« Oublie la finesse, le seul truc qu’il aime c’est son blé » : on serait tenté d’attribuer ce mot de Vin Diesel au pool de producteurs, toujours partants pour une virée motorisée à haute teneur en testostérone. Ce serait oublier Justin Lin, auteur en chef de la saga depuis le troisième opus. Lui, son trip, ce ne sont pas les dollars, c’est le show met la gomme. Et il commence à savoir y faire. En avant donc pour le feu d’artifices de cascades, courses-poursuites et combats de rue, de duels virils et de règlements de compte, sans retenue, sans temps mort, éteignez votre cerveau, en user ici serait malvenu. Chaque acteur surjoue contractuellement sa touche, s’envoie des vannes pré-ado en bandant ses muscles, trapèzes pour l’un, fessier pour l’autre, comme un néo Gym Tonic à l’odeur de poudre, de pétrole et d’huile. Une bière, un talon-pointe, les Expendables des routes réunis ici n’ont pas trente-six manières de remplir leurs journées. Les pneus crissent, les soupapes rugissent, l’argent s’écoule et l’alcool avec ; ça hurle, ça tape, ça tire, ça pète – et disons-le, ça rend très bien. Incontestablement bête, mais très efficace. Soyez honnêtes, vous espériez vraiment mieux ?