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John Henry
108 abonnés
708 critiques
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3,5
Publiée le 21 octobre 2010
Un film choc parce qu'il montre ce qu'on ne regarde jamais vraiment.. Pas larmoyant mais tellement réaliste et qu'il retrouve une dimension documentaire qu'un documentaire n'atteindrait jamais. La fiction pour approcher la vérité, une vérité crue, désagréable mais tellement réelle
Illegal s'avère être un film coup de poing dénonçant avec force les camps dans lesquels sont séquestrés les immigrés. Pour illustrer son propos, le réalisateur nous fait suivre le quotidien de Tania, femme russe mère d'un enfant qui vit en Belgique sans papier (pourtant elle travaille et est totalement intégrée). Sa vie va basculer à la suite d'un contrôle de routine par la police. La réalisation est très sobre et fait la part belle au talent de Anne Coesens qui est très convaincante. Dommage qu'il y ai quelques longueurs, mais cela reste un film à découvrir.
Un film coup de poing sur la vie d'une clandestine Russe et son fils en Belgique. Anne Coesens (sur qui repose tout le film) est admirable ! La réalisation (tourné caméra à l'épaule) est souvent proche du docu-fiction et renforce le sentiment de réalité. Illégal ne laisse vraiment pas indifférent et force à se poser des questions, le seul bémol est peut être le côté un peu caricature (exagéré) de la violence physique infligée aux illégaux, car si il y a eu des dérapages dans la vie réelle, le scénario nous laisse croire un peu facilement que la violence physique (pour ne pas écrire l'ultra-violence) est le quotidien des clandestins en Belgique.
Poignant. Et cela se passe aujourd'hui... J'ai compris plein de choses, comme le fait que des gens ne quittent pas leur pays par plaisir, à quel point ils en souffrent et sont déracinés, et à quel point certains préféreraient mourir plutôt que d'y retourner... J'espère que nous n'aurons jamais à fuir notre pays...
Les centres de rétention ! Quel sujet d'actualité ! Le film ne tombe jamais dans le pathos, dans le mélo Il aurait pu pourtant l'être, une mère et son fils séparés... E partant de là on peut s'attendre à tout. mais le contexte joue beaucoup dans cette relation. Seule la scène finale fait sonne un peu faux, à mon goût. Mais la réalisation est sobre, beaucoup de très gros plans sur les mains, les visages et caméra à l'épaule. Cela rend le film plus authentique, ça lui donne un coté documentaire intéressant. Le thème abordé est fort et le jeu des actrices qui y est associé est très bon. On sort de la projection bouleversé (par l'histoire) et révolté (face à la politique mise en place). On en ressort également en apprenant des choses sur la détention en centre de rétention et sur les expulsions comme le "cas Berlin", les procédures mises en places, les abus... Olivier Masset-Depasse frappe fort et juste.
Illégal : Un film efficace et Le sort bouleversant de sans-papiers russes en Belgique, réaliste fait vibrer une charge émotionnelle intense. Un drame cruel filmé avec soin, Illégal est un bon thriller social, tout au long d'un suspense qui se faufile dans les rouages des règlements administratifs et rebondit selon les agissements des personnages. Une histoire qui laisse des traces et qui résonne... Excellent!
Ce n'est plus tout à fait, seulement, un film de plus.... "Qu'as tu fait de ton frère ?" interrogent les franciscains de Toulouse qui sont à l'initiative des "Cercles de Silence" qui se rassemblent, dans 200 villes de France, pour protester contre l'inhumanité des centres de rétention administrative. En Belgique, ce n'est pas mieux ! Le film documentaire, nous "dérange" et nous amène, à nous interroger: - des personnes, adultes ou jeunes, parfaitement intégrées dans leur travail ou scolarité, peuvent être traité comme de "grands délinquants" ou pire... - des personnes sont amenées à faire des métiers "indignes" broyées par un système, responsable et coupable. - la méthode douce, laisse place pu à peu, à la sauvagerie. - cette horreur, cette sauvagerie, n'est pas assumée par ceux qui mettent en place, le système inhumain mais par "le petit personnel". - on voit que le pouvoir, préférerait, que "ça se passe bien" et que ça passe inaperçu !!!
J'espère aussi qu'on n' entendra plus: "pourquoi, sont-ils venus ici ?" Tout simplement, parce que chez eux, c'est souvent pire !
