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    Le Rouleau compresseur et le Violon
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    stebbins
    stebbins

    506 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2012
    Un film magnifique et finalement assez triste. Les images sont ravissantes, de véritables éclats parsèment le moyen métrage que représente Le Rouleau Compresseur et le Violon. Tarkovski installe une mise en scène rigoureuse pour un récit bienveillant et universel qui évoque certains films de Charlie Chaplin et qui préfigure les premiers courts métrages d'Abbas Kiarostami. Hymne à l'enfance et à l'amitié, ce film de fin d'études est une fête pour les yeux et les oreilles, histoire très plaisante de la relation entre un prolo et un petit musico. La photographie, somptueuse, fait parfois penser à de la peinture à l'huile et les fulgurances kaléïdoscopiques sont - en plus d'être formellement très réussies - en parfaite cohérence avec le propos du film : l'enfance vue à travers le prisme de l'âge adulte, avec son goudron, ses cigarettes et son incompréhension. Bref nous avons affaire au premier grand film d'Andreï Tarkovski, fable évidente au dénouement poignant, bien qu'assez dérisoire quand on la voit à travers les yeux d'une grande personne... Une certaine idée du regret d'une certaine façon. Un très beau film, nostalgique et de bon goût.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    105 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2012
    Le génie de Tarkovski se reconnaît dès ses premières œuvres : même dans ses courts-métrages, on y perçoit l'éclat qui fera briller les plus grands des films qui vont suivre.
    A cet égard, Le Rouleau compresseur et le violon est certainement celui qui prépare le mieux Tarkovski à Tarkovski : des images superbes faites d'un rien, des émotions prises dans des situations simples de la vie etc. Tarkovski fabrique un univers féerique avec ce qu'il voit, bien que ce qu'il voit soit enfermé dans un urbanisme manquant de poésie, c'est de là qu'il vient.
    Quoi de plus hétéroclite que l'amitié d'un rouleau compresseur et d'un violon ? De la force de travail, simple et modeste, et de l'aristocratie artistique (le violon est ce qu'il y a de plus typé) ?
    Sasha est un enfant très doué pour la musique, et Tarkovski montre bien que la jalousie des autres et leur incompréhension étouffent dans l'œuf le talent de l'enfant. Pourtant, c'est avec son grand ami Sergueï, un ouvrier, que Sasha s'entend le mieux. La dernière scène, pleine d'un onirisme envoutant, est un prologue à Stalker et au Miroir, pour ne citer qu'eux.
    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2015
    Ses deux premiers court-métrages, co-réalisés avec Aleksandr Gordon, n'auront été pour Tarkovski que de simples échauffements, le temps pour lui de fourbir ses armes et de maîtriser les rudiments du langage cinématographique. Dès Le Rouleau compresseur et le Violon, on constate sans mal que c'est chose faite, et que le futur réalisateur de Solaris, Stalker ou Le Sacrifice a même déjà dépassé le niveau de transmission visuelle que la plupart des réalisateurs de cinéma atteindront à leur apogée. Déjà, son film rayonne, génère avec une simplicité désarmante des émotions limpides mais jamais faciles, qui font visiter le kaléidoscope des vies humaines avec une vérité en dehors de tout artifice. On en oublierait presque un instant que le cinéma est un art figuratif, que tout ça n'est que retranscription d'idées ou de situations, tant celles-ci touchent avec acuité et sans se rendre intrusives. Le génie de Tarkovski - qui n'est encore qu'un étudiant, rappelons-le ! - c'est la pluie qui laisse place au Soleil, c'est l'écroulement d'une maison en ruine qui découvre une cathédrale, c'est la réverbération d'un même Soleil sur des surfaces différentes, qui donne à voir l'espace de quelques plans combien le monde est complexe et donne à l'art de l'esprit humain une beauté kaléidoscopique. Tout est déjà en place, jusqu'à l'architecture métaphysique, la pauvreté urbaine qui n'empêche aucune poésie puisque celle-ci vient du regard et non de ce sur quoi il se pose, les plans fixes sur des surfaces d'eau. Pourtant, ce que je trouve particulier à ce premier vrai film intimiste, c'est la simplicité qui s'y rattache, et qui éloigne Le Rouleau compresseur et le Violon de l'intellectualisation réfrigérante d'un Solaris ou de la puissance instantanée écrasante d'un Stalker. Ici, on pourrait presque penser à du Chaplin, avec ce couple gosse/adulte, ce regard parfois misérabiliste et paradoxalement jamais outrancier. Sans doute parce que tout est pris dans une parfaite harmonie, une musicalité de l'image qui laisse émaner une vraie âme, comme un matériau vivant avec lequel l'esprit peut réellement dialoguer. Puis j'adore le propos, ce parallèle entre l'enfance et l'âge adulte, tous deux lestés par un manque profond. Deux êtres incomplets qui se cherchent réciproquement, et dont la fusion impossible est d'autant plus douloureuse que chacun croit voir en l'autre le narguer ce à quoi il aspire. D'ailleurs, le titre me semble être à prendre bien plus comme une métaphore de l'âge des personnages que de leur condition sociale, comme le souligne le profond rapport au temps qu'entretient le film. Pourtant, malgré cette idée d'une éternelle nostalgie, la vie continue à avancer tant bien que mal, comme le dernier plan d'une profondeur existentielle et abyssale peut le laisser suggérer. Déjà philosophique, sans être inhumain. Déjà grand, déjà Tarkovski.
    Plume231
    Plume231

    3 928 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 août 2011
    Troisième et dernier film d'études, le premier en couleurs et aussi le premier en solo d'Andrei Tarkovski. Quelques petits points faibles comme la scène où la mère essuie les yeux de son enfant en lui disant qu'il ne faut pas pleurer alors qu'il a les yeux aussi secs qu'un craquelin en plein milieu du désert ou encore au niveau du son dans la scène où le jeune garçon joue du violon devant le conducteur du rouleau compresseur car la musique se termine alors que le jeune violoniste commence déjà à ranger son instrument dans son étui (je sais je chipote !!!). Mais l'histoire est touchante, la photographie en couleurs est très belle jouant admirablement avec les reflets, la direction d'acteurs est impeccable et on a le droit à un instant poétique kaléidoscopique. Un moyen-métrage très représentatif d'un talent hors du commun.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    209 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2011
    Second film d'Andrei Tarkovski... Un moyen-métrage beaucoup plus imprégné de son style que son précédent film, "Les Tueurs". "Le Rouleau Compresseur Et Le Violon" est un film d'une beauté particulière, une réflexion tres intéressante et tres Tarkovskienne sur l'art et son sens, mis en musique avec beaucoup de beauté. C'est un beau film, pas mal joué et tres bien mis en scène...
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