Derniers Avis : Winter's Bone - Page 23

Ne chiadons pas; c'est un bon film. Allez-y sans souci. Le diable se cache dans les détails, alors le réalisateur a truffé son film de trognes populos, d'habits et d'objets rednecks, pour évoquer cette amérique usa d'en bas, que la majeure partie des cinéphiles adultes rencontrèrent, jadis avec Eastwood dans sa période "doux dur et dingue" avec l' orang outang CLyde... Bravo a lui, c'est cohérent, et sans ce travail il aurait fallu une armée de Dustin Hoffman dans chaque rôle, pour être crédible, même si les acteurs, tous, sont vraiment talentueux, la folie névrotique de little arthur, la rage vengeresse droite de teardrop, les femmes qui perpétuent la violence masculine, etc. Mais ça se voit, c'est pas planté dans la terre de ce peuple. C'est du cinéma dont la patine se ressent, le crime n'est pas parfait... Mais c'est peu pour rater cette excellente oeuvre de début 2011.

c'est dur, triste et malgré tout c'est beau à voir le courage et l'amour d'une gamine pour sauvegarder sa dignité et celle de sa famille tout en conservant la force de se battre en ne balançant personne. bravo

Jennifer Lawrence porte ce film à elle seule. Une histoire assez dramatique et une superbe réalisation qui nous plonge au cœur de l'Amérique la plus noire. L'ambiance est calme, pesante et touchante.

Excellent film qui vous tient sur les nerfs de bout en bout les comédiens sont criants de vérité et l'héroïne sublime dans ce rôle d'adolescente que la vie n'a pas ménagée qui est pourtant pleine de tendresse pour ceux qu'elle protège.

Aller au cinéma pour voir ce genre de film, c'est exagéré. L'histoire n'a rien d'exceptionnel. En plus, elles sont passées où les scènes ou les propos qui sont soit-disant susceptibles d'atteindre la sensibilité du public? Le début n'est pas mal mais la suite est très décevante. Je n'avais même pas envie de connaitre la fin.

Malgré un sujet très dure sur la misère et les conditions de vie difficile pour une ado, contrainte de jouer plusieurs rôles en même temps, afin de subvenir au besoin de sa famille, un film très captivant, qui confirme tout le bien que l'on pense de la jeune et jolie Jennifer Lawrence. A VOIR !

Magnifique histoire tout droit du fond de l'Amérique. Une nomination aux Oscars largement mérité par cette jeune actrice que l'on découvre avec plaisir. Mais un plaisir qu'on savoure en sortant de la salle tellement le film nous absorbe dans son atmosphère sans nous laisser l'occasion de penser au jeu de ses acteurs qui incarnent leur personnage.

Jennifer Lawrence : que voilà une excellence jeune actrice qui promet, et ne fera pas que promettre.
Un film peu-disant, de peu de mots mais pourtant beaucoup de non-dit. De la violence, on n'en voit pas (ou si peu) mais pourtant elle est bien là, à chaque instant. Des sentiments pas exprimés mais pourtant perceptibles dans les menus gestes. Tout est sous-entendu et pourtant bien présent. Et qui, au fil d'un film lent qui se dé-voile, laisse s'exprimer l'amour, la solidarité, souvent là où on ne les attendait pas.
Et comment concevoir cet univers si âpre dans un Occident actuel ? Il faut croire que le Temps n'a pas bougé d'un iota depuis "Delivrance".
Une bonne surprise.

Ce film met en scène des populations misérables, paumés, marginaux, trafiquants, dans un coin perdu de l'Amérique profonde. C'est convenablement filmé et très bien interprété ; O.K. mais est-ce suffisant ?
je regrette de dire qu'en tant que divertissement et spectacle, le film ne vaut pas un clou et j'avoue m'être ennuyé. Il est difficile de bâtir un film de fiction sur ce qui pourrait faire l'objet d'un reportage documentaire ; tout l'art du cinéaste qui s'y risque, c'est alors, de parvenir à capter et entretenir l'attention du spectateur sur un sujet qui, a priori, ne se prête pas au spectacle. Dans l'histoire du cinéma, beaucoup de metteurs en scène de talent ont réussi ce genre de performance : John Ford, JuanAntonio Bardem, Ruy Guerra, Giuseppe de Santis, Jean Grémillon... pour citer des gens de nationalités différentes ; je n'ajouterai pas Debra Granik à la liste.

