Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
kleun
11 abonnés
665 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 13 janvier 2013
Génialissime, il faut absolument le voir pour les fans ou bien les néophytes du street art. Cela permet d'avoir une autre vision du tags, de l'art urbain ... Ce film présente tous les côté du street art: le travail acharné des passionnés, les risques, leur création, leur sens moral ... et également le business. C'est surtout cette dernière partie qui est la plus impressionnante (et scandaleuse) ... car cet art qui est à l'origine temporaire, avec une durée de vie limitée et de voir des ventes aux enchères atteignant des prix exorbitant est tout simplement surprenant. Surtout le pseudo artiste Brainwatch, on voit très bien son évolution opportuniste à monétiser cet art Il n'a aucune originalité juste les bon contacts au bon moment.
Difficile de parler de cet ovni mais, vu la qualité de la galette, je m'y dois. Réalisé par BANKSY, le plus subversif et le plus célèbre des artistes de rue, FAITES LE MUR est tout à la fois un documentaire, un film, une réflexion et un manifeste.
L'histoire est simple: on suite un français vivant à L.A. qui va filmer des streets artistes avant d'en devenir un. Le film se découpe donc en deux parties assez distinctes. La première permet de faire des portraits de véritables artistes (OBEY, SPACE INVADER,... ) sans que jamais ça ne soit dogmatique ou scolaire. Au contraire, outre les interviews, on a aussi des makings off des oeuvres (pochoir, sculpture) ainsi que des phases d'action illégales et donc jouissives.
Puis BANKSY se met lui même en scène ce qui fait dévier le documentaire en une partie plus polémique. En effet, outre l'auto-portrait, on a un vrai revirement quand BANKSY demande au documentaliste de devenir un artiste.
Et alors qu'il n'a aucun message, ni aucune velléité créative, notre français va briller non par son talent mais par son sens de buzz ce qui permet à BANKSY une réflexion sur ce qu'est l'art ou sur les consommateurs d'art (qui permettent aux artistes de vivre alors que leur consommation frénétique ne repose que trop rarement sur une réelle compréhension des thématiques artistiques développées). Mais n'allez surtout pas croire que BANKSY crache sur sa discipline, non au contraire, on sent que derrière tout ça, il craint de voir ce vivier créatif être pollué tant par des pseudos artistes qui flairent la bonne affaire que par des marchands cupides (pléonasme?).
Enfin, il faut aussi souligner le réel travail cinématographique. On ne sait jamais trop si c'est un film ou un documentaire, ce qui est factice et ce qui ne l'est pas. Alors que tout le film est en "Point of view" on a des plans larges qui viennent rappeler qu'on est dans un film réalisé et construit.
Bref, je ne sais pas si vous l'avez comprit mais ce film est indispensable tant il est habile, tant il est riche, tant il nous fait cogiter sans être pompeux. BANKSY a tout comprit au médium cinématographique et offre un chef d'oeuvre.
Faites le mur oui pour sortir de la salle , égocentrisme pathétique ,aucun interet, ça devrait uniquement branché les bobos en skateboard en mal d'iphone
Je pensais voir des graffs et autres art de la rue , juste et 1 demie heure sur ce sujet , le reste et n'est qu'égocentriseme et narcissime sur un gros mec huileux et à gerber tellement il est imbu de sa personne (P.Guetta ), un mec sans talent qui se contente de plagier les grands , un pauvre type en faîte . A éviter absolument ...
"Exit Through the Gift Shop" évoque le monde du street art à travers Thierry Guetta, un français installé à Los Angeles féru de caméra, qui parvient à intégrer ce milieu pour le documenter, et va finir par se lancer lui-même comme artiste. Vrai documentaire ou grosse blague de la part de Banksy, la question demeure, toujours est-il que le film est original et intéressant. On découvre de nombreux artistes de rue, à l'activité aussi intrigante qu'illicite et dangereuse, puis Banksy met le doigt sur la monétisation du street art, phénomène underground victime de sa médiatisation et détourné en industrie lucrative. Le réalisateur et son narrateur racontent avec beaucoup d'humour typical british la transformation éclair d'un Thierry Guetta ahuri et incompétent en Mr. Brainwash, véritable artiste-homme d'affaires à succès. Le film pose ainsi plusieurs questions (valeur et pouvoir de l'art, détournement d'un mouvement...), et s'avère aussi drôle que prenant à suivre.
