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Julien D
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1,5
Publiée le 21 juin 2013
Lointainement inspirée de la pièce Henri IV de Shakespeare, cette passion amoureuse entre deux toxicomanes souffre d’une narration mal alambiquée et d’une mise en scène dévitalisée qui n’annonçaient pas pour Gus Van Saint la filmographie qu’il signera par la suite. En abordant son sujet de prédilection, l’homosexualité, via un tel drame où la prostitution masculine et les doutes autour de l’orientation sexuelle de ses personnages, le réalisateur fait preuve d’une originalité scénaristique que l’on retrouvera dans ses films suivants où la fluidité dramaturgique et le rythme profiteront d’une expérience bien plus solide. Qui plus est, le peu de charme et de sensualité que dégagent River Phœnix et Keanu Reeves n’aide absolument pas ce road-movie terriblement pessimiste à rendre pertinente la beauté symbolique de l’importance donnée aux grands décors naturels (la place centrale donnée à cette grande route traversant le désert semble d'ailleurs étrangement inspirée de celle de Bagdad Café).
Superbe composition ou recomposition, Gus Van Sant signe une long-métrage équilibre parfait et pourtant hétérogène. Filmant ces êtres perdus ou mis au ban, sous forme de road movie et de western, il témoigne d'une générosité risquée au travers de sujets très peu plébiscités voire honnis. Grâce à son registre psychedélique, le film n'a pas vieilli, renvoyant notre époque à ses propres démons. Construit sur le schéma intérieur du personnage joué par l'étonnant River Phoenix, on est au moins touché par l'émotion, sinon transporté par une beauté formelle poétique en accord parfait avec le fond. Une incontestable réussite, un exemple de cinéma.
Gus Van Sant signe ici un chef d'oeuvre . Il sait parfaitement mettre du style sur un bon scénario. La prestation de River Phoenix est admirable, il interprète à merveille le personnage de Mike. On retrouve ls thèmes favoris du réalisateur à savoir l'homosexualité et la marginalité. Une ouevre toute en finesse et émotion. On se laisse facilement prendre dans cette histoire touchante. A voir!
Un film culte qui a marqué son époque (sans doute en partie à cause du décès de River Phoenix) !
Pour cause, un traitement à la fois simple et quasi onirique, ou du moins poétique en tous cas, d'une histoire en sursauts de road movie, entre deux hommes qui ne savent pas aimer mais qui vont être amenés à apprendre ensemble.
Comme toujours chez le cinéaste, le rythme est un peu trop lent, et certaines scènes manquent quelque peu d'intensité, mais globalement on assiste à un déchirement amoureux, à un enlacement amoureux d'une beauté fragile et émouvante qui n'est pas sans rappeler un film fait bien bien plus tard où deux hommes qui n'étaient pas censés aimer les hommes vont découvrir qu'en gardant des moutons, on peut tomber amoureux.
Très beau film donc que My own private Idaho, mais pour lequel tout le monde n'aura pas la sensibilité assez particulière pour le savourer vraiment. Dommage. Perso, je savoure plutôt.
Gus Van Sant traite une fois de plus de l’homosexualité en s’intéressant de près à la vie de deux jeunes prostitués, dont l’un est atteint de crises de narcolepsie. Un film de Gus Van Sant (Elephant - 2003 & Harvey Milk - 2009), cela ne se rate pas, réalisateur talentueux et à la filmographie des plus variées, avec My Own Private Idaho (1992), il faut reconnaître que l’on se retrouve très rapidement décontenancé ! La mise en scène amorphe, le peu de dialogue, les plans longs, silencieux et sinueux, ajoutez à cela que l’on ne comprend rien à l’histoire durant les 45 premières minutes du film. Malgré cela, le casting est excellent (River Phoenix & Keanu Reeves), mais au final, c’est bien trop peu pour nous convaincre, après avoir vu le film, c’est la déception et la fatigue qui nous envahis !
My Own Private Idaho est un film bouleversant. Beaucoup de thèmes y sont abordés avec talent, pour ma part, je n'aborderai que cette déchirante et impossible histoire d'amour entre le fragile Mike (River Phoenix) et le rebelle Scott (Keanu Reeves). On comprend bien l'amour que porte Mike à son "gardien" et ami Scott car il trouve en lui une sorte de grand frère protecteur. Gus Van Sant nous retrace le parcours de ces deux êtres différents l'un de l'autre : Mike recherche ses "racines" à savoir sa mère dont il a très peu de souvenirs et Scott tentera de l'aider dans ce projet. Scott, lui à une famille : il est le fils du maire de sa ville mais les attentes que son père a en lui sont trop lourdes à porter, alors il choisira pour un temps le monde de la rue et de ces marginaux. Pour terminer je voudrais rendre hommage à River Phoenix qui est étincelant dans ce rôle de jeune homme à la dérive souffrant de narcolepsie ; son humanité touche, émeut et elle irradie pendant tout le film à tel point qu'il restera longtemps dans nos mémoires.
