien joué, émouvant mais sans plus et surtout réaliste. La fin me laisse pourtant sur ma faim car on ne voit finalement pas bien où a voulut nous mener Olivier Masset-Depasse.
"Illégal" un film poignant, émouvant, realiste qui se place directement dans mon TOP3 dont l'emotion à la sortie de la salle etait importante ! Film d'actualité troublant, avec les camps de rétentions avant les expulsions...
Dans ce film, le réalisme crève l'écran. Ce film montre avec pudeur, la souffrance des sans papiers face à l'absurdité des institutions. Il met en lumière la douleur d'une mère détenue dans un centre de rétention. Au cas, ou il resterait quelques autruches sur la politique de la France et de la Belgique en matière de sans papier, ce film nous renseigne sur les csq d'une politique irresponsable : privilégié la répression au co-développement.
"Illégal" ou un film montrant la dure réalité des personnes sans papiers emmenées en centre de rétention. Dur, émouvant...il s'agit là d'un film qui remue. Nous suivons cette pauvre femme qui se bat pour éviter l'expulsion et rejoindre au plus vite son fils. Sujet qui me parle forcément... C'est la gorge serrée que j'ai quitté la salle à la fin de la séance.
Au début d'Illégal, Tania, clandestine russe, utilise un fer à repasser pour effacer ses empreintes digitales et empêcher une identification. Scène violente, prélude d'un film sans concession, aux limites du documentaire, avec un traitement proche des frères Dardenne. Bienvenue en Belgique. La majeure partie du film d'Olivier Masset-Depasse se déroule dans un centre de rétention, endroit sinistre, no-man's land aux allures de Tour de Babel, pour des individus considérés comme des numéros et susceptibles d'être expulsés d'un moment à l'autre. Pire que la prison. Le cinéaste belge, militant des droits de l'homme, évite adroitement les pièges du film à thèse. En concentrant son scénario sur Tania, femme indomptable et pas immédiatement sympathique, il se sert de la fiction pour imposer une oeuvre de résistance. Un véritable thriller psychologique, Tania se bat essentiellement pour son fils, qui tient à distance tout pathos, mais pas l'émotion. L'actrice Anne Coesens, pratiquement de toutes les scènes, est tout bonnement prodigieuse dans un rôle physiquement et mentalement éprouvant. Pourquoi le titre est-il "Illégal", au masculin ? Le cinéaste répond qu'il considère que c'est justement le système qui est illégal avec ces inhumains centres de rétention administrative. Tania n'est pas une criminelle, juste une femme qui travaille sur le sol belge et se bat pour élever son enfant. Sans papiers et avec dignité.
comment est encore plus dégouté des forces de l'ordre et de nos gouvernements ? En regardant ce film, juste, pas un chef-d'oeuvre, et qui ne contourne pas certains clichés, mais juste, et fort, surtout le dernier quart d'heure. A voir !
Alors forcément on pense beaucoup aux frères Dardenne. Ce film belge aux allures de documentaire est en plein dans l'actualité. Terriblement réaliste, plus l'intrigue avance plus c'est dur. C'est justement le problème, c'est sec comme un coup de matraque et l'émotion a bien du mal à passer. D'ailleurs pour moi elle n'est jamais passée, bien qu'on soit quand même touché par le sujet. Le film est toutefois très bien fait. La mise en scène est précise et efficace. L'interprétation est parfaite. Anne Coesens est très convaincante. On croirait vraiment qu'elle est russe. Une excellente actrice avec déjà une belle carrière en Belgique et en France (Diamant 13, Elève libre). Un film édifiant qui fait froid dans le dos.
Les centres de rétention ! Quel sujet d'actualité ! Le film ne tombe jamais dans le pathos, dans le mélo Il aurait pu pourtant l'être, une mère et son fils séparés... E partant de là on peut s'attendre à tout. mais le contexte joue beaucoup dans cette relation. Seule la scène finale fait sonne un peu faux, à mon goût. Mais la réalisation est sobre, beaucoup de très gros plans sur les mains, les visages et caméra à l'épaule. Cela rend le film plus authentique, ça lui donne un coté documentaire intéressant. Le thème abordé est fort et le jeu des actrices qui y est associé est très bon. On sort de la projection bouleversé (par l'histoire) et révolté (face à la politique mise en place). On en ressort également en apprenant des choses sur la détention en centre de rétention et sur les expulsions comme le "cas Berlin", les procédures mises en places, les abus... Olivier Masset-Depasse frappe fort et juste.
Ce film est une immersion dans la vie et les peurs d'une immigrée clandestine, Tania. C'est une plongée dans la violence et la solitude, la peur et l’isolement. Très documenté, le film d’Olivier Masset-Depasse lève le voile sur l’attitude policière, qui se couvre de procédures pour masquer les passages à tabac et les humiliations.
Oppressant, ‘Illégal’ n’est pas seulement un pamphlet politique, il est aussi un véritable objet cinématographique. Les cadres sont mouvants, les couleurs froides et les personnages toujours emprisonnés derrière des grilles, des fenêtres, des murs. Loin d’être manichéen, Olivier Masset-Depasse bouleverse par sa justesse, il convainc de l’honnêteté et donc de la vérité de son entreprise.
Un film sans pathos, dans une émotion contenu et un réalisme percutant... à voir absolument.
Film d'une nulité rare se voulant engagé et poignant mais n'étant qu'un dégueuli de poncifs et de clichés. La fin atteint des sommets manichéens avec le grand méchant policier skinhead et la gentille clandestine qu'on victimise. A vomir
Un bon film, où le réalisme est total non pas dans sa dimension émotive mais justement dans son aspect quotidien. Les différents points de vue sont amenés sans polémique excessive. On est loin de la martyrologie du sans-papier, pour aborder le côté machine de l'administration auquel chacun peut être confronté même avec une belle carte d'identité, et que l'on croit réservé aux bad guys, avant d'y être confronté soi-même. La qualité de la mise en scène et du jeu d'acteur est digne des confrères Dardenne belges du réalisateur. Vu le boulot que cela doit représenter bravo, et chapeau à l'actrice principale, dont l'authenticité restera un bout de temps dans les mémoires des spectateurs. Restent les vraies questions; l'amalgame entre sans-papiers bouffeurs d'allocs, main d'oeuvre immigrée réduite en para esclavage par de nombreux secteurs comme le bâtiment, le ménage, la restauration, etc, le statut de réfugié politique, des relations des pays libres occidentaux dans l'instabilité politique de nombreux pays du tiers-monde pourvoyeurs de misères jusqu'aux guerres, et d'immigrations... Ce chaos, cette vérité tragique, masqués par les idéologies extrêmes de gauche et droite, comme on met la poussière sous le tapis. Plus le temps passe plus la poussière est un désert, et le tapis pas volant.