Merveilleux Banksy, non content de nous plaire par ses créations uniques et originales il décide de faire un « documenteur ». Comment à la fin du film pour qui s’intéresse un tant soit peu à l’art du graff. Peut on ne pas lire le message du « maître ». Enorme de moyens et fin de réalisation « Faîtes le mur » est un pamphlet d’une force et d’une ironie jouissives. On en redemanderait presque. Dénonce subtile de « l’art content pour rien » et de l’art tué dans le pot de peinture tant les gens « du monde » ne savent plus lire et apprécié un mouvement. Utiliser ceux qui ont voulu le manipuler, hmm intéressant, il n’oublie pas en petite lecture cachée de faire également son auto critique et promouvoir les artistes qu’il affectionne. En somme on aime voir on adore pour qui porte un regard curieux sur le street art ce docu. est fin, joueur, ludique, informatif, ironique and so tendance-acide. On ira graffer sur un mur « Exit through the top ten 2010 » !
Si le doute subsiste quant à la réalité de Thierry Guetta – double (sur)exposé du graffeur, dont il n’est pas interdit de penser qu’il est le fruit de sa propre création, le film n’en est pas moins passionnant dans ce qu’il déroule comme réflexions intelligentes et pleines de bon sens sur l’inversion des rôles, la place de l’artiste et la marchandisation de son art. Le film souffre néanmoins de déséquilibre : après l’agitation des premiers plans épousant à la perfection l’urgence et l’insécurité dans lesquelles les artistes de rue opèrent (le plus souvent la nuit et dans des endroits incroyables au risque de chutes ou d’accidents nullement anodins), le rythme ralentit jusqu’à la préparation détaillée, et quelque peu ennuyeuse, de la première et gigantesque exposition de Thierry Guetta, nouveau calife à la place du calife. N’empêche, l’humour et la pertinence intellectuelle sont au rendez-vous et, comme les deux faces d’une même pièce, Banksy et Guetta valent le déplacement.
Après avoir affolé les rues du monde entier par ses oeuvres singulières et engagées, Banksy passe au cinéma. Aller au ciné voir un film de Banksy, c'est être conscient de s'aventurer à découvrir quelque chose de nouveau, d'original, de culotté, de forcément drôle et d'entièrement engagé. Une oeuvre d'art dérangeante pour certains, jouissive pour d'autres. 1H20 de film plus tard, il faut se rendre à l'évidence : Banksy est très très fort. Pour avoir détourné l'attention des spectateurs qui s'attendaient à voir un documentaire sur lui déjà : Banksy s'intéresse à un personnage un peu dérangé, un Français expatrié, Thierry Guetta. Et surtout parce qu'à travers ce personnage, Banksy s'attaque au marché de l'art actuel, pollué par le fric, le mechandising, la hype, la mode, prêt à encenser n'importe quel quidam pourvu qu'il corresponde un tant soit peu à l'idée qu'on se fait de l'artiste et qu'il sache surtout se vendre. Guetta admire les street artists comme un quidam s'extasie devant un monument grec en pensant "qu'ils sont forts ces Romains". Il ne comprend pas, mais il aime. Sans s'en rendre compte, il contrubue à détruire un mouvement romantique et rock'n roll parcequ'il n'a pas compris que l'art, en vérité, n'a pas de valeur mercantile. Le principe du street art, c'est qu'il s'adresse à tous, qu'il est éphémère : il n'a pas vocation à se retrouvé bunkérisé dans une demeure riche de Beverly Hills. Caustique, ironique, parfois dépassé, Banksy semble regretter d'avoir conseillé à Guetta de se lancer dans le street art. Mais cela lui a permis de réaliser un film qui ne vieillira pas : ceux qui adulent Mr. Brainwash étant coulés dans la même matière que ceux qui crachaient sur les Impressionnistes parce qu'on leur disait. Message du film : soyez-vous même! On l'a déjà vu passer ailleurs, mais certainement pas d'une telle manière.
Un film étonnant, drôle et intriguant et surtout profondément original. Banksy est définitivement l'artiste contemporain le plus inspiré, subversif, détonnant. Le film est une expérience totale, et un réel plaisir de spectateur. Laissez vous embarquer, ca vaut le coup:un film unique !