Après avoir orchestré les prémices d'un gigantesque univers à exploiter dans Les Chroniques de Riddick, on revient ici à ce qui avait fait le succès de Pitch Black, avec un scénario plus minimaliste et finalement un long survival.
Le début est d'ailleurs assez fort, on est de suite immergé sur cette planète hostile et semblant désertique, avec un Riddick blessé, tant physiquement que mentalement. comme il a bien su le faire jusque-là, David Twohy évite les dialogues ou rebondissements inutiles, il fait simple et efficace, démontrant un vrai savoir-faire. Peu à peu l'homme Riddick redevient animal et va être confronté à de dangereuses oppositions, qu'elles viennent de cette planète ou non.
C'est là que Riddick prend tout son sens, dans cette façon d'orchestrer l'action avec grand brio, et c'est là que le film en devient mémorable. Twohy démontre toute son efficacité pour gérer l'action, l'espace, les personnages (avec des seconds rôles plutôt intéressants, notamment Katee Sackhoffle que l'on a pu voir dans Battlestar Galactica), rythme et l'atmosphère, souvent violence et nocturne. Il fait aussi de son héro une icone, voire une mythologie, dépassant le cadre humain, malgré son statu de roi déchu et un retour à la vie primitive et sauvage.
La force de Riddick se trouve aussi dans son univers, avec des bestioles terrifiantes et particulièrement bien animées, ainsi qu'un cadre propice à la science-fiction épurée proposée par Twohy. L'arrivée des mercenaires fait rentrer l'oeuvre dans une sorte de mélange entre western et Prdator mais ne fait pas faiblir l'oeuvre après une première partie de haute volée, elle reste totalement maîtrisé de bout en bout, porté par un Vin Diesel iconique et surtout efficace.
Riddick s'impose comme une parfaite suite à cette saga, David Twohy nous emmenant dans une science-fiction épurée et fascinante, où Vin Diesel retourne à la vie sauvage pour mieux renaître, et faire trembler la terreur.