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Jadeliro
22 abonnés
750 critiques
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2,5
Publiée le 17 février 2015
C'est un film d'une telle noirceur qu'on ne se croit même plus au cinéma, mais dans un documentaire, dans lequel la survie est la seule raison de vivre. C'est tellement oppressant que l'on peut se demander si cette Amérique existe vraiment : l'humanité et l'intégrité d'une jeune fille face à la loi de la jungle... Mais le gentil minois de la jeune héroïne tranche un peu trop avec les visages abominables des autres personnages, et le film ne donne pas d'épaisseur à tous ces seconds rôles pourtant soigneusement choisis. De même qu'on est pas vraiment captivé par le parcours de cette jeune fille à la recherche de son père, la faute à une narration qui manque de punch.
Un très beau film poignant où la ténacité, le courage et la grâce d'une gamine désespérée finit par vaincre la sauvagerie et la violence. On est plus près des frères Dardenne que du cinéma d'action américain : un réalisme sobre donne une vraie intensité aussi bien aux scènes de tendresse qu'aux épisodes de brutalité. La beauté sauvage du cadre du film accompagne et souligne le côté frustre et un peu animal des comportements.
Si vous aimez les films dramatiques avec un scénario simple et un rythme posé, ce long métrage vous ravira. Pour les autres vous risquez de pas mal vous ennuyer malgré une Jennifer Lawrance qui tient plus que bien son rôle.
On lui a un peu reproché de faire du « Dardenne sauce américaine » à ce « Winter's Bone », de se complaire dans cette grisaille si caractéristique du cinéma d'aujourd'hui, ce que je n'avais pas ressenti la première fois, et qui m'a paru beaucoup plus palpable la seconde. S'il se dégage du film une personnalité évidente, que ce soit pour exploiter à merveille le sinistre décor ou filmer un festival de gueules particulièrement réussi évoquant certains titres des frères Coen, on remarque nettement plus la dimension assez statique et inévitablement répétitive du récit, les enjeux étant posés dès le départ sans jamais pouvoir évoluer par la suite, si bien qu'on a légèrement tendance à s'ennuyer par moments. Heureusement, l'atmosphère qui règne autour de ce bled paumé du Missouri est excellemment rendu par la réalisatrice, cette volonté de mélanger social et polar étant plutôt bien transcrit à l'écran. Dense, intense, cette recherche du père prend d'ailleurs une dimension souvent inquiétante mais n'en rajoute jamais dans le misérabilisme (quoique, on n'est parfois pas loin), portée par l'impeccable prestation de Jennifer Lawrence, qui confirmera (du moins pour le moment!) les grands espoirs que le cinéma américain porte en elle... (Nettement) moins concluant qu'à ma première vision, donc, mais en tout cas un film ne laissant clairement pas indifférent.
Encensé à Sundance,Deauville,et porté par une quadruple nomination aux Oscars,"Winter's Bone" se révèle en fin de compte un peu décevant.Non pas que la quête perdue d'avançe de cette ado de 17 ans ne soit pas intéressante.C'est plutôt le fait que Debra Granik,tente de remplir la ténuité de son scénario,par une ambiance fantastico-poético-effrayante qui ne prend pas tellement.Et au niveau de l'émotion qu'un tel sujet pourrait engendrer,on reste largement sur sa faim,car la mise en scène est trop plate.Ceci étant fixé,il faut quand même saluer la remarquable prestation de Jennifer Lawrence.Avec son air boudeur,sa tristesse dans le regard et sa ténacité butée,elle parvient à se faire respecter au milieu d'un univers désespérant et consanguin.John Hawkes en oncle toxicomane est également marquant.Les forêts épaisses de l'Ozarks et les gueules burinées de ses habitants témoignent des ravages frappant l'Amérique profonde.Comme si la civilisation était en voix d'extinction,et tout espoir banni.Selon le côté d'où l'on se place,la sobriété de l'ensemble peut transporter ou endormir.Ca reste une expérience à vivre.
