Avis : Illégal - Page 3

Assez décevant, surtout sur la mise en scène et le traitement du sujet. Une énorme faiblesse dans l'interprétation qui ne convint pas. On s'attend à un drame qui n'est, ici, que représenté dans le concept, la procédure. On n'arrive pas à s'immerger, aucune émotion, aucun rythme, aucun tourment. Si le réalisateur voulait jouer sur les silences, il fallait de l'expression sur les visages, que cela transpire. Ici, on fait du facile, de l'académique. L'ensemble aurait pu donner quelque chose de très bon, le choix de la mise en scène, surtout des acteurs effondrent l'ensemble. 2/5 uniquement pour le sujet mais j'aurais préféré avoir à le "lire" que de le regarder !!!

Dans la vie réelle et non dans ce film délicat et hautement émotionnel on parle ou on débat moins du problème fondamental de la migration ou des raisons pour lesquelles les gens veulent s'installer loin de leur patrie. Qui avec un esprit sain veut laisser derrière lui sa famille, ses amis, son foyer, sa culture et sa langue. Nous le savons des millions de personnes le font mais pourquoi et à qui la faute. Le film Illégal n'est pas du tout un drame politique c'est l'histoire forte et émotionnelle d'une mère et de sa lutte pour s'assurer que son jeune fils ira bien et grandira en liberté pour devenir une personne décente. Le prix à payer est beaucoup trop élevé mais pour toute mère respectable et attentionnée le ciel est la limite et Tania est prête à tout pour protéger le bien-être de sa famille. Du début à la fin ce film belge de qualité vous fera vivre des émotions fortes et vous mettra souvent en colère. Il m'a donné envie de m'impliquer et de faire quelque chose pour elle mais je me suis vite rendu compte que je regardais un film extraordinaire et que je ne servais à rien si ce n'est à compatir pour la courageuse mère...

Un bon film, où le réalisme est total non pas dans sa dimension émotive mais justement dans son aspect quotidien. Les différents points de vue sont amenés sans polémique excessive. On est loin de la martyrologie du sans-papier, pour aborder le côté machine de l'administration auquel chacun peut être confronté même avec une belle carte d'identité, et que l'on croit réservé aux bad guys, avant d'y être confronté soi-même. La qualité de la mise en scène et du jeu d'acteur est digne des confrères Dardenne belges du réalisateur. Vu le boulot que cela doit représenter bravo, et chapeau à l'actrice principale, dont l'authenticité restera un bout de temps dans les mémoires des spectateurs. Restent les vraies questions; l'amalgame entre sans-papiers bouffeurs d'allocs, main d'oeuvre immigrée réduite en para esclavage par de nombreux secteurs comme le bâtiment, le ménage, la restauration, etc, le statut de réfugié politique, des relations des pays libres occidentaux dans l'instabilité politique de nombreux pays du tiers-monde pourvoyeurs de misères jusqu'aux guerres, et d'immigrations... Ce chaos, cette vérité tragique, masqués par les idéologies extrêmes de gauche et droite, comme on met la poussière sous le tapis. Plus le temps passe plus la poussière est un désert, et le tapis pas volant.

C'est un des meilleurs films que j'ai vus au Festival de Cannes cette année (Quinzaine des réalisateurs où il remporte un prix). C'est un film d'action au rythme rapide (plus de 400 plans en 1h35'). Il est remarquablement interprété par l'actrice mascotte du réalisateur, Anne Coessens. C'est un film sur un phénomène de société très actuel, qui ne juge pas, qui ne prend pas partie, mais qui montre, en racontant une histoire, construite à partir de faits réels qui se se passent tous les jours, ici en Belgique, mais le film pourrait se passer dans n'importe quel pays d'Europe, car il ne s'agit pas de défendre un point de vue politique, mais simplement d'exposer au grand jour ce qui se passe un peu partout, en cachette, et qui est révoltant. Ce film est propre à éveiller les consciences. C'est probablement son but. Il est d'ailleurs le fruit de l'éveil de la conscience de son réalisateur comme il l'expliquait lui-même à Cannes.

Tania et son fils Ivan (14 ans), d'origine russe, vivent clandestinement en Belgique depuis huit ans. Leurs existences précaires basculent lorsque Tania est arrêtée par la police et emmenée dans un centre fermé. Commence alors un vrai cauchemar pour la jeune femme : comment communiquer avec son fils, resté dehors ? Comment échapper à la menace du rapatriement forcé ?

Sensibilisé au problème des sans-papiers par les reportages des journaux télévisés, le jeune cinéaste Olivier Masset-Depasse a commencé à mener son enquête, aidé par le journaliste du Soir Hugues Dorzée. Il a réussi à plusieurs reprises à s'introduire et à visiter un centre fermé lors de l'écriture du scénario d'"Illégal". Mais s'il a choisi de tourner une fiction et pas un documentaire sur le tristement célèbre "127 bis", c'est parce qu'il avait envie de dépeindre cette réalité douloureuse et complexe à travers les yeux d'un personnage de chair et de sang. Il a été formidablement aidé par sa compagne Anne Coesens, qui a travaillé d'arrache-pied pour incarner de manière convaincante l'immigrée russe Tania. Et sa performance est éblouissante : Coesens EST Tania, et nous fait vivre ses angoisses avec une justesse de jeu irréprochable. La caméra de Masset-Depasse filme son visage avec une empathie formidable.

