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Un visiteur
4,5
Publiée le 8 janvier 2011
Un Film résolument moderne, une sorte de super making of qui met bien en relation les discriminations passées et présentes par l'intermédiaire d'un tournage de film sur la colonisation de Christophe Colomb. Donc un très beau film très bien joué, on retrouve gael garcia bernal de carnets de voyage, toujours aussi bon. Et le producteur très bon aussi dans son role plein de contradictions. Bref un très beau film, à savourer en VO...
Le début est un peu lent, mais cela est de courte durée. Le film monte en puissance pour finir sur une dernière demi heure où l'histoire nous touche, sans utilser les procodés hollywoodiens... c'est plutôt appréciable ! L'évolution des personnages est aussi très intéressante. Film qui mérite d'être connu d'avantage en ce début d'année.
Le point fort de Même la pluie, c'est son scénario. Ecrit par le collaborateur habituel de Ken Loach, il évoque la mondialisation avec force, dresse un parallèle osé entre la colonisation espagnole et l'exploitation des figurants indigènes par un producteur et un réalisateur espagnols sans scrupules. La matière est riche, presque trop, et passionnante, avec des images superbes du film dans le film, quand Bartolomé de Las Casas dénonce les exactions des colons : " vous êtes tous en état de pêché mortel à cause de votre cruauté envers une race innocente." Entre Pirandello et le Herzog de Fitzcarraldo, Même la pluie est alors plus que convaincant. L'autre aspect du film, celui qui prend le dessus au fil des minutes, est hélas moins réussi, par excès de bons sentiments et un manichéisme parfois gênant. Quand une partie de l'équipe de tournage, en particulier son producteur, abandonne son cynisme pour prendre fait et cause pour les indiens révoltés, le film frise la caricature. Dommage, car Luis Tosar, dans le rôle dudit producteur, est exceptionnel, et éclipse sans peine un Gael Garcia Bernal assez transparent. On est peu désolé de terminer sur cette note chagrine tant Iciar Bollain, réalisatrice de films intimistes et précieux (Ne dis rien, Mataharis), met du coeur pour faire passer son message. Sa générosité, on le regrette, a malheureusement un côté démonstratif qui a du mal à passer.
Très beau film! On ne tombe jamais dans les clichés. Une belle confrontation entre la Bolivie d'avant, et la Bolivie de maintenant et les problèmes actuels. Les acteurs sont impeccables et le film ne relâche jamais d'intensité.. Vraiment pas mal, je le conseille vivement
"Même la pluie" démarre magnifiquement et ne tombe jamais dans un manichéisme primaire. Le film, grâce à des acteurs impeccables et une réalisation qui l'est au moins autant, est touchant sans jamais être larmoyant, ce qui est un véritable tour de force.
Ce film s’avère très intéressant avec des personnages profonds. Les questions posées par le film « dans le film » viennent en permanence mettre en perspective des valeurs éthiques fondamentales. Les acteurs sont tous très justes et forts, j’ai trouvé ce film très intéressant tant par le jeu des acteurs que la réalisation. Allez le voir, vous en ressortirez différent.
Un Film qui fait l'école au cinéma bobo parisienne, stéréotype française, mais pas seulement! Le film, il expose l'arrogance de la culture européenne, passés et présents! Merci à ces films, le cinéma européen n'est pas mort! Une Grande Merci
Dans ces jours d'exaspération des peuples misérables en algérie, tunisie et dans bien d'autres régions du monde, "Même la pluie" prends encore plus de consistance. Déjà, le parallèle entre la soumission par les conquistadors et le rôle des multinationales dans l'extorsion de la moindre parcelle de monnaie aux pauvres est formidablement démontré. Les états d'âmes de l'équipe cinématographique prise en sandwich entre ses "bons sentiments" et ses contraintes de réalisation sont rendus avec force. Une force telle que je suis pris à rêver de "des hommes et des dieux" réalisé par de Iciar Bollain. Les dilemmes, les tensions entre les personnes, la misère, les révoltes m'ont touchés comme j'aurais souhaité l'être par le film de Xavier Beauvois. Scénario, mise en scène, jeu des acteurs, prises de vues, décors, tout est au top. Je ne le conseille pas, je le préconise avec force et si je pouvais je l'imposerais à certains politiques et patrons d'entreprises de par le monde. Courrez-y !
Un film très réussis, un bon moment de cinéma! A mon sens, Les dialogues manquent parfois de pertinence mais la réalisation et le jeu l'acteur principal Gael García Bernal relèvent de haut le niveau.
Sous prétexte du tournage d'un film en Bolivie (que les montagnes sont magnifiques et boisées)( le film commence par une scène inouie que je vous laisserai plutot découvrir) Gael Garcia Bernal va affronter la diversité des malaises d'une société métis où se cotoie indiens et descendants des colons espagnols...Le film ne donne pas dans la demie mesure, il interpelle avec subtilité, que ce soit dans la critique de l'asservissement des indiens par les conquistadors qui est le noeud du film en tournage (mais métaphoriquement aussi dans le tournage lui même); aussi dans le rapport contemporain du peuple à la religion, dans la distribution des richesses que des technocrates dédaigneux et méprisants imposent au travers d'arguties dévastatrices... ça c'est le cadre étroit dans lequel se déroule le tournage....Va et vient incessant et iconoclaste entre la réalité des gens et l'histoire des indiens le film est un formidable plaidoyer pour un monde plus tolérant, plus respectueux des ressources (ici l'eau) qui vont sans doute de pair avec le respect des hommes....Que nos gouvernants en prennent conscience, il y a urgence...Un film au scénario profond à s'approprier que vous soyez cinéphiles ou pas.