Le Missouri profond, ses habitants vraiment sympas, vous allez voir ! Ree Dolly, 17 ans, a une mère malade et un père qui trafique dans les drogues plus ou moins dures. Ce père, pour sortir de prison, n'a pas trouvé mieux que de se servir de la maison familiale comme caution et de disparaitre. Est-il toujours vivant, est-il mort ? En tout cas, Ree Dolly, qui, malgré son jeune âge, est non seulement responsable d'elle-même mais aussi de son jeune frère et de sa jeune soeur, veut absolument retrouver ce père, mort ou vif, afin de "sauver" la maison, leur seul bien et croyez moi, ce n'est pas de la tarte. Dans un environnement globalement glauque, elle a quand même une voisine sympa et une amie sûre. Pour ce qui est son second long métrage, Debra Granik a obtenu 4 nominations aux oscars 2011 (meilleur film, meilleure actrice, meilleur second rôle masculin, meilleur scénario tiré d'une oeuvre littéraire) et un certain nombre de prix dans divers festivals. La jeune Jennifer Lawrence est très bonne dans le rôle principal. En plus, on entend pas mal de bluegrass tout au long du film : jamais désagréable.
Histoire d'une simplicité et d'une cruauté bluffante. L'atmosphère et la photo font penser au récent "Frozen River", drame porté sur une mère de famille prêt à tout pour garder sa maison. Ici, c'est un peu pareil, le même groupe social, sauf que la mère est folle et absente et que c'est la grande fille qui doit s'en charger. De plus, le père n'est pas là, comme dans l'autre film, disparu et supposé mort. Au coeur de la forêt où elle habite, l'ado de 17 ans qui s'occupe de toute la famille doit impérativement retrouver son père qui a hypothéqué la maison. Elle cherche chez les voisins, fait le tour des gens pouvant l'aider. C'est un film au ton monotone mais grave à la fois car un vent de "réalité" se fait sentir. D'une violence transparente et parfois supposée, on suit la traversée de la jeune fille, justement interprétée par Jennifer Lawrence, nominée aux Oscar pour ce rôle. Elle est prêt à tout pour sauver sa famille, face à la méchanceté des autres et la cruauté de la nature, on découvre petit à petit la vérité qui reste engloutie jusqu'au bout. Dommage que la narration soit lente et beaucoup de scènes peu utiles. Un film d'auteur touchant pour l'interprétation et un scénario tordu forment un tout ambigu et dérangeant.
Une oeuvre perturbante dans son ensemble. Sous son histoire de base ; qui nous fait plus ou moins penser à certaines trames de téléfilms US (réussit malgrès tout). L'ensemble est très bien mené, de bout en bout. Avec des acteurs impeccable, tant au niveau du jeu de rôle ; qu'au niveau des émotions envers le spectateur. L'ambiance est sombre, pesante (plus l'on avance dans cette mystèrieuse)... et malgrès un tout assez lent. On est dans le "truc" dés le début. PAr la photographie, la véracité d'un possible fait... Nous laissant le temps de voir le tout s'enfoncer dans une violence certaine, mais qui se mélange à des peronnages que l'on pourraient qualifier plutot d'animaux, que d'humains... C'est sombre, intriguant, inquiétant.... Et le final se veut assez surprenant et nous offre ainsi un bon twist pour ce film passé un peu inaperçu malgrès les bonnes critiques vu en haut de l'affiche. LE titre peut être pas assez évocateur? MAis dans tout les cas, on est subjugué par le global de la chose ; vraiment troublante de vérité et tellement mystèrieuse ; que les lenteurs (ajouté au rythme assez lent qui s'estompe vu que l'ensemble nous permet de pénétrer dans l'atmosphère dés les 1ères minutes) passent tout bonnement comme un petit moment de répit. Là ou la tension retombe un peu avant , de reprendre cette histoire à la fois teinté de suspens, d'une atmosphère à toute épreuve et d'acteurs ; qui nus prouve chacun ; un vrai talent pour le cinéma. Et notamment ce genre, qui ne se veut pas de l'horreur ; mais pas tout à fait dans le thriller. Un moment quelques peu intenses qui m'a laissé pensé qu'une suite serait de mise... Espérons que cela n'engendra pas un deuxième opus purement commercial..^^ Nous verrons donc! Mais pour le reste, ce film ; reste unique et brillant!