Mais un autre mérite du film est d'éviter le manichéisme : on n'assiste pas à un bras de fer entre des méchants gardiens de prison et une gentille immigrée ; le cinéaste dénonce un système et des êtres humains victimes d'un système, plus que des personnes en particulier. En ce sens, "Illégal" est certes un film engagé, mais pas aveuglément militant : aucun personnage n'est là pour véhiculer un message sommaire ou caricatural... Pour l'anecdote, rappelons que "Illégal" a été choisi pour représenter la Belgique pour concourir à l'Oscar du meilleur film étranger. Fera-t-il partie des nominés ? Suspense jusqu'au début 2011...
(source:
ttp://www.rtbf.be/info/societe/cinema/illegal-coup-de-poing-sans-queue-ni-tete-insolite-261914 )

Une fiction quasi-documentaire sur une femme sans papiers en France : l’arrestation, la vie au centre de rétention, la reconduite à la frontière… tout est très fort et sans complaisance. Remarquable interprétation.

Film d'une nulité rare se voulant engagé et poignant mais n'étant qu'un dégueuli de poncifs et de clichés. La fin atteint des sommets manichéens avec le grand méchant policier skinhead et la gentille clandestine qu'on victimise.
A vomir

Illégal d Olivier Masset-Depasse met en image les événements relatés par les citoyens témoins de scènes de violences et relayés par la presse Française, faisant suite aux expulsions commandités par le gouvernement. C est a travers le personnage de Tonia, une mère d origine Russe, interprétée par l excellente Anne Coesens, que nous entrons dans ce monde fermé révoltant et indignant de la machine répressive des "sans-papier". Fort et saisissant, ce film tourné camera a l épaule nous fait vivre de l intérieur les doutes, la peur mais aussi l extraordinaire courage et volonté de ces gens fuyants leurs pays pour peut être un jour réussir a survivre ailleurs. Si le style impose une mise en scène plutôt simple, elle est loin d être inexistante et le break musical est tout simplement magnifique, nous ramenant a la vie, empli d espoir ... Un espoir bien éphémère que l incarcération se chargera de mettre a son niveau. Un film dérangeant, tristement réaliste, mais qui laisse comme l impulsion d une chance que c est encore au peuple de faire certain choix ...

Disons le tout de suite, c’est un film militant, un film à charge même sur la façon dont nos sociétés traitent les demandeurs d’asile et les illégaux. On pourra éprouver le malaise de se dire que la réalité n’est généralement pas si violente. Que nombre de fonctionnaires sont respectueux… Oui, c’est un coup de gueule, sorti en 2010 donc voilà donc bientôt 10 ans, pour réclamer le respect des personnes et des droits, pour dénoncer les centres de rétention, l’absurdité de certaines décisions de reconduite à la frontière et la violence de leur exécution.
Mais ce n’est pas un documentaire, et si le film s’appuie bien sur des situations et faits extrêmes mais réels, il associe des éléments de scénario comme la relation de Tania avec son fils, la relation entre Tania et une autre détenue, les doutes d’une gardienne du centre de détention, l’ombre de la mafia… Tout cela dans un montage dynamique, avec le jeu très remarquable d’Anne Coesens, une musique qui donne le ton sans ajouter de pathos.
De tout cela monte une émotion forte, une empathie pour cette femme incroyablement résiliente que rien ne vient aider sinon elle-même. Et au-delà du coup de gueule politique que l’on retiendra ou dont on s’agacera, le film apporte un éclairage universel sur les migrants et leur vie, sur la famille, sur le respect des personnes, sur la question du sens pour ceux qui s’occupent de ces personnes, pour le meilleur ou pour le pire.

un très bon film à aller voir - Ca laisse à réfléchir tout de même .....

"Illégal" un film poignant, émouvant, realiste qui se place directement dans mon TOP3 dont l'emotion à la sortie de la salle etait importante ! Film d'actualité troublant, avec les camps de rétentions avant les expulsions...

Excellent film. Tres bien realisé, tres humain et dur sans exces avec peu de longueurs.
Seul bemol : ce n'est pas toujours bien filmé et c'est parfois un peu penible à regarder. A part ca, Illegal est un tres bon film.

Sur un sujet difficile, le réalisateur nous décrit un monde méconnu, à savoir l'intérieur d'un centre de rétention pour immigrés illégaux. On y apprend pourtant pas grand chose qu'on ne se doutait déjà sinon que le problème est traité plus ou moins de la même façon en France qu'en Belgique. C'est bien joué, émouvant mais sans plus et surtout réaliste. La fin me laisse pourtant sur ma faim car on ne voit finalement pas bien où a voulut nous mener Olivier Masset-Depasse.

Le film n'a d'intérêt que son thème d'actualité. Et encore, tout reste en surface, rien ne fait avancer le débat. On est dans le cliché, le pathos en permanence, l'intensité est tellement recherchée qu'elle en devient pathétique. Toute cette avalanche de bons sentiments citoyens semblent provenir de l'esprit de quelqu'un qui veut éduquer le bon peuple d'imbéciles que nous sommes, présumés petits bourgeois endormis.
Bien-sûr les critiques de bobos pensant exactement la même chose, distribuent des prix dans leurs soirées cocktails d'autocongratulation à 50000 euros le bar buffet.
Tout cela ne serait pas très grave si la réalisation n'était pas digne de dernier téléfilm de l'été ( la direction photo est catastrophique, les plans d'insert sur les nuages passant devant la lune ou les cheminées d'usines dignes d'un film d'école).
La vacuité du propos est totale, la réalisation pompeuse et prétentieuse, le débat mort né.
Une étoile pour les yeux de chien battu de la comédienne qui en appelle tellement à notre compassion qu'on finirait presque par craquer. A l'usure.

Juste un faus docu où on n'apprend pas grand chose, mais il a le mérite de nous intéresser au sujet pendant 1h30.