Extraordinaire. Je suis sorti bouleversé et je ne trouve pas de mots pour expliquer cela. Je n'ai lu aucune critique avant de le voir et je n'ai pas envie de le faire, j'imagine mal que l'on puisse critiquer ce film. La douleur, l'injustice humaine sont représentés de la plus grande façon. J'ai pleuré et je pleure encore en y pensant.
Très bon sujet, très bien amené et traité, bon, quelques coups de mou et une fin à oublier, mais la complexité des propos et des personnages est bien approfondie. Et puis, ils sont justes, on a envie d'y croire !
Excellent! Un très bon parallèle qui s'établit entre ce film en train de se tourner, sur l'histoire des Indiens à l'arrivée des colons, et le devenir de ceux d'aujourd'hui, marqués profondément par la conquête. Le ton est juste, les acteurs attachants.
Je ne saurai vous dire pourquoi mais je me suis ennuyé devant ce film jusqu'au 2/3, la dernière partie devenant plus dynamique. Sinon la mise en parallèle entre l'exploitation des indiens au temps de christophe colomb et le colonialisme actuel sans prendre en compte la dimension humaine est pertinente et les acteurs ont un jeu intéressant.
On a une bonne histoire, de bons acteurs, une réalisatrice qui ira très loin. Tout cela nous donne un très bon film où les leçons du passé s'applique à la situation présente, où l'altruisme de façade du bien pensant politiquement correct s'effrite et où l'égoïsme s'avère soluble dans l'humanité profonde. Un film à voir malgré cette critique où je m'écoute parler.
des personnages très réussis, des rebondissements et l'Histoire dans le film qui raconte le tournage d'un film, l'idée est intéressante, la façon dont s'est tourné est saisissante. à voir
La réalisatrice espagnole Iciar Bollain (Ne dis rien) signe içi son cinquième film. L’action se passe en Bolivie pendant la guerre de l’eau. Sebastian, un jeune réalisateur et Costa, son producteur arrivent dans le pays pour tourner un film avec toute l’équipe espagnole. Ils commencent à recruter les habitants pour jouer dans leur film et ceci à moindre coût. Le tournage est bientôt interrompu par un conflit qui oppose les habitants avec le pouvoir en place face à la privatisation de l’eau. Un des principaux comédiens locaux, Daniel, est aussi le leader de la mobilisation.
L’équipe de tournage espagnole est alors confrontée à ce conflit et doit faire face aux complications qu’entrainent ce mouvement. Les tournages sont bientôt désertés, les acteurs locaux étant mobilisés par le conflit. Costa et Sebastian sont alors entrainés dans cette bataille contre leur gré. Sébastian, le cinéaste, est un idéaliste, un passionné, il défend au début du mouvement les locaux puis devient de plus en plus égoïste et ne pense plus qu’à une chose, terminer son long métrage. Luis Tosar, le producteur, cynique, devient quant à lui plus humain face aux désespoirs des habitants.
Les deux acteurs Luis Tosar et Gabriel García Bernal sont formidables, j’ai une préférence pour Luis Tosar. La réalisatrice a travaillé avec Paul Laverty, scénariste attitré de Ken Loach. Ce film est une fiction même si le conflit a réellement existé. Le film est intéressant sur plusieurs points, la réalisatrice nous montre le cynisme de ce producteur venu en Bolivie pour tourner son long métrage à moindre coût utilisant la population. Le réalisateur prêt à tout pour terminer son film. Et puis la population pauvre, qui se bat depuis des années, subissant tous les malheurs.
La réalisatrice a choisi de filmer un film dans le film et faire ainsi le parallèlisme entre le récit raconté et la vie actuelle. Quelques scènes trop sentimentalistes mais rien de grave.
Le film reste une oeuvre à découvrir, c’est passionnant.
Ce film avait été choisi par l’Espagne pour être présenté aux Oscars.
Mise en abime,bien sûr,déjà fort bien décrite ici.Mais comment dire la poésie de ce film ? De la forêt primaire animée des corps sensuels des indigènes en lutte pour survivre depuis l'arrivée des colons, jusqu'au plateau de sa mise en scène...La confrontation nervure implacablement la rencontre entre le réalisateur et son sujet. Son sujet , c'est le courage pour le danger de la rencontre de l'autre, et le choix pour se dépasser.
"Même la Pluie", verdict: très beau, très bon, très efficace, vaut vraiment le coup, mais bémol: sombre un peu dans le manichéisme par moments même s'il essaye d'y couper...
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3,5
Publiée le 25 janvier 2011
Dans une Bolivie dèchirèe, le troisième long-mètrage de Icíar Bollaín est un projet complexe et passionnant par son sujet qui combine ici trois niveaux de narration: d'abord un film d'èpoque, puis un film sur le tournage de "Même la pluie" et enfin un film sur un conflit contemporain! L'histoire met en rèsonnance la rèsistance des indiens au 16ème siècle, face aux colons, et en 2011 face au capitalisme! Gael Garcia Bernal est excellent en jeune rèalisateur espagnol face à la rèvèlation Luis Tosar au charisme magnètique! Une mise en abîme à la fois morale et narrative pour le cinèaste, qui parvient à confronter la poèsie de la fresque historique et un rèalisme d'actualitè, pour rèaliser un film courageux à la rèsistance et à la dignitè humaine...
comment les colonisateurs ont fait entrer les indiens dans l'Histoire ! édifiant ! des éclairs d'humanité dans un océan de cupidité... Bollain aide ainsi à répondre à la question : qu'aurions nous fait à leur place ?