La sauvagerie et la brutalité du monde qui vous sautent à la gueule et vous prennent aux tripes...

Ses Grand Prix du Jury et Prix du Meilleur Scénario à Sundance, ses deux récompenses à Berlin ou son Prix du Jury à Deauville n'ont pas été volés. Ce film, réalisé par une femme (c'est encore si rare que cela mérite d'être souligné) a une atmosphère et une ambiance incroyables. C'est glauque, dur, sinistre et dérangeant. Cette image de l'Amérique misérable, inculte, terrifiante où naissent les pires histoires de famille est formidablement bien rendue à l'écran. La vie de ces montagnards du Missouri et de son industrie artisanale de la méthamphétamine nous offre un cadre plus qu'approprié à ce portrait d'une jeune fille désespérée et prête à tout pour sauver ce qu'il reste de sa famille. Porté par des personnages très crédibles (mention spéciale à la jeune Jennifer Lawrence), réalistes, parlant un américain avec un fort accent d'arrière pays, tout cela fait qu'on est mal à l'aise dans notre fauteuil de cinéma. On a peur, on est terrifié, car on sait que dans ce genre de film et d'histoire, tout peut arriver....

J'avais parcouru rapidement quelques critiques positives de ce film, sans y prêter trop attention, et hier soir, pris d'une envie d'aller au cinéma, j'ai vu qu'il passait à côté de chez moi. Je me suis dit alors "pourquoi pas?". Quand je suis entré dans la salle, je ne savais pas du tout ce que j'aillais voir… Eh ben…Quelle claque! C'est dur, c’est âpre, c'est violent et c'est magnifique. La description réaliste de cette Amérique rurale profonde et pauvre, comme oubliée du temps; le parcours de cette jeune fille pour sauver sa famille; la violence de cette "mafia du pauvre" qui survit en trafiquant une improbable drogue dont on soupçonne les ravages qu'elle produit ("mafia" qui fait penser aux méchants de "Délivrance", de Boorman)…Tout ça, et plus, rendu à l'écran par la réalisatrice Debra Granik avec une honnêteté et un amour vrais. Et le jeu de la jeune actrice Jennifer Lawrence, qui est de tous les plans, est tout simplement époustouflant. Ce n'est pas tous les jours qu'on découvre une vraie cinéaste et une grande actrice!

C'est un côté de l'Amérique que l'on découvre avec cette pauvreté atroce et la force de cette gamine à prendre en charge sa famille. Le film est prenant et captivant, à voir ...

Film coup de trique avec immersion complète dans la dure réalité du quart monde yankee. Une héroïne qui surnage seule et sans aide. L'intrigue, légère mais suffisante prétexte la visite de marginaux, tronches et atmosphères authentique du pays. Une réalisation irréprochable et un récit qui nous tient en haleine jusqu'au coup de théâtre final. Des œuvres d'outre atlantique de cette trempe, on en redemande.

Il faut dire tout de suite que Winter’s bone n’est pas un "grand film", même escorté d'une tonne de papiers dithyrambiques, ce qui évite bien des malentendus. Debra Granik fait un cinéma dans la mouvance d’écrivains comme Russell Banks ou Joyce Carol Oates : des observateurs de la réalité américaine qui racontent des choses très simples et finalement très cruelles. En l’occurrence le point de chute est ici le MIssouri (nulle part, selon les natifs) dans un milieu de vieux bikers, des ZZ top des années 70 retirés dans des fermes après avoir viré en malfrats tatoués, bien gris et bien salauds. C’est là dedans qu'est lachée une ado qui va devoir se battre contre l'omerta ambiante pour retrouver son trafiquant de père, non pas comme une fille recherche son père, mais avec l’énergie de prouver qu’il a bien été éliminé afin de lever une hypothèque mise sur la maison familiale. C’est glauque, sombre, avec une galerie de zonards vieillisants qui rajoute à l’atmosphère désespérée. On pourrait penser qu’il y aurait au bout un signe d’espoir, que Ree Dolly (l’ado) serait promise après tout son acharnement à une forme de libération, mais non, elle ne fait que regagner ses droits sur la maison, avec en bonus une enveloppe de billets de la part des gens mêmes qui ont exécuté son père, preuve qu’on est un peu penaud et qu'on accepte sa présence dans les parages pourvu qu'elle se taise. Fin. Rien de plus. Un petit périple minimaliste qui laisse sur une impression de vermoulu, de vide, comme une amérique qui aurait perdu toute illusion.