Une plongée froide et glauque au coeur de l'arrière pays américain où l'on va suivre l'enquête d'une jeune fille pour retrouver son père sans qui elle perdra la maison familiale. L'ambiance y est c'est indéniable, les seconds rôles sont bons mais il est clair que c'est bel et bien Jennifer Lawrence qui porte sur ses frêles épaules l'ensemble du métrage, son premier grand rôle par ailleurs qui la laisse exploser aux yeux de tous. L'histoire est touchante et l'intrigue, quoique mince, se laisse suivre mais la vache que c'est lent ! J'aime ce genre de film d'ambiance habituellement mais ici le climat ne se suffit pas à lui-même et il aurait fallu deux ou trois rebondissements pour relancer l'intérêt. Dans le genre, on a quand même vu bien mieux et surtout plus palpitant, c'est bien dommage car l'entrée en matière était très bonne, entre la découverte des habitants de cette bourgade reculée et ce climat angoissant et glacial, malheureusement ça s'essouffle rapidement et on a tendance à s'ennuyer, l'unique intérêt demeurant dans le dénouement, ainsi bien sûr que la prestation de Lawrence. A voir une fois mais en sachant qu'il est sans doute pas mal surestimé.
Ce film nous change des habituelles bluettes hollywoodiennes certes, mais ce n'est quand même pas le chef d'oeuvre annoncé par le choeur de critiques professionnels. Une exploration d'un monde plus rêvé et imaginé sans doute, que le reflet d'une réalité vivante de l'Amérique rurale profonde. Mais pourquoi pas? Un scénario passablement embrouillé et énigmatique, un montage trop linéaire nous empêchent d'apprécier pleinement toutes les qualités (il y en a!) de ce beau film. Tout d'abord, un casting étonnant et pertinent, une image bleutée adaptée au climat de ce Missouri profond, une musique également bluesy qui gratte le banjo et une totale absence d'effets spéciaux.
Rosetta du Minnesota ? Plus qu’aux Dardenne, on songe à tout un pan du nouveau cinéma indépendant ("Frozen River"), qui allie critique sociale, revisite d’un genre et exploitation d’un décor naturel. Et après "True Grit", voici un autre récit d’adolescente en phase de règlement de compte envers la mémoire paternelle... Une réussite aride et choc.
Le principal problème du film réside peut-être dans le fait que le scénario s'essouffle assez rapidement. Les scènes deviennent assez vite redondantes et du coup Winter's Bone n'évolue pas, ne se renouvelle pas. Pour qu'un film puisse se permettre ça il faut que le sujet de base soit vraiment captivant et ce n'est pas vraiment le cas de Winter's Bone. Le film n'est cependant pas dénué d'intérêt. Déjà, Jennifer Lawrence assure. Quant à la mise en scène, à la photographie et aux décors, ils participent à créer une sorte d'ambiance générale, un malaise qui transparait tout au long du film. Bref, un film convenable mais qui pèche tout de même sur certains aspects.
Petite déception que ce Winter's Bones. Fort d'une très bonne interprétation des acteurs (Jennifer Lawrence et John Hawkes en tête) le film ne décolle jamais la faute à un scénario et une mise en scène beaucoup trop flemmarde. Le suspens ne prend pas et on s'attache au final à ses peux au personnages, hormis celui du frère du père recherché. La quête de cette jeune fille qui, faute de donner une envie de trouver le père, dépeint parfaitement l'ambiance et la vie des gens qui ont subi la crise de plein fouet : entre obligation d'engagement dans l'armée pour de l'argent et bébé en étant ado, c'est un portrait vibrant d'un certain malaise et par le jeu de Jennifer Lawrence, d'une envie de survivre. La seule vrai réussite du scénario. En conclusion, déception pour ce film qui aurait pu réserver plus de moment de suspens et d'inquiétude et surtout il aurait du être plus poignant. Dommage.
Ca y est ! Je viens de compléter une boucle : celle de voir tous les films nominés à l'Oscar du meilleur film en 2011 (Le Discours d'un Roi, 127 heures, Black Swan, Fighter, Inception, The Social Network, Toy Story 3, True Grit, Tout va bien the kids are all right et maintenant Winter's Bone). On y retrouve Jennifer Lawrence (Le complexe du Castor) et Garret Dillahunt (Terminator, la série), entre autres. Personnellement, je peux comprendre la nomination à l'Oscar de la meilleure actrice, mais le film ne mérite amplement pas sa nomination. Ce n'est pas mauvais, mais de la à le nominer pour la plus belle des récompenses, non.