Sans mauvais jeu de mot,la réalisation de ce film est inégale que ce soit dans la réalisation ou dans l'interprétation des personnages.On a toujours l'impression d'avoir de la demie teinte sans jamais friser l'excellence ni son contraire d'ailleurs.L'histoire en elle même est nécessaire et agréable mais la mise en scène reste trop sobre et trop intimiste.Oliver Masset Depasse peine dans des scènes où l'action est de rigueur:la caméra tremble tellement que le spectateur en aurait le tournis.On regrette également cette impression de rupture incessante comme si nous assistons à une succession d'évènements sans lien logique et temporel.Même si le film n'atteint jamais l'ennui de par la gravité de son sujet,on peut reprocher au réalisateur certains choix comme celui de ne pas tout montrer commespoiler: la scène lorsqu'elle se brûle les doigts ou encore de privilégier le silence aux discours grandiloquents alors que cela aurait été parfois nécessairesspoiler: (la scène où Aissa revient au centre de détention pour la deuxième fois battue) .Il en va de même pour les personnages notamment avec Anne Coesens qui interprète Tania dont le jeu est trop dans la retenue.Le spectateur a parfois envie de la secouer,de la voir crier et pleurer et cela n'arrive que vers la moitié du film.On comprend son envie d'être forte,courageuse pour son fils qui l'attend dehors,on soupçonne son combat intérieur mais sans jamais vraiment le montrer alors qu'il est évident qu'on aurait aimé en voir plus.Le film aurait gagné en intensité et en conviction sans tomber dans la pathos.Cependant,il est clair que l'enjeu réel du film ne réside pas dans sa forme mais plutôt dans son message.
Le plaidoyer est sincère (alerte contre les galères des clandestins qui nous provoquent indignation et révolte), la forme est interessante et bien filmée, (on dirait un reportage), c'est jamais pathos, Anne Coesens joue parfaitement mais on a du mal à rentrer a 100% dans cette immersion dans un centre de rétention. Dommage.
Film dur, très dur qui n'est pas du tout un bon moment de détente comme j'ai pu le lire dans une critique ! Dur mais nécessaire, utile. Remarquablement interprété on se sent mal , on n'en peut plus de voir ces images grises. J'ai beaucoup aimé le personnage de la "matonne" qui permet au film de ne pas tomber dans le manichéisme.
Marchant dans les pas des frères Dardenne, Olivier Masset-Depasse nous fait entrer dans un centre de détention pour sans papiers mais sans rien nous apprendre réellement. L'intrigue est moins axée sur la dénonciation politique (les policiers violents et racistes ne sont qu'une faible minorité, les autres sont tout à fait polis) que sur le drame social de cette biélorusse séparée de son fils et menacée d'expulsion. Cette histoire est si dure que la scène finale utopiste est en parfaite inadéquation avec le réalisme du reste du film.
une bonne claque dans la gueule, voila ce que j'ai ressentit en allant voir illegal. tres dur de rajouter autre chose a part , cette comedienne qui est divine dans ce role compliqué.
Ce sujet a tellement été abordé, que ce soit en documentaires ou autres, qu'il ne s'agit qu'une variation de plus autour du même thème qui ne trouvera jamais sa solution tant que des pauvres bougres trouveront dans un pays un purgatoire tellement meilleur que l'enfer qu'ils vivent dans leur pays natal... Ce film n'amène rien de bien nouveau sinon d'exploiter la misère des autres. Faut-il favoriser l'illégalité plutôt que lutter contre ses causes ? Ou enfoncer des portes ouvertes ? willycopresto
Que ce film est dùr j'ai même pleurer à un moment mais il faut le faire c'est necessaire pour savoir ce que l'on essaye de nous cacher ce sont quand même des êtres humains et tout les acteurs sont exellents bien sùr
Au début d'Illégal, Tania, clandestine russe, utilise un fer à repasser pour effacer ses empreintes digitales et empêcher une identification. Scène violente, prélude d'un film sans concession, aux limites du documentaire, avec un traitement proche des frères Dardenne. Bienvenue en Belgique. La majeure partie du film d'Olivier Masset-Depasse se déroule dans un centre de rétention, endroit sinistre, no-man's land aux allures de Tour de Babel, pour des individus considérés comme des numéros et susceptibles d'être expulsés d'un moment à l'autre. Pire que la prison. Le cinéaste belge, militant des droits de l'homme, évite adroitement les pièges du film à thèse. En concentrant son scénario sur Tania, femme indomptable et pas immédiatement sympathique, il se sert de la fiction pour imposer une oeuvre de résistance. Un véritable thriller psychologique, Tania se bat essentiellement pour son fils, qui tient à distance tout pathos, mais pas l'émotion. L'actrice Anne Coesens, pratiquement de toutes les scènes, est tout bonnement prodigieuse dans un rôle physiquement et mentalement éprouvant. Pourquoi le titre est-il "Illégal", au masculin ? Le cinéaste répond qu'il considère que c'est justement le système qui est illégal avec ces inhumains centres de rétention administrative. Tania n'est pas une criminelle, juste une femme qui travaille sur le sol belge et se bat pour élever son enfant. Sans papiers et avec dignité.