César a soif de conquête et tente d’envahir Brittania (la Bretagne), sauf qu’un petit village breton lui résiste toujours et encore à l’envahisseur… mais plus pour longtemps. Cordelia, la reine des Bretons décide d’envoyer Jolitorax chercher de l’aide en Gaule, auprès d’un autre petit village, bien connu pour avoir réussit à contrer les Romains…
Quatrième adaptation "live" des aventures d’Astérix & Obélix et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on a fini par se faire une raison, il semblerait que plus jamais nous n’aurons la possibilité d’avoir une adaptation digne de ce nom, à l’instar de celle réalisée par Chabat dix ans plus tôt. Les adaptations se suivent et (hélas) se ressemblent, toutes plus décevantes les unes que les autres. Au casse-pipe, on retrouve Laurent Tirard (Le Petit Nicolas - 2009) qui pour l’occasion, s’est inspiré de deux bandes-dessinées pour écrire son scénario ("Astérix chez les Bretons" & "Astérix et les Normands").
Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté (2012) s’avère en un rien de temps décevant, de par son esthétisme d’une rare laideur et surtout, ce casting franco-français jouant affreusement mal en surjouant l’accent british. A aucun moment le film ne parvient à être drôle, malgré les vannes et autres clins d’œil forcés, c’est pathétique et parfois gênant. Même la distribution ne parvient pas à sauver les meubles, certes, Astérix & Obélix ne sont plus relégués à de la simple figuration (comme cela avait été le cas avec la précédente adaptation) et le duo formé par Depardieu/Baer fonctionne admirablement bien, cependant, il faut tout de même reconnaître que le casting est sans queue ni tête puisque des acteurs déjà présents sur des précédentes adaptations reviennent à travers d’autres personnages (!) comme c’est le cas avec Edouard Baer en Astérix (qui incarnait le scribe Otis dans l’adaptation d’Alain Chabat), Bouli Lanners en Grossebaf (qui jouait Samagas, le roi Grec dans l’adaptation de Langmann & Forestier), sans oublier Michel Crémadès en Facederax, le voleur de charrettes (qui était le pirate Triple Patte dans l’adaptation de Chabat). Visiblement, la logique, ils n’en ont rien à foutre, ça fait 3 fois qu’Astérix change d’acteur, seul Obélix maintient une certaine continuité… du moins, pour l’instant.
Enfin, effet de mode oblige (rappelez-vous, au milieu des années 2000, la 3D relief était redevenue à la mode et les producteurs s’en mettaient plein les poches en foutant de la 3D un peu partout, avant que le public ne finisse par comprendre la supercherie), cela n’a pas échappé à Laurent Tirard qui a dû répondre aux désirs de la prod’ en réalisant son film en 3D (alors même que celui-ci l’avait écrit, pensé et story-boardé en 2D !). Résultat, comme bon nombre de réalisation en 3D relief, celle-ci n’apporte strictement rien au film (autant voir ou revoir la pub Haribo, au moins, avec elle, on en avait pour notre argent).
En fin de compte, on se retrouve devant une énième adaptation flinguée de bout en bout, nous faisant regretter une fois de plus, celle de Chabat. Arrêtez de nous remuer le couteau dans la plaie, on a assez souffert comme ça, laissez Astérix & Obélix en paix si c’est pour faire de la mǝrde.
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