Trois des quatre courts métrages de la sélection ont reçu des prix dans divers festivals internationaux.
Ervin Lazar est le plus célèbre écrivain pour la jeunesse hongroise. Il est l'auteur de l'histoire "Le mulot menteur", qui a donné lieu au film.
La réalisatrice Marina Rosset expose le choix du traitement de l'histoire de La main de l'ours : "Comme un conte, l’histoire est racontée par un narrateur : la voix off. Pour une fois, pourtant, le conteur n’est pas omniscient et son point de vue colle à celui du plus jeune frère. Cette subjectivité du point de vue permet de créer un décalage entre ce que le spectateur voit et ce qui est dit. Dès lors que le protagoniste ferme les yeux, il est privé de la vue, et toutes les informations que le spectateur pourra appréhender par ce sens pendant ce temps restent inconnues du protagoniste et donc aussi du narrateur, dont les connaissances sont solidaires".
Le film trouve sa source dans l'enfance de la réalisatrice. Elle explique : "À cinq ans, je reçus « Le Mulot menteur » comme cadeau d’anniversaire. Je fus tout de suite enchantée par l’histoire et l’atmosphère qui s’en dégageait, au point que le livre devint l’une de mes histoires préférées."
Buster Keaton a toujours beaucoup touché la réalisatrice Sophie Roze car il est en décalage par rapport à la société. Il essaie en permanence de s’intégrer mais ses tentatives tombent sans cesse à côté. La réalisatrice a voulu que le personnage des Escargots de Joseph lui ressemble : de grands yeux, une toute petite bouche et la même façon de marcher, de se déplacer. Sophie Roze a tenté de le faire revivre en donnant à son personnage le vrai prénom de Buster Keaton : Joseph.
La réalisatrice, à partir du livre, a voulu "exploiter autant que faire ce peut l’humour, les jeux de mots, la poésie du texte original en même temps que développer un graphisme adapté à l’histoire. L’utilisation de l’aquarelle pour les décors me permet de rendre toute la subtilité des atmosphères nocturnes que l’on trouve tout au long du récit. Les personnages sont comme des petits lampions qui se détachent de cette enveloppe nocturne. Ils s’imposent à la fois par la lumière et les couleurs chaudes qu’ils emmènent avec eux et par la présence des dialogues ; et c’est là un aspect très important du film : les histoires dans l’histoire, la magie des mots qui sont comme autant de lucioles qui peuplent la nuit".
Rebecca Akoun, réalisatrice d'un des courts-métrages, a suivi des études à L’Académie des Arts et du Design de Bezabel à Jérusalem, dont elle est sortie diplômée en 2010, section dessin animé. Le loup devenu berger est son film de fin d’études.
Un atelier existe autour du court-métrage Le Mulot menteur, qui fait partie de la série d’ateliers “Autour de…” proposée par l’association "Révélations hongroises". L’atelier autour du film s’attache à faire découvrir les différentes étapes de la réalisation du court-métrage d’animation en papiers découpés de la réalisatrice hongroise Andrea Kiss - du travail de préparation (esquisses, écriture du scénario) et à la post-production en passant par le tournage et l’animation.