Film culte de toute une génération, ce troisième film de Gus Van Sant s'avère tout de même très particulier et ne plaira vraiment pas à tout le monde. Dommage car le film recèle de très beaux moments et doit beaucoup à ses comédiens, le regrétté River Phoenix et l'incroyablement sous-estimé Keanu Reeves en tête.
Je ne sais trop quoi dire... comme souvent après un film de Gus Van Sant ! Je ne sais pas s'il y a un message particulier mais rien que pour le coté complètement décalé, et pourtant la pureté qui s'en degage voici 3 étoiles!
Un très bon scénario, en lisant la synopse je m’attendais un chef d’œuvre, ce n’est pas le cas mais le film vaut la beauté du couple Reeves-Phoenix. Le personnage de James Russo est génial. Le film souffre cependant de la timidité, normale à l’époque, avec laquelle il montre les rapports corporels que ce soit hétéro ou homo. Je pense que le Gus Van Sant d’aujourd’hui aurait pu faire de ce même film un véritable monument du cinéma. De toute façon il est inconturnable
"My own private Idaho".1991.Un road-movie existentiel qui ne ressemble à aucun autre.Gus Van Sant ne fait que nous parler d'errance de jeunes adultes sous une forme tragi-comique incontestablement décalée.Pourtant le sujet principal du film porte sur la prostitution masculine.La complaisance menace.Van Sant,lui-même gay et grand défenseur des homosexuels(il suffit de voir son dernier film "Harvey Milk"pour s'en convaincre),n'a pas de tabou à montrer des corps masculins qui s'enlaçent,prennent la pose ou des clients détraqués sexuels.Une plongée dans un milieu glauque.Mais derrière cette provocation de façade,Van Sant nous parle d'amour.Celui entre Scottie(Keanu Reeves,stoïque)et Mike(River Phoenix,magnétique dans son dernier rôle avant sa mort par overdose).Leurs quêtes tournent autour du cercle familial.L'un se prostitue pour se rebeller contre un père richissime mais manquant d'affection à son égard.L'autre,obsédé par la recherche de sa mère,est condamné à vivre dans le malheur,constamment fragilisé par ses crises de narcolepsie.Cette route désertique de l'Idaho dont on ne connaît ni la provenance ni la destination,représente son parcours accidenté,sans passé ni futur.Pessimisme de mise.Le film m'a peu sensibilisé,flirtant trop souvent avec le grotesque et l'abstraction,et étant désespérément triste.
Gus van sant arrive dès son premier film à décrir la virtuosité de son imagination dans un récit en parfait décalage de notre socité actuel. Celui qui c'est fait roi dans la description de personnage totalement décalé, réussit à se faire épauler d'un merveille et tant regretté River P. La première oeuvre anonciatrice d'une suite de succès à ce jour irremplacable dans le milieu du cinémas.
Révélation ! River Phoenix est génialissime, un scénario comme Gus Van Sant sait les faire et une mise en scène très épurée. Keanu Reeves méconnaissable (bien que je ne l'aime pas...), un film culte. Que dire d'autre...
Un film assez surprenant. Tourné de manière poétique, My Own Private Idaho est une fable décrivant de manière à la fois somptueuse et alarmante la jeunesse américaine. Gus Van Sant nous livre une vision pessimiste de cette jeunesse dorée vouée à un mal être innommable : on croirait presque à la retranscription d'une partie de la vie de James Dean. Keanu Reeves et le regrettable River Phoenix sont magistraux et donnent à ce film une aura sensuelle et sexuelle touchante, enivrante. Les différents plans sont magnifiques et l'on sent parfaitement la Sant-Touch avec son univers et sa mise en scène propre. My Own Private Idaho est un très bon film assez méconnu en France mais incontournable si vous voulez compléter votre filmographie du réalisateur.
J'ai été très déçu par ce film. Je l'ai trouvé initéressant et risible la plupart du temps. Je n'ai pas accroché au jeu des acteurs, ni à la "philosophie" globale du film. J'ai rigolé la plupart du temps. Beaucoup de plans "esthétisants", un scénario qui tient en une ligne et une musique assez atroce. Le tout à un air très désuet. Autant j'aime à peu près "will hunting" et "gerry", autant je trouve celui ci raté et dépourvu du moindre intérêt.