Alors c’est marrant parce que je suis assez client de ce genre de film « série B qui s’assume », et d’un certain côté j’aime ce côté un peu primaire de ce "Riddick"... Mais bon, d’un autre côté j’aime bien quand les choses sont bien faites. S’il doit y avoir des dialogues dans ce film, qu’on se foule un peu quand on les écrit, et surtout qu’on vérifie la cohérence des propos tenus. Plus d’une fois, les actes contredisent les paroles et les paroles elles-mêmes se contredisent, quand on ne se retrouve pas dans des situations où on ne comprend pas trop ce qui se passe. J’avoue personnellement avoir eu du mal à comprendre les scènes d’automédication de l’ami Riddick et encore moins l’opposition du genre « n’ouvre pas ça parce que ça va péter, mais en même temps ouvre-le parce que sinon on est bloqué »... De même, s’il doit y avoir des personnages, qu’on passe un peu plus de cinq minutes à définir leur profil (...et, de préférence, qu’on puisse les décrire en plus de trois mots plutôt que par « la grosse brute », « le black musclé », « le rookie craintif », « la blondasse flingueuse », etc...) Enfin il aurait été sympa que, juste par principe, étant donné que le film entendait visiblement jouer la carte du dépaysement, des créatures bizarres et des machines un peu space, que soit fait un petit effort d’imagination et de soin technique. Parce que bon, les plans de motos du futur qui rappellent le temps des pires incrustations numériques de l’Histoire (« Flaaash ! Hahaaaaaa ! ») , ça pique un peu... Bref, moi je ne suis pas du genre à dire non à un petit plaisir régressif, donc je n’étais pas hostile à un nouveau Riddick... Seulement voilà, plutôt qu’un plaisir régressif on m’a offert une régression du plaisir et ça, chez moi, c’est dommage, mais ça ne pardonne pas...