Je rejoins les bonnes critiques précédentes au sujet de ce téléfilm. C’est une belle petite réussite du genre, porté par une réalisation solide, un bon casting, et bien évidemment par le sujet qui, presque jamais traité, possède un intérêt historique certain.
The Hunley traite en effet de l’histoire du premier sous-marin de l’histoire, tout du moins du premier à fonctionner suffisamment bien pour couler un navire ! Ici, le réalisateur entremêle assez bien la grande histoire et la petite (celle des personnages), en offrant un métrage concis mais précis. L’histoire du Hunley est fidèlement retranscrite. Mais évidemment, le réalisateur doit donner un peu de volume. On se retrouve donc avec le passé du lieutenant Dixon, passé traumatiser, et on se retrouve aussi avec un descriptif de la situation de Charleston lors du blocus. The Hunley est donc un film de guerre aussi, au-delà de son histoire de sous-marin, et c’est un film avec du relief psychologique, d’autant plus intéressant pour permettre de s’attacher aux personnages principaux. Porté par un rythme convaincant, avec quelques bonnes scènes d’action, The Hunley est aussi un divertissement de bon aloi.
Le casting est porté par deux têtes d’affiche : Donald Sutherland et Armand Assante. Deux bons acteurs, enfin quand ils le veulent ! Sutherland est crédible en général Beauregard, mais clairement le film se concentre surtout sur Armand Assante, officier de bord du Hunley. Le film s’attache beaucoup à son histoire, son parcours, et profitant d’un Assante investi et franchement à la hauteur, le personnage de Dixon est réellement intéressant à suivre. Autour de ce duo des seconds rôles corrects, mais moins bien dégrossis, comme on pouvait s’y attendre. En tout cas c’était un choix courageux de vouloir creuser les personnages, car cela amène forcément quelques longueurs et casse un peu l’action, mais c’est aussi très utile pour donner de l’émotion et du souffle, surtout pour la dernière partie.
Visuellement c’est certain le film souffre de quelques images de synthèse approximatives. Le budget devait être limité, et le film commence aussi à dater. Mais le réalisateur est ingénieux, et il n’y recourt qu’en cas d’extrême nécessité. Les scènes d’action sont bien emballées, la reconstitution d’époque est propre, crédible, la mise en scène a de vraies bonnes idées, on baigne dans une musique d’ambiance qui ne manque pas de souffle et qui, parfois, fait appel aux bons vieux morceaux d’époque, ce qui nous plonge aisément au temps de la guerre de Sécession. Franchement, si on sent un peu les limites du format téléfilm, The Hunley ne démérite pas du tout.
Ayant l’avantage non négligeable de son sujet fort rare, de son contexte de guerre civile américaine peu traité, The Hunley est tout à fait intéressant, mais, heureusement, il n’a pas joué que cette carte là ! Proprement fait, j’ai beaucoup aimé pour ma part. Je pousse jusqu’à 4.